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On ne naît pas féministe, alors comment le devient-on ? Précurseure de l'histoire des femmes, Michelle Perrot, 94 ans, livre ici un magnifique texte à la fois intime et théorique, livre d'histoire et autobiographie. Celle à qui son père conseillait de ne pas se mettre trop tôt un homme sur le dos, qui se rappelle avoir toujours voulu être comme les autres, abolir les différences avec les hommes, aborde son cheminement, de l'engagement chrétien au féminisme en passant par le communisme. Son itinéraire intellectuel, depuis sa thèse où elle voit rétrospectivement un regard presque masculin sur les femmes, donne à voir un siècle de changements sociétaux et la profondeur historique des luttes qui agitent aujourd'hui nos sociétés.
Première historienne à enseigner l'histoire des femmes en France, en 1973, Michelle Perrot nous emmène dans une épopée au féminin en explorant toutes ses ramifications : l'histoire de l'accession à l'égalité, l'histoire du patriarcat, l'histoire du mouvement féministe et des grands débats qui l'ont parcouru et structuré, sur le corps, le genre, l'universalisme contre le différentialisme, la sororité, MeToo. Dans ces pages, la grande histoire se mêle au destin des femmes qui ont porté leur cause et l'on voisine avec Artemisia Gentileschi, Olympe de Gouges, Lucie Baud, Christine Bard, Hubertine Auclert ; l'on dialogue avec Monique Wittig, Arlette Farge, Yvette Roudy, Antoinette Fouque...
La pensée lumineuse de Michelle Perrot, sans rien omettre des sujets les plus épineux, permet de déconstruire et parfois même de dépasser les clivages du féminisme contemporain. Le livre essentiel d'une pionnière, témoin d'un siècle de féminisme, dont l'engagement n'a d'égal que sa hauteur de vue.
Sélectionnés par la rédaction de Philosophie magazine, voici les meilleurs textes d'idées parus dans la presse internationale - The Guardian, The Intercept, The New York Times, Le Monde, La Vanguardia... Cette année, ce sont 23 textes de femmes philosophes, écrivaines et essayistes que nous avons choisi de sélectionner et de réunir. Uniquement des textes de femmes pour donner à entendre des voix plus rares et se demander comment ces voix infléchissent la pensée. Des textes percutants et accessibles qui éclairent à chaque fois une question précise de notre temps.
Ce best of des idées donne la parole à de grandes figures comme Naomi Klein sur la guerre en Ukraine ou Rebecca Solnit sur les armes à feu aux Etats-Unis et à la jeune génération comme Manon Garcia sur l'avortement ou Lauren Holt sur la nature et l'environnement, ainsi qu'à des intellectuelles du monde entier comme Ruth Chang ou Ashwini Vasanthakumar.
Avez-vous déjà entendu parler de la prêtresse mésopotamienne Enheduanna, d'Angélique du Coudray, la « mère » des sages-femmes, ou de la résistante non-violente Noor Inayat Khan ? Comme elles, nombre de femmes ont su transcender leur époque ou leur statut. Reines, guerrières, artistes, sages-femmes, scientifiques... L'autrice rend leurs lettres de noblesse à 18 précurseuses, dont la vie a été au fil des siècles tantôt oubliée, tantôt tronquée ou réécrite. Ce faisant, elle retrace le contexte historique des périodes évoquées et l'historiographie de chacune de ces femmes jusqu'à notre époque - au-delà de la récupération historique ou de la condamnation post mortem qui a pu peser sur certaines. Citations, extraits d'oeuvres et illustrations rendent ces trajectoires extraordinaires particulièrement vivantes. Avec la simplicité et le ton léger qui font sa force, et en s'appuyant toujours sur une documentation fouillée, Justine Defrance nous offre un véritable voyage dans le temps à travers l'histoire de ces femmes qui n'avaient pas froid aux yeux. Vulgarisatrice en histoire, Justine Defrance, alias La Prof sur YouTube, est déjà l'autrice de La vie quotidienne au Moyen Âge (Nouveau Monde, 2020).
