Secs, sans cavalier, les mots Et leur galop infatigable Quand Depuis le fond de l'étang, les étoiles Régissent une vie.
« Ariel, génie de l'air de La Tempête, de Shakespeare, est aussi le nom du cheval blanc que montait à l'aube dans le Devon, en Angleterre, l'un des plus extraordinaires poètes du XXe siècle, Sylvia Plath, aux derniers mois de sa courte vie.
Ariel, borne décisive marquant un "avant" et un "après", parole intense jusqu'à la rage parfois, question de vie ou de mort.
Ariel, jusqu'au bout, l'extrémité du dernier souffle. » Valérie Rouzeau.
Esther Greenwood, dix-neuf ans, est à New York avec d'autres lauréates d'un concours de poésie organisé par un magazine de mode. De réceptions en soirées passées pour tuer le temps, ce sont quelques jours d'une existence agitée et futile que vit la narratrice. En même temps, elle se souvient de son enfance, de son adolescence d'étudiante américaine, des amours qu'elle a connues. Tout bascule lorsque Esther quitte New York. Tentatives de suicide, traitements de choc, guérison, rechutes, et, pour finir, l'espoir. Esther est à la fois «patiente» dans l'univers hospitalier et observatrice au regard aigu de ce monde, qui a pour toile de fond l'Amérique des années 1950.
«Ce que je redoute le plus, je crois, c'est la mort de l'imagination. Quand le ciel, dehors, se contente d'être rose, et les toits des maisons noirs, cet esprit photographique qui, paradoxalement, dit la vérité, mais la vérité vaine, sur le monde.» Sylvia Plath a vingt-quatre ans lorsqu'elle évoque cette hantise dans un journal dont les pages sont l'écho de ses aspirations contradictoires, tantôt idéales, tantôt futiles. Ce livre propose également neuf nouvelles autobiographiques, qui complètent l'oeuvre en prose de la poétesse américaine mystérieuse et fragile.
Les lèvres couleur sang, le soleil d'un orange inédit, les roues d'un train qui semblent dire «ta faute, ta faute, ta faute» : voilà quelques exemples des choses que Mary Ventura commence à remarquer, lors de son voyage en train vers le neuvième royaume.
«Mais qu'est-ce que le neuvième royaume?» demande-t-elle à sa voisine, qui semble plus au courant. «C'est le royaume de la volonté pétrifiée. Il n'y a pas de voyage de retour.» L'étrange et sombre récit de Sylvia Plath, celui de l'indépendance, de l'infanticide, écrit à vingt ans - quelques mois avant sa première tentative de suicide -, est aux prises avec la mortalité en mouvement.
Écrit en 1952, alors que Sylvia Plath étudiait au Smith College, Mary Ventura et le neuvième royaume n'avait encore jamais été publié.
Elizabeth Minton et son frère Henry, tous deux retraités, vivent une existence faite de rites et de répétition, dans la grande demeure familiale, au bord de l'océan. Henry est pragmatique et égoïste, tandis qu'Elizabeth, irrationnelle et rêveuse, métamorphose son quotidien par la force de son imagination. Cela suffira-t-il à lui procurer le vivifiant sentiment de libération auquel elle aspire? Entre désespoir lancinant et humour féroce, Sylvia Plath explore avec une justesse qui fait mouche les faux-semblants des relations humaines.
Ce recueil réunit la quasi-totalité de l'oeuvre de nouvelliste de Sylvia Plath, qui lui importait plus que tout autre forme littéraire. Dans l'Amérique crispée des années cinquante, l'auteur exprime sa révolte, sa détresse, ses élans poétiques, dans une langue qui révèle une tension insoutenable ainsi que les affres d'une féminité douloureuse.
Pour la première fois réunies en un seul volume, les oeuvres essentielles de Sylvia Plath (1932-1963), auteur majeur de la poésie américaine de l'après-Seconde Guerre mondiale, devenue l'objet d'une vénération qui ne faiblit pas, depuis sa mort prématurée et brutale à l'âge de trente ans. Son écriture est fondée sur l'expérience privée des conflits et des désordres du moi, de la situation de la femme dans la culture. La vie est inséparable de l'écriture : «Je ne peux me contenter du travail colossal que représente le fait de simplement vivre. Oh non, il faut que j'organise la vie en sonnets et sextines, procure un réflecteur verbal à l'ampoule de soixante watts que j'ai dans la tête» (Journaux, 14 mai 1953) ; et la création est vouée à la fluctuation entre le sentiment de toute-puissance et l'angoisse de l'anéantissement. Comme s'il fallait au sujet atteindre «le fond», en quelque sorte mourir, pour refaire surface, renouer avec les forces de l'être, renaître...
