En 2018, la police américaine annonçait l'arrestation du « Golden State Killer », auteur de plus de 140 cambriolages, 50 viols et au moins 13 meurtres dans les années 1970 et 1980.
C'est la fin de plus de 40 années de traque que le journaliste William Thorp va remonter, au fil d'une enquête totalement inédite et tentaculaire.
Dans ce décor idyllique de Californie, c'est toute une époque qui se dessine, celle des hippies, des banlieues et d'abord de petits délits sans lien apparent, plutôt inoffensifs. Des cambriolages, nombreux, et toujours dans la même zone géographique du comté de Sacramento. Et bientôt, des viols, à répétition, avec toujours un scénario identique. Il faudra des années aux enquêteurs pour parvenir à lier les affaires entre elles. Et des années encore pour les relier à une série de meurtres sanguinaires.
C'est grâce à l'acharnement de policiers et notamment d'un duo hors norme, Carol Daly et Richard Shelby, conjugué aux progrès scientifiques (l'ADN par parentèle) que le Golden State Killer sera arrêté.
Dans cette enquête où tout est vrai, c'est le portrait d'un homme, d'une époque et le récit d'une enquête qui permettent de comprendre la sauvagerie de ce criminel a pu se déchaîner en toute impunité.
« Tu me trouves un mardi, où je vais en ville comme chaque mardi. Tu es affiché dans la vitrine de la brocante. Une photo de ta tête estropiée et, au-dessous, un appel : Recherche maître compatissant et tolérant, sans autre animal de compagnie ni enfant de moins de quatre ans. » C'est le printemps, dans une petite ville côtière de l'Irlande. Le narrateur de cinquante-sept ans est cabossé par la vie. Trop vieux pour prendre un nouveau départ et trop jeune pour baisser tout à fait les bras, il traîne sa solitude de plus en plus difficilement. Quand il croise la route d'un chien borgne et famélique, il n'hésite pas longtemps : il en fera son compagnon de misère. Leur amitié, d'abord fragile, deviendra indéfectible. Jusqu'à ce que les habitants du coin décident de s'en mêler.
Servi par une langue étincelante et une intrigue menée tambour battant, Dans la baie fauve est un roman poignant sur l'alliance de deux êtres abîmés.
Kailegh a appartenu à la cohorte de modérateurs de contenu chargés de veiller sur les images et les textes qui circulent sur le web. Sur un ton froid et désabusé, la jeune femme répond par courrier interposé à l'avocat qui lui a proposé de participer à une action collective contre la plateforme internet qui l'employait. En dépit de la somme de vidéos barbares et de commentaires haineux qui lui a été infligée le temps de ce travail précaire, elle refuse de se joindre à eux, mais souhaite quand même raconter sa propre version de l'histoire. Commence alors le récit du quotidien éreintant de ces nettoyeurs du web, mais aussi de la solidarité, l'amitié qui se crée dans ce petit groupe aux personnalités si différentes. Quand un jour apparaît la séduisante Sigrid, venue travailler avec eux, Kailegh semble perdre ses moyens. Ce que peut devenir une relation entre deux êtres au sein d'un univers où l'intimité est quotidiennement malmenée, telle est la question que pose Hannah Bervoets avec acuité, le temps d'un récit à la tension irrésistible.
Retraité depuis quelques années, Ray mène une vie solitaire dans sa ferme des Appalaches, où il espère que son fils, Ricky, vienne le rejoindre. Mais ce dernier est trop occupé à essayer de se procurer sa dose quotidienne -et indispensable - de drogue pour s'occuper de son père. Autour de Ray, le monde semble sombrer lentement : le chômage s'étend peu à peu dans la région, les petites villes se vident, la misère sociale et la drogue gagnent un peu plus de terrain chaque jour... Bref, l'Amérique d'aujourd'hui, que Ray contemple, amer, alors qu'un incendie fait rage dans les montagnes environnantes. Mais le jour où un dealer le contacte pour qu'il règle les dettes de son fils, Ray sort de sa torpeur et se dit qu'il plus que temps de prendre les choses en main. C'est le début d'un combat contre tout ce qui le révolte, avec au bout du chemin, qui sait, un nouvel espoir.
Dotant un professeur de philo d'un stoïcisme féroce et joyeux, Fernando Aramburu donne à voir les vicissitudes d'un homme, apparemment sans qualités, qui entend mettre un terme à cette comédie tragique qu'est la vie. Pendant 365 jours, il consigne invariablement et sans filtre aucun les faits saillants de son existence : les rêves débridés et les petites misères d'un homme un peu dépassé par la marche du monde mais à la mauvaise foi inébranlable !