«N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devez rester vigilantes votre vie durant», écrivait Simone de Beauvoir. L'année 2022 en est, hélas, une preuve terrible : Afghanes, Iraniennes, Ukrainiennes et même Américaines voient leurs droits réduits ou tout simplement remis en cause.Ce second colloque, organisé le 8 mars 2022 sous le haut patronage de l'UNESCO, avec la participation exceptionnelle de S.A.R. la Grande-Duchesse de Luxembourg, réunit des voix venues du terrain, de l'entreprise et de la société civile pour essayer, ensemble, de proposer des solutions. Elles expriment toutes leur espoir pour les jeunes générations et la volonté farouche de défier sans relâche les traditions et les coutumes qui continuent d'enfermer la femme dans un carcan qui la bâillonne. La reconnaissance de cette parole féminine, dans un combat côte à côte, hommes et femmes réunis, permettra de bâtir une société meilleure pour tous.
125 personnalités racontent 125 victimes de féminicides Salomé avait 21 ans, était étudiante en sociologie et anthropologie, et voulait devenir institutrice.
Marie-Alice, 53 ans, était chercheuse en biotechnologie et féministe convaincue.
Myriam, 37 ans, était championne d'équitation, diplômée de Saint-Cyr et mère d'un bébé de 14 mois.
Gülcin, 34 ans, mère de quatre enfants, avait déposé plainte et écrit au procureur de la République.
Et pourtant...
En France, une femme est assassinée par son compagnon ou ex-compagnon tous les deux jours et demi, soit en moyenne 125 femmes par an.
Qui sont-elles ? Quelle est leur histoire ? Comment en sont-elles arrivées là ?
Pour une fois, les victimes ont un visage. 125 personnalités de la littérature, des mondes politiques et artistiques, prennent la plume pour raconter ces vies détruites et ce que les chiffres ne disent pas.
À travers l'analyse de son parcours de femme touchée par la violence et ses entretiens avec des policiers, psychiatres, avocats, associations, philosophes..., Sarah Barukh cherche à comprendre l'emprise, les schémas communs aux féminicides et le rôle de la société dans ces assassinats.
Un livre hommage pour se souvenir et faire réfléchir à notre implication à tous, collectivement. 125 voix et des milliers se lèvent pour que ces meurtres cessent.
Un livre-hommage poignant qui devrait éveiller les consciences. Marie Claire Un recueil rare dans lequel on peut lire 125 courts et magnifiques portrait de victimes. Le Parisien Un formidable travail de mémoire. Cheek Un livre-hommage qui, plus qu'un cri de révolte ou d'indignation, et déjà a lui seul un combat. Psychologies À propos de l'autrice Sarah Barukh a été salariée, entrepreneure, réalisatrice et romancière. Elle a mené une enquête de deux ans pour identifier et retrouver les 125 familles qui témoignent dans ce texte.
À travers trente portraits individuels et collectifs, Foutues pour foutues dresse une Histoire de la justice faite aux femmes qui parcourt un millénaire et de nombreux pays. Les autrices, « Les neuf incorrigibles », signent un ouvrage résolument féministe et accessible au plus grand nombre, illustré par trente oeuvres graphiques originales. Une pirate chinoise, une bagnarde vietnamienne, une marquise française, une catcheuse mexicaine, des adultères italiennes, des sorcières ghanéennes... Qu'elles soient tueuses, gangsters, militantes, dérogeant aux bonnes moeurs ou aux normes sociales, les femmes qui font l'objet de ce livre ont été déresponsabilisées, traitées de folles, sexualisées ou encore invisibilisées. Foutues pour foutues raconte l'histoire de ces femmes, et illustre, au fil du temps et en différents endroits du monde, la géométrie variable de la justice en fonction du genre. Une entreprise indispensable, car, pour reprendre les mots de la sociologue Natacha Chetcuti-Osorovitz dans sa préface, « la coercition portée sur les femmes criminalisées construit des imaginaires qui façonnent encore aujourd'hui les scènes politiques, judiciaires, pénales et médiatiques ».
