1898. Dans sa maison de l'Upper East Side, James Harding se meurt. Ses ennemis et ses associés sont aux aguets. Il ne reste que peu de temps au millionnaire pour régler sa succession et pour cela, il a besoin de Samuel Sullivan. Ce détective, ancien compagnon d'armes, devra se rendre à Paris pour y chercher les deux enfants d'Harding. La tâche ne s'annonce pas simple dans cette France où les altercations liées à l'affaire Dreyfus ont conduit le pays au bord de la guerre civile. Le fils, William, s'est acoquiné avec de jeunes antisémites qui trouvent aux abattoirs de La Villette des hommes de main redoutables. La fille, Emilie, jeune idéaliste devenue la maîtresse d'un peintre juif, vient de disparaître mystérieusement et l'on craint pour sa vie. Cette affaire s'annonce bien plus complexe et dangereuse que le millionnaire ne l'avait laissé entendre.
Tandis que Paris bruisse de la clameur d'une fin de siècle trouble, Philippe Chlous nous plonge dans une enquête où les faux-semblants s'accumulent et où la lumière devra être faite dans le fracas des bombes et le choc des épées.
En gare de Tokyo, Kimura s'apprête à monter dans le Shinkansen, le train à grande vitesse japonais, avec une arme à feu cachée dans son sac. Sa cible ? Un collégien qui a poussé son fils de 6 ans du haut d'un toit, le laissant entre la vie et la mort.
Mais Kimura ignore qu'il est loin d'être le seul passager armé. Parmi les voyageurs se trouvent aussi Citron et Mandarine, les hommes de main d'un gangster qui doivent lui ramener son fils, victime d'un kidnapping - ainsi que la valise contenant la rançon. Et puis Nanao, un assassin malchanceux chargé de récupérer ladite valise.
Une situation explosive, en particulier quand tout ce petit monde est voué à se croiser dans les compartiments du bullet train...
LE CRIME DE L'ORIENT-EXPRESS MEETS LA FILLE DU TRAIN MEETS USUAL SUSPECTS, LE TOUT À LA SAUCE NIPPONE !
Un drame historique qui met en scène une famille britannique ayant ouvert un hôtel de luxe sur la Riviera italienne durant les années folles.
L'hôtel Portofino n'est ouvert que depuis quelques semaines, que déjà les ennuis s'accumulent pour Bella Ainsworth, sa propriétaire. Les hôtes qu'elle reçoit sont des habitués de la haute société anglaise, et sont donc exigeants et difficiles à satisfaire. Et Bella est la cible d'un politicien local corrompu, alors que l'Italie s'enfonce de plus en plus dans l'ère de Benito Mussolini.
Pire encore, son mariage est en difficulté, et ses enfants peinent à se remettre des dégâts de la Grande Guerre. Tous les regards sont tournés vers l'arrivée d'une potentielle prétendante pour son fils Lucian, mais les événements ne vont pas se passer comme prévu, et les répercussions sur la famille Ainsworth vont être importantes...
Avec une action qui se déroule sur la magnifique Riviera italienne, Hôtel Portofino nous plonge dans un univers très anglais, mais aux saveurs culturelles italiennes. Une fascinante histoire de famille à l'aube de bouleversements mondiaux.
«Certains vont chercher le bonheur en Sibérie ou en Alaska, moi je lorgne du côté d'Aubusson, de Saint-Flour et du plateau de Millevaches... Je suis un aventurier de la France cantonale, un explorateur de sous-préfectures.»Sans le moindre sou en poche, misant sur la générosité des gens, un jeune aspirant jésuite s'échappe de la ville et de la modernité avec le désir de renouer avec l'élémentaire. Il s'offre une virée buissonnière à travers les déserts du Massif central, une petite promenade de sept cents kilomètres à pied. Le chemin des estives, récit de ce voyage, est une ode à la désertion, à la liberté, à l'aventure spirituelle. On y croise les figures de Rimbaud, de Charles de Foucauld, mais aussi des gens de caractère, des volcans, des vaches.Au fil des pages, une certitude se dessine:le bonheur est à portée de main, il suffit de faire confiance et d'ouvrir les yeux.
Sur un coup de tête, Maureen Wingrove décide de s'éloigner du monde et des réseaux sociaux pour tenter de se retrouver. Direction la Bretagne, pour une semaine de retraite dans une abbaye battue par les embruns. Une semaine dense, intense. Une semaine assaillie par des vagues de souvenirs, par des émotions, par des portraits de femmes, par des rencontres insolites et inoubliables. Une semaine face à elle-même, en quête de sérénité. Ressac est le journal de cette parenthèse.