Canton d'Estanville, automne 1990. Un collégien disparaît. Seuls ses vêtements parfaitement pliés sont retrouvés au milieu d'un sentier en pleine forêt. Le mystérieux "homme qui marche" serait-il lié à cette disparition ? Le capitaine Ernevin est dépêché sur les lieux pour mener l'enquête.
"Ce qui est enfoui" est un formidable roman d'apprentissage, entre "Stranger Things" et "Dark", mêlant intrigue policière, récit fan tastique et chronique inquiétante et amusée des années 1990.
« Nous étions deux piliers de guingois qui, dès lors qu'on les appuierait l'un contre l'autre, auraient plus de stabilité qu'un seul pilier à la verticale. Tout irait bien tant que nous resterions ensemble. » Leo vit avec son petit ami Simon depuis dix ans. Lié par une enfance troublée, le couple vit parfaitement heureux. Jusqu'à ce que tout change : Simon rentre chez eux au milieu de la nuit et Leo ne le reconnaît plus, ni dans ses gestes, ni dans ses mots. Lentement, l'existence méticuleusement construite de Leo s'effondre, jusqu'à mettre sa vie en danger...
Après le très remarqué "Débâcle", Lize Spit revient avec une troublante histoire de dévotion et de trahison en forme de thriller haletant.
Qu'il s'agisse de l'écrire ou de le boire, Sébastien Lapaque est pionnier dans l'art d'aimer et de partager le vin naturel. Assemblage équilibré de savoirs et de poésie, d'écologie et d'amitié, voici "On aura tout bu". Somme de portraits de «gentilles bouteilles» et de vignerons, de promenades gustatives et d'apprentissage sur le motif, ce livre dresse un état des lieux de ces vins «nouvelle vague», libres et indépendants, avec ceux qui le font et ceux qui le célèbrent.
On découvre dans cet opus un monde qui prend de plus en plus de place chez nos cavistes, des vins d'auteurs à hauteur d'homme.
Naître soeur n'est pas inoffensif. Ainsi pour Vanessa Bell, peintre méconnue à l'aune de "la postérité de noyée" de sa cadette, Virginia Woolf. Ou pour Laura, romancière et aînée, qui veille sur les secrets, soustrait le poison des chagrins. Autant d'amours ennemies, de joies fébriles, de jalousies tristes, qui font les liens ambigus entre soeurs. Portrait en diptyque à la grâce époustouflante, ce récit subjectif de la vie de Vanessa Bell, exprime l'inquiétude d'exister et ce qui, parfois, permet de la conjurer : l'amour d'une soeur.
1977. Californie du Nord. Rich est de ces bûcherons qui travaillent au sommet des arbres. C'est un métier dangereux, dont son père et son grand-père sont morts. Il veut une vie meilleure pour sa femme Colleen et son fils Chub. Pour cela, il a investi en secret toutes leurs économies dans un lot de séquoias pluricentenaires. Mais lorsque Colleen, qui veut avoir un deuxième enfant malgré de précédentes fausses couches, se met à dénoncer la compagnie d'abattage pour l'usage d'herbicides responsable selon elle de nombreuses malformations chez les enfants, le conflit s'invite au coeur de leur couple. Un premier roman âpre et dense.
Depuis la rentrée et le départ de ses aînées pour l'université, Takezô est devenu le seul membre du club de koto. Passionné par cet instrument, il refuse de laisser le club disparaître faute de nouvelles recrues. Mais sa salle est déjà envahie de délinquants, et aucun de ses camarades ne semble s'intéresser à une activité musicale aussi traditionnelle... jusqu'au jour où Chika, un élève à la mauvaise réputation, demande à s'inscrire.
Adaptatation d'un roman à succès, Mon mari dort dans le congélateur s'impose comme un polar psychologique littéralement glac¸ant, qui questionnera ses lecteurs tout en montrant le destin tragique d'être humains qui s'entredéchirent.
Depuis son mariage avec Ryo, Nana n'a que trop subi les coups de son mari. Aussi, le jour où elle finit par tuer ce dernier, elle ne ressent pas de tristesse et décide de cacher son corps dans le congélateur de la petite réserve du jardin. La jeune femme se sent alors enfin libérée et espère pouvoir profiter de la vie... Mais quand le matin suivant, Ryo réapparait comme si rien ne s'était produit, Nana commence à douter ? Son mari est-il vraiment décédé ? Pourquoi le cadavre de ce dernier est toujours là, recroquevillé dans la glace du congélateur ? A-t-elle tué la bonne personne ? A moins que ce soit elle qui soit en train de sombrer... dans la folie ?