Ces quinze dernières années, plus de 2 000 femmes ont été tuées par leur (ex-)conjoint en France.
En 2020, 35 % des victimes de féminicide conjugal avaient subi des violences antérieures. Une défunte sur cinq avait porté plainte.
Entre 2015 et 2016, 82 % des plaintes et mains courantes déposées par des victimes de féminicide ont été classées sans suite. (Source : ministère de la Justice.) Laurène Daycard a été l'une des toutes premières journalistes à écrire sur les féminicides conjugaux pour les faire sortir des rubriques « faits-divers » et les réinscrire dans le récit social et politique des violences sexistes. Dans cette enquête à la première personne, l'autrice nous emmène à la rencontre de survivantes et de familles endeuillées, mais aussi auprès des auteurs de ces actes. En observant et en échangeant avec ces derniers, Laurène Daycard tente d'aller à l'origine des féminicides et propose une réflexion personnelle sur la notion de réparation.
En 1945, Maya Angelou et vit avec sa mère et son beau-père à San Francisco. Elle a dix-sept ans, donne naissance à un fils et décide de prendre son indépendance. De San Diego à Stampse en Arkansas, en passant par San Francisco, cette jeune mère célibataire noire essaie de survivre dans un monde d'une extrême dureté, dominé par les Blancs. Plongée dans une grande pauvreté, elle glisse progressivement vers la criminalité, sans pour autant jamais cesser de chercher à s'élever intellectuellement.Après Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage, Rassemblez-vous en mon nom poursuit le cycle autobiographique de cette femme exceptionnelle qui fut poétesse, écrivaine, actrice, militante, enseignante et réalisatrice. On retrouve dans cet ouvrage son combat contre le racisme et la domination masculine, des thèmes toujours d'actualité.Ses mots m'ont soutenue à chaque étape de mon existence. Michelle Obama.Une merveille. Lire Maya Angelou, c'est toujours un choc. Les Inrockuptibles.Roman traduit de l'anglais (États-Unis) par Christiane Besse
Nous crachons sur Hegel est le livre le plus connu de Carla Lonzi, ici traduit intégralement pour la première fois. Il expose et concentre toute la pensée de cette figure emblématique du féminisme radical italien, et sera accompagné d'une postface soulignant l'inscription évidente de cette voix puissante dans la constellation des féminismes d'aujourd'hui. Le titre résume de la manière la plus irrévérencieuse la critique féministe du « projet révolutionnaire » marxiste - dont Hegel est la métonymie. Repère décisif de l'histoire du féminisme, cette pensée « à coups de marteau », à la fois en décalage avec les revendications féministes de son époque et en résonance anticipée avec les débats d'aujourd'hui, apporte des éclairages d'une étonnante fraîcheur sur des thématiques aussi diverses que le corps, les enjeux socio-politiques du désir, du sexe et de l'amour, le patriarcat en tant qu'instrument capitaliste et culturel de domination.
Du XVe au XVIIe siècle, l'Europe chrétienne (catholique comme protestante) fut prise d'une brusque frénésie contre la sorcellerie. Des dizaines de milliers de personnes, accusées à tort ou à raison de pratiques démoniaques, furent torturées avant de se retrouver dans les flammes des bûchers. L'écrasante majorité des victimes furent des femmes. Il n'y a là aucun hasard.
Dans ce pamphlet paru en 1999, Françoise d'Eaubonne pose l'hypothèse, vingt ans avant Mona Chollet, que la chasse aux sorcières est d'abord une guerre contre les femmes, leurs pratiques et leurs pouvoirs réels ou supposés. Elle invente, en passant, le mot sexocide, comme elle a inventé les mots phallocrate et écoféminisme.
