Littérature
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Comment reconnaître les différentes parties d'une fleur ? Qu'est-ce qu'une Scrofulaire ? À quelle famille de plantes appartient la Ciguë ? Comment réaliser un herbier dans les règles de l'art ? Dans ces huit lettres à l'érudition teintée de poésie, Rousseau nous invite à examiner la nature et se fait le «décodeur amusé» d'un monde végétal foisonnant et mystérieux. «Il n'y a rien de compliqué ni de difficile à suivre dans ce que j'ai à vous proposer. Il ne s'agit que d'avoir la patience de commencer par le commencement.»
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Nouvelle édition en 2009
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«En sortant d'une longue et douce rêverie, en me voyant entouré de verdure, de fleurs, d'oiseaux et laissant errer mes yeux au loin sur les romanesques rivages qui bordaient une vaste étendue d'eau claire et cristalline, j'assimilais à mes fictions tous ces aimables objets ; et me trouvant enfin ramené par degrés à moi-même et à ce qui m'entourait, je ne pouvais marquer le point de séparation des fictions aux réalités ; tant tout concourait également à me rendre chère la vie recueillie et solitaire que je menais dans ce beau séjour.»
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Les confessions ; livres I à IV
Jean-Jacques Rousseau
- Folio
- Folio Classique
- 1 Août 1997
- 9782070403738
«Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi.»Dans ces quatre premiers livres de ses Confessions, Rousseau raconte sa jeunesse, de sa naissance (1712) jusqu'à l'âge de 19 ans (1731). Il y retrace son enfance difficile à Genève - lui, le fils d'un modeste horloger, orphelin de mère - et sa fuite pour échapper à son milieu ; ses voyages ; enfin sa rencontre providentielle avec Mme de Warens, une femme plus âgée dont il tombe immédiatement amoureux. Ce sera pour lui une nouvelle naissance, et l'entrée dans l'âge adulte.Plus de trente ans après, Rousseau se penche sur Jean-Jacques. Il raconte ses chagrins d'enfant, ses joies d'adolescent, avoue ses petits larcins («j'ai donc été fripon»), revit ses premiers émois amoureux, replonge dans sa découverte éblouie de la lecture, qui le sauve de l'ennui («je ne choisissais point : je lisais tout avec une égale avidité»). Il fait, en somme, le bilan de son apprentissage de la vie. Dans cette extraordinaire quête d'une identité, véritable roman des origines, Rousseau se raconte, Rousseau se réinvente.
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Rien ne prédestinait Saint-Preux, jeune homme d'origine modeste, à tomber amoureux de Julie, la jeune fille noble dont il est le précepteur. Pourtant, leurs sentiments sont réciproques et leurs échanges incandescents. Mais il faudra se taire et se cacher. Car Julie doit se marier et oublier son premier amour : les conventions de la société ne permettent pas une telle liaison. Faut-il résister ou céder à ses passions ? Jusqu'où peut mener la fidélité ? Roman épistolaire de l'exaltation des sentiments, des méditations philosophiques et des évocations poétiques, La Nouvelle Héloïse (1761) emmène son lecteur des rives du lac Léman jusqu'aux sommets alpins. À l'instar du mythe d'Héloïse et Abélard, l'histoire de l'amour impossible entre Julie et Saint-Preux révèle ce que notre coeur a de plus vertueux. Les lettres poignantes de cette liaison insensée forment le plus grand roman sentimental du XVIII? siècle.
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Rien ne prédestinait Saint-Preux, jeune homme d'origine modeste, à tomber amoureux de Julie, la jeune fille noble dont il est le précepteur. Pourtant, leurs sentiments sont réciproques et leurs échanges incandescents. Mais il faudra se taire et se cacher. Car Julie doit se marier et oublier son premier amour : les conventions de la société ne permettent pas une telle liaison. Faut-il résister ou céder à ses passions ? Jusqu'où peut mener la fidélité ? Roman épistolaire de l'exaltation des sentiments, des méditations philosophiques et des évocations poétiques, La Nouvelle Héloïse (1761) emmène son lecteur des rives du lac Léman jusqu'aux sommets alpins. À l'instar du mythe d'Héloïse et Abélard, l'histoire de l'amour impossible entre Julie et Saint-Preux révèle ce que notre coeur a de plus vertueux. Les lettres poignantes de cette liaison insensée forment le plus grand roman sentimental du XVIII? siècle.
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Discours sur les sciences et les arts
Jean-Jacques Rousseau
- Folio
- Folio Essais
- 3 Janvier 1997
- 9782070329687
«Voilà comment le luxe, la dissolution et l'esclavage ont été de tout tems le châtiment des efforts orgueilleux que nous avons faits pour sortir de l'heureuse ignorance où la sagesse éternelle nous avoit placés. Le voile épais dont elle a couvert toutes ses opérations, sembloit nous avertir assez qu'elle ne nous a point destinés à de vaines recherches. Mais est-il quelqu'une de ses leçons dont nous ayons sû profiter, ou que nous ayons négligée impunément ? Peuples, sachez donc une fois que la nature a voulu vous préserver de la science, comme une mere arrache une arme dangereuse des mains de son enfant ; que tous les secrets qu'elle vous cache sont autant de maux dont elle vous garantit, et que le moindre de ses bienfaits. Les hommes sont pervers ; ils seroient pires encore, s'ils avoient eu le malheur de naître savans.»Jean-Jacques Rousseau.
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Le chemin de la perfection, vous est ouvert
Jean-Jacques Rousseau
- Folio
- Folio Sagesses
- 6 Avril 2017
- 9782072716591
L'année 1757 est celle de la grande passion de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) pour la comtesse d'Houdetot. Élisabeth Sophie Françoise de Bellegarde (1730-1813) avait épousé en 1748 le comte d'Houdetot, dont elle eut trois enfants. Mais c'est auprès du marquis de Saint- Lambert (1707-1803) qu'elle trouva l'amour. Elle inspira à Rousseau le personnage de Julie de La Nouvelle Héloïse , rédigé entre l'été de 1756 et septembre 1758. Ne pouvant être pour la jeune femme qu'un ami et un ami un peu encombrant, Rousseau compense son échec en imaginant une situation où il retrouve un beau rôle : le « berger extravagant » se fait professeur de vertu.
Il rédige, en même temps qu'il compose La Nouvelle Héloïse, six lettres à la comtesse d'Houdetot - qu'il ne lui adressera finalement jamais. Si Rousseau cherche à dépasser sa frustration de son amour, il tient à lui demeurer lié et à lui léguer un peu de sa sagesse :
« L'objet de la vie humaine est la félicité de l'homme, mais qui de nous sait comment on y parvient ? [...] L'étude que je vous propose ne donne point un savoir de parade qu'on puisse étaler aux yeux d'autrui, mais elle remplit l'âme de tout ce qui fait le bonheur de l'homme. »