Splendeurs et misères dans les contrées sublimes du Groenland.
Quand la magie du polar scandinave coule dans les veines du plus redoutable des thrillers.
Au coeur des profondeurs glacées du continent blanc, les plus grands flics scandinaves se sont réunis pour résoudre ensemble une affaire qui menace l'intégrité de leurs pays respectifs. L'inspecteur Qaanaaq Adriensen, chef de la police locale, prend la tête de l'expédition qui les emmène sur le territoire hostile de l'inlandsis - un désert glacé de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Mais des événements troublants surviennent. Et Qaanaaq doit affronter une blessure ancienne qui le met en péril - au pire moment.
Quand un membre du groupe disparaît, tout bascule définitivement. Et si quelqu'un cherchait à provoquer leur perte et celle de la police groenlandaise tout entière ?
Au milieu du blizzard, ils sont désormais coupés du monde. Si la faim et le froid n'ont pas raison d'eux, ce pourrait bien être la folie polaire...
« Pauvre petite, je t'emmène. Tu ne sais pas écouter. Tu ne sais pas parler. Tu ne sais pas chanter. Je t'enseignerai. » Joy Harjo nous entraîne le long de la route qui a fait d'elle une poète guerrière. Poète, elle l'est depuis sa naissance dans la banlieue de Tulsa, en Oklahoma. Enfant, elle écoute le bruit de la terre, et entend déjà la voix des Anciens. Guerrière, elle est obligée de le devenir?: pour résister à la violence d'un beau-père, au racisme de la police, au mépris réservé à toutes les personnes marginalisées. Poète officielle des États-Unis depuis 2019, Joy Harjo met en lumière dans ses mémoires l'envers du rêve américain. Née d'une mère cherokee et d'un père muscogee creek, elle est de tous les grands combats des peuples amérindiens, aux côtés de l'American Indian Movement. Dans ses poèmes, elle chante la grandeur et la cruauté d'un pays qui s'est construit dans la violence et le vol des terres de ses ancêtres. À sa voix se mêlent celles de tous ceux qui l'ont inspirée, des poètes aux musiciens, d'Emily Dickinson à Audre Lorde, de sa tante Lois au saxophoniste Jim Pepper. Entre la mélopée d'un chant traditionnel et la mélancolie d'un air de blues, Joy Harjo fait entendre l'hymne d'une nation qui se tient toujours debout.
Natalia a décidé de changer de vie en emménageant dans un petit village, La Escapa. Traductrice, elle a quitté son quotidien de citadine pour trouver le calme nécessaire à son prochain projet littéraire - et fuir certains fantômes du passé. Dès son arrivée, les relations avec son nouveau propriétaire se tendent. Comme convenu, il lui a trouvé un chien pour lui tenir compagnie, un animal qu'elle décide de nommer Chienlit, mais cela ne compense pas l'état déplorable du taudis qu'il lui loue. D'autant qu'en plus des fissures et des fuites, le malaise de Natalia grandit à mesure qu'elle fait connaissance avec les autres habitants du village.
Il y a tout d'abord Piter, toujours aimable mais étrangement envahissant ; la fille de la supérette qui s'ennuie à mourir à La Escapa ; l'étrange couple de personnes âgées qui habite la maisonnette jouxtant le jardin de Natalia ; et puis Andreas, surnommé « l'Allemand », avec qui la jeune femme va passer un accord ambigu mêlant petits services et rapports sexuels. Alors qu'à La Escapa les rumeurs circulent en silence, c'est tout le village qui est prêt à s'enflammer lorsque survient un terrible accident causé par Chienlit.
Dans ce roman écrit sur le fil, Sara Mesa construit une fantastique galaxie de personnages prêts à en découdre. Il est bien sûr question de la ruralité et du fantasme de la vie loin de chez soi, de la solitude et de la violence du quotidien, mais Un amour raconte aussi la puissance du doute - du doute existentiel et du doute amoureux, dont l'inconfort est probablement le signe ultime de notre vitalité. Véritable événement en Espagne, Un amour a été désigné « meilleur livre de l'année » par El País, La Vanguardia, ou encore El Correo.