Salve violente contre une misogynie inscrite dans l'histoire, cet essai frappe par son caractère visionnaire. La préface de Taous Merakchi l'éclaire d'un jour nouveau : sorcière moderne, volcanique et provocatrice, l'autrice du Grand mystère des règles (2017), de Witch, Please et de Vénère (2022) emprunte le chemin ouvert par Françoise d'Eaubonne pour se réapproprier, non sans humour, sa puissance féministe.
« Règle 30 : il n'y a pas de filles sur Internet. » Cet adage qui circule sur certains forums depuis le début des années 2000 illustre l'accueil réservé aux femmes en ligne. Le monde numérique tisse nos vies à tous et pourtant, il a un problème avec la diversité : il l'oublie et l'agresse, jusqu'à menacer la démocratie. En analysant les ressorts de la haine en ligne, en dévoilant le sexisme et le racisme qui président au fonctionnement de l'industrie et en proposant une contre-histoire du numérique, ce sont les racines et les effets concrets de cette marginalisation que décortique méthodiquement Technoféminisme.
On y observe des communautés masculinistes, auxquels les géants numériques ont permis de se rassembler sous couvert de promotion de la liberté d'expression. Leurs adeptes, se proclamant parfois « célibataires involontaires », multiplient les actions violentes et font toujours plus de victimes - harcèlement, divulgation d'informations personnelles et d'images intimes, jusqu'au meurtre. Leurs idées excluantes les transforment en relais des extrêmes-droites qui fleurissent un peu partout dans le monde.
On y croise la route de l'auteure du premier programme informatique, aussi, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille de Lord Byron. D'Hedy Lamarr, qui a passé plus de temps à inventer toutes sortes d'objets qu'à jouer devant les caméras. Ou de Katherine Johnson, dont le talent repoussa les limites imposées par la ségrégation au sein de la NASA. On y rencontre, encore, des chercheuses et des activistes à l'oeuvre pour faire évoluer nos mondes numériques à mesure qu'ils s'étendent, des premiers espaces connectés jusqu'au champ de l'intelligence artificielle.
Dans cet essai-enquête unique en son genre, Mathilde Saliou explique les dessous d'un monde fait par et pour des hommes : les effets discriminants de nombre d'algorithmes sur la société, le financement biaisé de la tech par l'entre-soi masculin du capital-risque, la façon dont le consentement de chacun est sans cesse forcé par les géants du Net pour tirer profit de nos données... Interviewant universitaires, ingénieures, activistes, précurseuses, elle dégage aussi des pistes de résistances à l'architecture discriminatoire du numérique, des manières de prendre le pouvoir pour dessiner des futurs technoféministes.
En France, la stérilisation féminine déchaîne les passions. Jugées, infantilisées, méprisées ou considérées comme "anormales", les femmes désireuses d'y accéder doivent affronter un corps médical réticent et les critiques de leurs proches. Les gynécologues sont nombreux·ses à refuser cet acte à une femme "trop" jeune, qui "changera d'avis", voire "trop" nullipare. Résultat, la stérilisation relève d'un véritable parcours de la combattante alors qu'elle est légale depuis 2001. Si elle a si mauvaise réputation c'est parce qu'elle véhicule un lourd bagage : stérilisations forcées, politiques natalistes, injonction à la maternité...
Laurène Levy s'attèle à ce sujet complexe avec clarté et pédagogie dans un essai qui confronte des approches historique, scientifique et féministe.