Traci Chee écrit le récit d'un groupe soudé de jeunes Nisei, citoyens américains d'origine japonaise, dont la vie est irrémédiablement ébranlée par des incarcérations massives aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Peu après les bombardements de Pearl Harbor, quatorze adolescents voient leur vie bouleversée quand le gouvernement décide d'expulser de chez elles plus de cent mille personnes nippo-américaines pour les envoyer dans des camps d'incarcération.
Alors que la guerre fait rage et que le monde semble déterminé à les haïr, ces adolescents doivent s'unir malgré le racisme et l'injustice qui menacent de les séparer.
Bienvenue dans un univers où les enfants naissent sans attributs sexuels. C'est autour de l'âge de douze ans, vers la puberté, qu'en fonction de son ressenti, chaque personne décide : devenir femme ou homme. Mais Hinase a presque dix-huit ans et ne veut pas choisir. Hélas, dans ce monde trop binaire, tandis que la fin du lycée approche, son entourage lui met la pression... à commencer par Shiori et Ritsu, ses deux camarades d'enfance qui ont réalisé leurs sentiments pour Hinase. C'est le début d'un triangle amoureux complexe...
Sublime roman [...] Harlem Shuffle est un page turner comme Colson Whitehead sait si bien en faire. Livres HebdoPetites arnaques, embrouilles et lutte des classes... La fresque irrésistible du Harlem des années 1960.Époux aimant, père de famille attentionné et fils d'un homme de main lié à la pègre locale, Ray Carney, vendeur de meubles et d'électroménager à New York sur la 125e Rue, « n'est pas un voyou, tout juste un peu filou ». Jusqu'à ce que son cousin lui propose de cambrioler le célèbre Hôtel Theresa, surnommé le Waldorf de Harlem...Chink Montague, habile à manier le coupe-chou, Pepper, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Miami Joe, gangster tout de violet vêtu, et autres flics véreux ou pornographes pyromanes composent le paysage de ce roman féroce et drôle. Mais son personnage principal est Harlem, haut lieu de la lutte pour les droits civiques, où la mort d'un adolescent noir, abattu par un policier blanc, déclencha en 1964 des émeutes préfigurant celles qui ont eu lieu à la mort de George Floyd.Avec Harlem Shuffle, qui revendique l'héritage de Chester Himes et Donald Westlake, Colson Whitehead se réinvente une fois encore en détournant les codes du roman noir. C'est vivant, bruyant, caracolant. C'est Whitehead. L'Obs Un réjouissant tourbillon [...] Une belle leçon d'histoire et d'humanité en mode thriller. Les Echos
Linh a 16 ans et ne connaît pas son père. En 1969, en pleine guerre du Vietnam contre les Américains, elle fugue pour le rejoindre dans le maquis des révolutionnaires. Là-bas, elle découvre que son père réalise des films documentaires pour le Front National de Libération.
Réussira-t-elle à s'adapter à la vie dans le maquis ? Est-il possible de renouer avec son père après tant d'années ?
Aujourd'hui, à l'aube de ses 70 ans, Linh, réalisatrice vietnamienne reconnue, transmet à sa fille le récit de ses sept années dans le maquis ainsi que toute une partie de l'Histoire encore très peu racontée.
Le détachement militaire du col de Roca Pelada est perché au-dessus de toutes les villes de la planète et de presque toutes les espèces vivantes, pour y accéder il est plus facile de descendre d'un nuage que de grimper la cordillère. Entre orages magnétiques et pluies de météorites, avec pour tout horizon le désert qui mène aux volcans et aux geysers, face à face deux garnisons de postes de frontière se surveillent. Un jour le commandant de l'un des postes change, et son remplaçant est une femme...
Après le succès public et critique de Patagonie route 203, Eduardo Fernando Varela nous fait découvrir cette fois-ci la vie au sommet des plus hautes montagnes du monde. Un rythme hypnotique, des paysages sauvages et sans limites, des dialogues et des situations aussi surréalistes qu'hilarants et une puissante réflexion sur les grands détours de l'existence aux côtés d'un lieutenant solitaire, un sergent impertinent, une escouade de caporaux venus des tropiques, malades mais très polis, de mineurs faits de pierre et d'os, et même un vieux sorcier ! Un roman unique et intemporel.
Chimère, Banshee, la Dame blanche, Échidna, Kali, Lilith, Oiwa, la vouivre, Baba Yaga...Hideuses ou resplendissantes, mi-humaines, mi-animales, sorties des entrailles de la Terre ou des arrières mondes, les créatures montrueuses féminines peuplent l'imaginaire de toutes les civilisations.À travers les millénaires et les continents, ce bestiaire nous invite à questionner le caractère féminin de la monstruosité, à interroger les peurs, angoisses et fantasmes liés au féminin, à comprendre pourquoi monstruosité et féminité ont été à ce point liées.
Un chat...