«Est-ce qu'on peut éviter les peines, la mélancolie, ce qui se répète, tous ces chagrins qu'on se trimballe et qu'ensuite on se transmet, est-ce qu'on peut les remiser, sous des pulls trop grands, dans les bras d'un amour de passage ou dans les mots qu'on écrit, est-ce qu'on peut seulement faire comme si cela n'existait pas?»Dans ce roman intime et fragmentaire, Lisa Balavoine raconte sa mère, cette femme insaisissable avec qui elle a grandi en huis clos. Une femme séparée, qui rêve d'amour fou, écoute en boucle des chansons tristes et déménage sans cesse, entraînant sa fille dans une vie tourmentée. Entre fascination et angoisse, l'enfant se débat auprès de cette figure parentale attachante, instable, qui s'abîme dans le chagrin, laissant ceux qui l'aiment impuissants. En choisissant de s'éloigner, la fille devenue mère ne cessera d'être rattrapée par les fantômes de son passé. Jusqu'à quand?Histoire d'un amour filial empêché, Ceux qui s'aiment se laissent partir est un récit à fleur de peau sur le poids de l'héritage, mais aussi un livre de réconciliation où l'autrice adresse à sa mère les mots lumineux que celle-ci n'a jamais pu entendre de son vivant.
En plein coeur de la Grande Dépression, George et Lennie, deux ouvriers agricoles, parcourent à pied la Californie en quête de travaux journaliers dans des fermes. Malgré la rudesse de leur quotidien, ils partagent le même rêve : s'offrir leur propre lopin de terre avec des animaux. Plus que tout, ils veulent croire qu'un jour ils récolteront les fruits de leur labeur.
Pourtant, tout oppose ces deux hommes : Lennie est un colosse à l'esprit simplet qui adule les bestioles au pelage doux, tandis que George s'avère lucide et malin. Ils sont néanmoins inséparables et George veille sur son acolyte qui ne sait pas toujours maîtriser sa force. Souvent, Lennie dérape, et les deux hommes s'empressent de plier bagage.
Lorsqu'ils sont embauchés un mois entier dans un ranch de la vallée de Salinas, ils sont convaincus que, cette fois, ils réuniront le pactole nécessaire à leur rêve. Or c'était compter sans les oeillades ravageuses de l'épouse du jeune patron, qui n'annoncent rien de bon.
Des souris et des hommes est un monument de la littérature américaine qui interroge brillamment les thèmes de l'injustice et du destin. Mais c'est avant tout le portrait d'une amitié insolite et bouleversante qui nous dévoile une Amérique encline à engendrer un monde d'exclus.
Marseillette, 1977. Dans le café qui l'a accueillie, étouffée, puis révélée, Carmen pleure sa nièce chérie. À plus de quarante ans, elle se rappelle les personnages qui ont changé sa vie.
Ceux qui l'ont fait plonger, l'ont remise dans le droit chemin. Ceux qui ont su percer ses failles et écouter ses désirs. Sans oublier ses soeurs, dont elle partage les stigmates de l'exil mais refuse de suivre la route.
Parce qu'après tant d'épreuves, Carmen aussi veut s'inventer un destin...
D'une hacienda près de Tolède à la prison madrilène de Ventas où le franquisme fait rage, en passant par un paquebot transatlantique, Olivia Ruiz nous embarque dans les tourments d'une histoire qui s'entremêle à la grande, où l'amour triomphe de la violence. Un nouveau roman chavirant.
Une île de l'Atlantique, battue par les vents, le brouillard et la neige...
Un flic qui a disparu depuis six ans et dont les nouvelles missions sont classées secret défense...
Sa résidence surveillée, forteresse imprenable protégée par des vitres pare-balles...
La jeune femme qu'il y garde enfermée...
Et le monstre qui les traque.
Dans les brumes de Capelans, la nouvelle aventure du capitaine Coste se fera à l'aveugle.
Faydé vit dans les montagnes dans l'extrême-nord du Cameroun. Pour que sa mère, ses frères et sa soeur ne soient pas dans le besoin, son beau-père ayant disparu au cours d'une razzia de Boko Haram, la jeune adolescente décide de partir à Maroua, la ville la plus proche, où elle sera domestique. Comme ses comparses, elle devra se faire à sa nouvelle vie, citadine et difficile pour les filles. Mépris de classe, mauvais traitements, viols... Comment Faydé parviendra-t-elle à se frayer son chemin dans un environnement, où son destin semble tracé à l'avance ?
Djaïli Amadou Amal signe, avec Coeur du Sahel, un nouveau roman sur la condition de la femme dans le Sahel à travers la vie non plus des « Impatientes » mais de leurs domestiques, marquant encore plus son engagement contre les injustices faites aux femmes.
« On m'a dit qu'au Japon, les gens qui s'aimaient ne se le déclaraient pas. Qu'on évoquait l'état amoureux comme une chose qui dépasse les êtres, les enveloppe, les révèle ou les broie. On ne dit pas "je t'aime" mais "il y a de l'amour", comme il y a du soleil.