FéminiSpunk est une fabulation à la Fi? Brindacier, qui raconte l'histoire, souterraine et infectieuse, des petites ?lles ayant choisi d'être pirates plutôt que de devenir des dames bien élevées. Désirantes indésirables, nous sommes des passeuses de contrebande. Telle est notre ?ction politique, le récit qui permet à l'émeute intérieure de transformer le monde en terrain de jeu. Aux logiques de pouvoir, nous opposons le rapport de forces. À la cooptation, nous préférons la contagion. Aux identités, nous répondons par des af?nités. Entre une désexualisation militante et une pansexualité des azimuts, ici, on appelle " ?lle " toute personne qui dynamite les catégories de l'étalon universel : meuf, queer, butch, trans, queen, drag, fem, witch, sista, freak... Ici, rien n'est vrai, mais tout est possible. Contre la mascarade féministe blanche néolibérale, FéminiSpunk mise sur la porosité des imaginaires, la complicité des intersections, et fabule une théorie du pied de nez. Irrécupérables !
« Parce que je suis une femme, j'ai peur de sortir seule la nuit, de porter des vêtements qui me plaisent, d'exprimer mon opinion ou mes émotions. Ces peurs sont à l'origine d'une immense colère que j'essaie de contenir tant bien que mal. Cette colère, ça fait désormais trente-quatre ans que je vis avec et qu'elle me ronge les tripes, au point de se retourner régulièrement contre moi. Lassée d'être seule à en subir les conséquences, j'ai donc cherché à comprendre quels en étaient les origines et les éléments déclencheurs, afin de l'assainir et de la diriger non plus contre moi-même, mais contre ceux qui la méritent. » Taous Merakchi prend ici la parole pour toutes les femmes qui n'en peuvent plus d'avoir peur, de ne pas être prises au sérieux et de toujours devoir se justifier.
À propos de l'autrice Taous Merakchi est autrice, journaliste et créatrice de podcasts. Elle a publié (sous le pseudonyme de Jack Parker) Le Grand Mystère des règles (2017), Lettres à l'ado que j'ai été (2018), Witch, please (2019), et Mortel (2020).
« Taous Merakchi questionne à l'aune de sa propre histoire les origines et les conséquences de la colère des femmes. » ELLE « Avec son écriture brute teintée d'une rage absolument jouissive, Taous Merakchi écrit pour toutes celles qui, comme elle, en ont assez. » Les Inrocks « L'autrice représente une génération de femmes qui n'accepte plus ni violences, ni sexisme, ni accusations d'hystérie. Pour elle, il est temps de dire aux femmes que leur colère est légitime. » Ouest-France « Un essai qui revalorise cet élan trop souvent décrié. » Causette « Une réflexion à l'écriture tranchante, qui remue le ventre comme l'intellect. » Terrafemina « Étouffée par la société patriarcale et ses injonctions au calme, la colère des femmes est contenue depuis la nuit des temps. Dans Vénère, l'écrivaine Taous Merakchi raconte, avec rage, ce que c'est que d'être une femme en colère dans un monde d'hommes. » Marie Claire « Taous Merakchi a choisi de prendre la parole, à travers son livre, en assumant pleinement sa colère qu'elle qualifie d'un état vénère. Parce que la peur ne devrait pas exister face aux hommes et leur manière de régir la société quand on est une femme. » France bleu
En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l'on sait que ce mouvement marquera l'histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples.
Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices.
Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d'origine et d'âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profité à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s'organisent contre #MeToo ?
À l'heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu'on ne pensait plus avoir à défendre comme l'avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
« S'interrogeant sur le recul sans précédent des droits des femmes dans le monde, neuf autrices (parmi lesquelles Rokhaya Diallo, Lexie ou encore Louz) posent la question : Et après ?. » Vogue « L'histoire de #MeToo, ses avancées, manquements et répercussions politiques et sociétales sont mis en perspective à travers neufs récits personnels, portés par neuf voix féminines très différentes et toutes plus intéressantes les unes que les autres. » Causette « Neuf femmes autrices développent dans l'ouvrage les limites et les perspectives de cette révolution féministe. » Marlène Thomas, Libération « Moi aussi, réunissant les plumes d'Angèle, Rokhaya Diallo ou encore Camille Froidevaux-Metterie pour penser le mouvement par-delà le hashtag. Un livre dirigé par Rose Lamy, que l'on connaît pour son compte Instagram Préparez-vous pour la bagarre. » Clément Arbrun, Terra Femina « Dans ce livre, de nombreux angles d'analyse sont offerts, rédigés et pensés par des femmes brillantes dans leur domaine respectif. » La Libre Belgique
« Il existe des hontes qu'il est de bon ton d'avoir. J'ai appris à m'en débarrasser.
