Dans cet ouvrage, Rousseau cherche les conditions de la meilleure société possible, en prenant les hommes tels qu'ils sont et les lois telles qu'elles peuvent être.
Projet fou, impossible : se peindre « dans toute la vérité de sa nature », afin de mettre un terme aux malentendus. Mais aussi, par delà, réaliser cette « communauté des coeurs » que Rousseau a si ardemment désirée. Ainsi, de juges, les lecteurs tendent, insensiblement, à devenir confidents.
Avec Les Confessions, Rousseau invente un genre, qu'on baptisera plus tard l'autobiographie. L'écrivain inaugure cette entreprise dans les quatre premiers livres, publiés après sa mort, en 1782.
Il y retrace une enfance difficile à Genève, sa fuite et ses voyages, sa rencontre miraculeuse avec Mme de Warens. Pourquoi raconter sa vie ? Sans doute pour se justifier aux yeux des hommes, mais aussi pour essayer de trouver ce que cherche tout un chacun, un sens à son existence.
L'Émile fait scandale dès sa parution, en 1762. En effet, Rousseau prétend y exposer une méthode d'éducation qui respecte le développement naturel de l'homme et qui le préserve de la corruption de la société. Mais l'hostilité déclarée de certains philosophes n'a pas empêché ce traité de prendre sa place parmi les réflexions pédagogiques les plus pertinentes de l'Histoire.
Pour Jean-Jacques Rousseau, voici venu le temps des déception affectives, des joutes philosophiques et des incompréhensions. Mais c'est toujours avec acharnement qu'il travaille sur lui-même pour faire jaillir la vérité et pour, dans une clarté et une transparence restaurées, retrouver la pureté du coeur qui constitue l'état authentique de la nature humaine.