Je ne sais pas si vous aimeriez me revoir ou m'écrire. Il y a mon nom et mon adresse au dos de cette enveloppe et toute ma vie à l'intérieur. Je suis prête à ce que vous ne vouliez rien en faire.
J'espère pourtant que vous comprendrez ce que je ne vous dis pas. » Alice est une femme empêchée, prisonnière de ses peurs et de ses souvenirs. Jusqu'au jour où un masseur japonais, d'une délicatesse absolue, la réconcilie avec son corps, avec elle-même. Et lui fait entrevoir, soudain, la possibilité du bonheur.
Il m'arrive une drôle d'histoire...C'est avec ces mots que Véronique est accueillie cette nuit-là par sa mère, soixante-treize ans. Et c'est vrai que c'en est une, drôle d'histoire, celle de la réapparition de son premier amour, premier chagrin aussi, dont elle était sans nouvelles depuis plus de cinquante ans.Très vite va reprendre une cour à l'ancienne, faite de visites, de billets doux, de retrouvailles émues et de mains qui s'effleurent. Comment vit-on l'amour retrouvé à l'âge des tables de bridge et du temps qui s'étire? Et comment, lorsqu'on est la seule fille de la fratrie, accepter la liberté nouvelle d'une mère qui nous échappe?
Qui était Emily Dickinson ? Plus d'un siècle après sa mort, on ne sait encore presque rien d'elle. Son histoire se lit en creux : née en 1830 dans le Massachusetts, morte en 1886 dans la même maison, elle ne s'est jamais mariée, n'a pas eu d'enfants, a passé ses dernières années cloîtrée dans sa chambre. Elle y a écrit des centaines de poèmes - qu'elle a toujours refusé de publier. Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des figures les plus importantes de la littérature mondiale.
À partir des lieux où elle vécut, Dominique Fortier a imaginé sa vie, une existence essentiellement intérieure, peuplée de fantômes familiers, de livres, et des poèmes quelle traçait comme autant de voyages invisibles. Elle la suit et tisse une réflexion d'une profonde justesse sur la liberté, le pouvoir de la création, les lieux que nous habitons et qui nous habitent en retour. Une traversée d'une grâce et d'une beauté éblouissantes.
Féministe et engagé, La vie secrète des bigotes explore avec malice et émotion la vie ou les rêves sexuels de femmes noires " bonnes chrétiennes " Caroletta ne sait que faire de sa relation avec sa meilleure amie, où le charnel a délicieusement pris le dessus depuis quelques années. Olivia, huit ans, raconte que " Dieu ", le pasteur qu'elle voit le dimanche à l'église, vient tous les lundis chez elle s'isoler avec sa mère dans sa chambre... Lyra se demande comment faire l'amour à un physicien, tandis que Jael, à quatorze ans, tombe sous le charme de l'épouse du pasteur.
Deesha Philyaw explore les désirs et les fantasmes secrets de femmes afro-américaines d'une paroisse, dans les années 1990. Elle séduit par la fraîcheur et l'humour avec lesquels elle aborde le droit au bonheur, la liberté de disposer de son corps, la pression familiale ou encore le poids des coutumes et du racisme.
Écrit dans une langue inventive, ce livre donne voix à quatre générations de femmes en quête d'un sursis dans leur vie de " bonnes chrétiennes ". Entre élans inavoués et inavouables, premiers émois et histoires interdites, comment rester loyales envers elles-mêmes ?
Depuis quatorze ans dans l'armée, où il est devenu enquêteur, Mick Hardin revient dans ses collines natales du Kentucky pour constater que son mariage est brisé. Sous le choc, il s'enferme dans la cabane de son grand-père avec une solide provision de bourbon. Mais sa soeur Linda, première femme shérif du comté et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, vient solliciter son aide sur une affaire : le cadavre d'une jeune veuve vient d'être retrouvé dans les bois. Or les gens des collines ont tendance à rendre justice eux-mêmes, d'où la nécessité de court-circuiter les rumeurs inopportunes, avant que les vendettas ne dégénèrent. Peut-être Mick, enfant du pays et vétéran respecté, pourra-t-il apprendre la vérité et agir à temps ?
Comme Nuits Appalaches, le nouveau roman de Chris Offutt plonge dans l'univers âpre des collines du Kentucky, où la violence côtoie parfois une certaine poésie.