C'est l'été. Le jeune Sebasto retrouve son vieil ami Da avec qui il compte passer ses vacances.
Deux chats...
D'étranges évènements se produisent depuis l'apparition de félins au pelage noir et au regard métallique.
Trois chats...
Les coïncidences se multiplient, et les nuits de Sebasto virent au cauchemar !
Quatre chats...
Combien seront-ils ?
Wren Greenrock s'est préparée toute sa vie à usurper la place de sa soeur jumelle et monter sur le trône d'Eana. C'est le seul moyen de mettre fin à la guerre contre les sorcières, qui l'ont élevée.
Rose Valhart, elle, s'apprête à devenir reine, épouser le prince du royaume voisin et s'assurer un allié dans la lutte contre la magie.
Dans ce duel animé par la vengeance, où les secrets se révèlent et les amours impossibles fleurissent, qui obtiendra le pouvoir ?
Entrez dans une ville qui n'ouvre ses portes qu'une fois par an...Amis depuis l'enfance, Prym et Joanna ont un avenir prometteur au sein de la nation d'Erit, construite sur les ruines d'une Pologne ravagée. Leur vie bascule le jour où ils sont choisis pour être envoyés dans la Zone où rôde la Chose. Les mobilisés n'ont qu'une mission : vaincre la plus dangereuse créature jamais créée par l'Homme, ou mourir en essayant.Dix-neuf générations ont franchi les portes de la Zone. Personne n'en est jamais ressorti.Pour Prym et Joanna, c'est un grand honneur - un sentiment que ne partage pas Edward, persuadé que ses talents de linguiste ne lui seront pas utiles de l'autre côté du Mur. Leur arrivée tumultueuse dans la Zone lui donne raison : entre guerre de territoires et phénomènes de plus en plus étranges, la Zone est un lieu de non-droits. À l'intérieur de ces murs, le monstre n'est peut-être pas celui qu'on croit...
« Un premier tome très prometteur. » Corse Matin « Un véritalbe panaché de moments drôles, violents, touchantes et tristes, ce roman fait passer son lecteur par tous types d'émotions. » Lecture Jeune« Abolu signe le come-back de la dystopie ! » Anaïs, Cultura« Une véritable montée en pression qui ne cesse de s'accroître au fil des pages et des rebondissements. Tout simplement bluffant ! » Sarah, librairie Attitude « Un excellent premier roman qui nous permet de retrouver l'ambiance des dystopies telles que Divergente ou Le Labyrinthe ! » Marie, Cultura, Villefranche sur Saône
Après avoir vécu un épisode douloureux, Mara, désemparée, fuit en direction de la mer, laissant toute sa vie derrière elle. Elle arrive dans une station balnéaire en fin de saison. La ville se vide et Mara traîne sa solitude et son chagrin dans les rues désertes et sur les plages oubliées. Elle survit. Lorsque l'argent vient à manquer, elle trouve un job dans une des rares boutiques restées ouvertes. Les mois passent, le quotidien se pose et, tandis qu'elle effleure de nouveau une certaine forme de joie, le passé la rattrape.
Mélange singulier d'intimité et de pudeur, Marées brosse un puissant portrait de femme, dans un style sensuel et imagé. Sara Freeman signe un premier roman d'une grande poésie, largement salué par la critique américaine.
Un dieu reviendra Quand la terre et le ciel s'unirontSous le soleil noirDans la ville sainte de Tova, le solstice d'hiver est un jour de fête et de renouveau. Mais, cette année, il coïncide avec une éclipse solaire, un événement rare que le Prêtre du Soleil considère comme un déséquilibre du monde.Parti d'une cité lointaine, un navire doit arriver à Tova pour le solstice. Sa capitaine, Xiala, est une Teek en disgrâce dont le Chant apaise la mer aussi sûrement qu'il peut faire perdre la tête à un homme. Elle transporte à son bord un unique passager, Serapio, un jeune homme aveugle, couvert de cicatrices et drapé dans le manteau de la destinée. Or, Xiala ne sait que trop bien qu'un homme apparemment inoffensif s'avère souvent être un ennemi.
« Un monde superbe qui illustre aussi bien la grâce humaine que sa corruption. » Ken Liu, auteur de La Ménagerie de papier«Absolument formidable. » S.A. Chakraborty, autrice de La Cité de laiton«Un incontournable pour les lecteurs de N.K. Jemisin... et ceux qui adorent Le Trône de Fer mais aimeraient y voir davantage de diversité.» Booklist
La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l'érable, mais elle n'entre pas dans la maison. Elle n'y entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l'après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c'est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu'elle a de la chance avec la lumière d'octobre, la cour de la maison, l'érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu'à elle dans l'air chaud et bleu.
Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée de tous.