Il existe des hontes universelles qui nous confortent dans notre appartenance au genre humain.
Il existe des hontes que l'on traverse, et d'autres qui nous empêchent.
Il existe des hontes plus ou moins puissantes, des hontes furtives et des hontes qui s'ancrent.
Il existe des hontes si terribles. Des hontes qui foudroient.
Et il existe des hontes qui font partie de nos vies simplement parce que nous sommes nées filles. » « Dans ce livre nerveux et combatif, l'autrice décortique ce tabou, histoire de ne pas se laisser terrasser par l'humiliation. » Dorothée Werner, ELLE « Le douloureux et bouleversant essai de Florence Porcel. » Télérama
Quelle place pour la sexualité dans la réflexion féministe ? Comment les rapports de genre conditionnent-ils les pratiques et l'identité sexuelles des individus ? La Déferlante prend pour thème de dossier BAISER, avec un grand récit signé Wendy Delorme.
Au sommaire aussi : une grande rencontre entre deux personnalités engagées ; un portrait de l'autrice Jana Cerna, qui a secoué la Tchécoslovaquie communiste de l'après-guerre ; une bande dessinée inédite d'Elisabeth Holleville ; un retour sur la création du Planning familial ; des reportages à l'international (Hong Kong, Guyane), des chroniques de Manon Garcia qui analyse l'actualité avec un regard de philosophe féministe, et de Nora Bouazzouni, qui parle politique et pop culture ; un débat sur les liens entre masculinité et écologie...
"Dans ce dernier numéro de l'année, La Déferlante prend pour thème JOUER. Dès la petite enfance, les rayons jouets des magasins distinguent jeux de filles et jeux de garçons. Des stéréotypes qui perdurent bien au-delà des cours de recréation, notamment dans l'industrie du jeu vidéo. Comment rebattre les cartes ?
Également au sommaire : une rencontre percutante entre l'écrivaine Virginie Despentes et l'ex candidat du NPA à la présidentielle Philippe Poutou ; un portrait de la bédéiste états-unienne Alison Bechdel, figure majeure de l'autofiction dessinée ; un grand débat sur les liens entre politique, mémoire et création artistique : « Que faire des oeuvres problématiques ? ». Et toujours des chroniques, des papiers Histoire, le strip de Lisa Mandel..."
Le matriarcat des Amazones, la boîte de Pandore, l'héroïsme de Thésée ou les amours lesbiennes d'Artémis... La mythologie gréco-romaine est une source inépuisable de récits exceptionnels qui renferment des éléments de lecture pour repenser notre propre société. En effet, la manière dont ces mythes ont été créés, racontés et transmis à travers les âges, véhicule des stéréotypes qui s'ancrent - entre autres - dans les cultures du viol, de l'inceste, de la virilité encensée ou du sexisme décomplexé, qui caractérisent encore notre époque contemporaine.
Activiste féministe sur les réseaux sociaux à travers son compte @cestquoicetteinsulte, et autrice, Laetitia Abad Estieu s'attaque à treize mythes pour en donner sa propre réécriture, résolument inclusive, resituer les messages qu'ils transmettent dans le contexte de leur époque, et en tirer de nouveaux enseignements.