Bernhard Clausen, ancien ouvrier soudeur, membre important du parti travailliste et ex-ministre, meurt soudainement d'une crise cardiaque. Un proche va inspecter son chalet pour s'assurer que rien n'y traîne qui risquerait de compromettre le parti. Il découvre neuf cartons entassés comme à la hâte dans une chambre, remplis de billets datant du début des années 2000:l'équivalent de quatre-vingts millions de couronnes en euros, livres sterling et dollars.L'inspecteur Wisting est chargé par le procureur général de Norvège de découvrir leur origine. Rapidement et le plus discrètement possible:les élections approchent.Mais son enquête prend une nouvelle dimension quand remonte à la surface une lettre anonyme mettant en cause Clausen dans la disparition, en 2003, d'un jeune homme parti pêcher au bord du lac Gjersjøen.
« Un livre qui subsistera bien après que nous aurons disparu ».
Télérama.
En cette fin d'été, un homme grimpe à trente mètres dans un hêtre qui domine la campagne. Il est élagueur, puissant et concentré. Là-haut, il observe les plaines, la tour de la cathédrale, son enfance aussi. Mais un ennemi l'attend, qu'il n'avait jamais rencontré : des frelons par milliers, nouveaux venus en cette saison interminable. Piqué plus de cent fois, il tombe dans la douleur...
La brûlure est le roman de cette chute et de cette traversée, racontées tour à tour par l'homme et la femme - rencontrée vingt ans avant, qui le soigne, l'attend, et ne cesse de l'aimer en images, souvenirs et gestes.
«Il y a un an, je suis tombée amoureuse comme on tombe malade. Il m'a regardée, c'est tout. Dans ses yeux, dans leur promesse et ma renaissance, j'étais soudain atteinte d'un mal incurable ne laissant présager rien de beau ni de fécond. Son regard était la goupille d'une grenade, un compte à rebours vers la mort programmée de ma famille.»Ariane, heureuse en mariage et mère comblée de trois enfants, fait la rencontre de Sandro. Cette passion se propage comme un incendie et dévore peu à peu les actes de sa vie. Ariane est en fuite. L'amour pour son mari, l'attention à son entourage, à la littérature dont elle a fait son métier, sont remplacés par des gestes irrationnels, destinés à attirer l'attention d'un quasi-inconnu. Quels démons poussent Ariane vers cette obsession adolescente? Quels pères, quels hommes de sa vie ce jeune roi de la nuit ressuscite-t-il?
Si nous pouvons sentir, connaître et étudier notre corps, l'âme en revanche se refuse aux définitions. Que recouvre-t-elle précisément ? Est-elle présente tout au long de notre existence, ou se révèle-t-elle seulement à certains moments ?
Telles sont les questions que se posent les personnages qui peuplent ce livre, à des instants à la fois exceptionnels et quotidiens : un médecin légiste s'interrogeant sur des traces visibles, une épouse esseulée qui se découvre des propriétés physiques étonnantes, un jeune homme qui se fond dans un paysage bien-aimé. En un subtil jeu d'échos, ces points déposés à la lisière entre la vie et la mort tracent une esquisse surprenante et délicate du passage dans l'au-delà.
Dans ce livre hors du commun nimbé d'une lumière apaisante, Ludmila Oulitskaïa fait scintiller des éclats de vie qui dessinent un atlas de l'âme.
Comme un écrivain qui pense que « toute audace véritable vient de l'intérieur », Leïla Slimani préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d'une nuit blanche à la Pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d'art de la Fondation Pinault, qui ne lui parlent guère ? Autour de cette « impossibilité » d'un livre, avec un art subtil de digresser dans la nuit vénitienne, Leïla Slimani nous parle d'elle, de l'enfermement, du mouvement, du voyage, de l'intimité, de l'identité, de l'entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la Pointe de la Douane.
Janvier 1919, un soldat totalement amnésique est découvert dans une gare parisienne. Un an plus tard, en accord avec le ministère des Anciens Combattants désireux de retrouver sa famille, sa photographie est transmise à la presse et affichée dans toutes les mairies de France, les bureaux de poste, les écoles, les gares. Celui qu'on surnomme désormais le soldat Ulysse est aussitôt reconnu par plus de trois cents familles. Mais comment trancher ? Le colonel Milosz, médecin-chef au Val-de-Grâce, est chargé de recevoir fiancées et veuves affligées, mères inconsolables, pères en pleurs, tous persuadés qu'il est leur amant, leur mari, leur fils...
Au terme d'une année d'enquête, de recherches et de recoupements, ne subsistent que deux possibilités. Des présentations sont organisées. Réveilleront-elles la mémoire du soldat Ulysse ?