Dans cet essai à la croisée de la philosophie et de la politique, l'intellectuelle et activiste mexicaine Sayak Valencia propose une nouvelle approche, résolument décoloniale et féministe, de la violence au Mexique et, plus largement, dans les pays du Sud. Critiquant les féminismes néolibéraux, elle entend donner une place aux minorités et faire évoluer la « masculinité » à partir des trajectoires d'hommes victimes de violences économiques, d'individus racisés, des minorités sexuelles, de femmes, etc. Proposant une "masculinité plurielle" qui s'oppose à la vision biologique des genres, elle invite à une désobéissance face aux normes hégémoniques particulièrement prégnantes dans les pays du Sud.
À la fois femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est l'une des premières féministes françaises.
Dans ce manifeste aujourd'hui mondialement connu, qu'elle rédige et adresse à la reine Marie-Antoinette en 1791, elle réécrit et féminise une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en écho à celle de 1789... : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. » Considéré par beaucoup comme un texte absolument essentiel, il est aujourd'hui proposé en une jolie édition illustrée.
Avoir ses règles, quoi de plus naturel ? Et pourtant, en gérer le flux, s'accommoder des objets que propose le marché, faire avec les ratés, en parler ou pas... Voilà qui relève de savoir-faire spécifiques. Si l'on se penche sur la question, on découvre en effet tout un monde matériel fait de brevets, de prescriptions, d'appropriations, de gestes, et d'adéquation entre l'image de soi et l'aménagement des espaces de vie.
Affaires de transmission (comment apprendre des gestes qui ne sont pas ouverts aux regards ?), de business (depuis un siècle, les produits menstruels génèrent des revenus colossaux), d'écologie et de controverse (depuis le scandale du choc toxique, dans les années 1970, jusqu'aux inquiétudes concernant la présence de produits chimiques dangereux en passant par l'impact environnemental des protections périodiques), les menstruations sont indissociablement technologiques et psychologiques, sociales et physiologiques, intimes et politiques.
En partant de la coupe menstruelle, en vogue aujourd'hui mais qui existe depuis la fin du xixe siècle, et en s'appuyant sur de solides terrains d'étude (archives publicitaires, brevets, entretiens), les auteurs portent un regard nouveau, dépassionné et passionnant, sur la manière dont nous négocions nos " affaires de règles ".
L'estime de soi selon l'icône du féminisme Gloria Steinem Gloria Steinem a lutté toute sa vie contre les injustices sociales. Dans Une révolution intérieure, elle s'emploie à montrer comment ces injustices viennent saper l'estime de soi - chez les femmes mais aussi chez les hommes, peu importent l'appartenance ethnique, la classe sociale, l'âge ou l'orientation sexuelle.
Convaincue que le personnel est politique et que l'estime de soi détermine notre capacité à exister dans l'espace public, elle nous livre des clés essentielles pour la restaurer : acquisition de connaissances et de techniques, partage d'expériences ou encore méditations guidées.
Un ouvrage qui mêle anecdotes personnelles, témoignages et analyses, et qui invite à se réemparer de sa propre vie.
Publié dans une nouvelle traduction, avec une préface inédite de Mona Chollet.
[Ce livre] regorge de témoignages, d'anecdotes historiques, de philosophie, et de conseils pratiques. C'est surtout un manifeste pour retrouver l'estime de nous-mêmes. [Gloria Steinem] s'adresse à tous et toutes. Anne-Cécile Mailfert, France Inter Ce n'est pas seulement un livre militant. C'est un outil concret et pragmatique pour une exploration personnelle et sociale. Léonore Chastagner, Les Inrocks Dans ce livre, Gloria Steinem mélange réflexions et souvenirs personnels. Son objectif : aider les femmes confrontées aux stéréotypes machistes et au plafond de verre à restaurer leur estime de soi. Olivier O'Mahony, Le JDD À propos de l'autrice Gloria Steinem est une activiste féministe américaine née en 1934. Journaliste, autrice, elle a fondé le magazine Ms. et, avec Jane Fonda et Robin Morgan, le Women's Media Center, une organisation qui se bat pour rendre les femmes plus visibles dans les médias.