En 1956, Sylvia Plath écrivait à sa mère Aurelia : « J'ai le sentiment d'être en train de développer une sorte de style primitif bien à moi, et que j'aime beaucoup.
Attends de voir... » Tout au long de sa vie, Sylvia Plath a parlé de l'art comme de sa source d'inspiration la plus profonde ; et pourtant, tandis que ses écrits connaissent un succès mondial, ses dessins restent méconnus.
La présente édition rassemble des dessins datés de 1955 à 1957, période durant laquelle elle étudiait à l'Université de Newnham, à Cambridge, boursière du prestigieux programme Fulbright. C'est à cette époque qu'elle rencontre, et épouse en secret, le poète Ted Hughes ; ils partiront en lune de miel à Paris et en Espagne avant de retourner aux États-Unis en juin 1957.
Les dessins à l'encre de Sylvia Plath témoignent de délicieux moments d'observation à cette période de sa vie, et comptent parmi leurs sujets des toits parisiens, des arbres, des églises, et un portrait de Ted Hughes.
Avec une introduction éclairante de sa fille Frieda Hughes, le livre met en lumière ces années clés de l'existence de Sylvia Plath, et inclut des lettres ainsi qu'un passage de son journal où il est question de son art.
Pour beaucoup de lecteurs à travers le monde, le poète Sylvia Plath est devenu une figure de culte. Sa destinée exemplaire, son mariage au poète britannique Ted Hughes (figure contestée, gourou pour les uns, démon pour les autres), son suicide en 1963, à l'âge de trente et un ans, les deux enfants qu'elle laissait... tous ces éléments de sa vie contribuèrent à accroître sa renommée.
Les journaux, commencés à dix-huit ans et tenus jusqu'à la veille de sa mort, plongent le lecteur au coeur de la vie intérieure d'une femme qui lutta quotidiennement contre elle-même et n'eut de cesse qu'elle ait transformé en mots la réalité. Exigence tranchante et désir d'absolu ressortent à chaque instant. À côté des impatiences de la collégienne ou des obsessions de l'écrivain paralysé, on trouve des pages inspirées et splendides, qui sont à la source de nombreux poèmes.
Formidable matériau en fusion, ces journaux livrent aussi nombre de passages amusants et de portraits féroces des grandes figures littéraires de l'époque.
The Bell Jar is Sylvia Plath's only novel. Renowned for its intensity and outstandingly vivid prose, it broke existing boundaries between fiction and reality and helped to make Plath an enduring feminist icon. It was published under a pseudonym a few weeks before the author's suicide.
'It is a fine novel, as bitter and remorseless as her last poems . . . The world in which the events of the novel take place is a world bounded by the Cold War on one side and the sexual war on the other . . . This novel is not political nor historical in any narrow sense, but in looking at the madness of the world and the world of madness it forces us to consider the great question posed by all truly realistic fiction: What is reality and how can it be confronted? . . . Esther Greenwood's account of her year in the bell jar is as clear and readable as it is witty and disturbing.' New York Times Book Revie
This selection of Sylvia Plath's poetry - chosen by Ted Hughes - shows Plath to be a major poet of the 20th century.
Originally published in 1960, The Colossus was the only volume of Sylvia Plath's poetry published before her death in 1963. Showing a scholarly dedication to the craft, the poems in this collection are brimming with originality and the startling imagery that would later confirm her status as one of the most important poets of the twentieth century. 'On every page, a poet is serving notice that she has earned her credentials and knows her trade.' Seamus Heaney 'She steers clear of feminine charm, deliciousness, gentility, supersensitivity and the act of being a poetess. She simply writes good poetry. And she does so with a seriousness that demands only that she be judged equally seriously . . . There is an admirable no-nonsense air about this; the language is bare but vivid and precise, with a concentration that implies a good deal of disturbance with proportionately little fuss.' A. Alvarez in the Observer
Lips the colour of blood, the sun an unprecedented orange, train wheels that sound like 'guilt, and guilt, and guilt': these are just some of the things Mary Ventura begins to notice on her journey to the ninth kingdom. 'But what is the ninth kingdom?' she asks a kind-seeming lady in her carriage. 'It is the kingdom of the frozen will,' comes the reply. 'There is no going back.' Sylvia Plath's strange, dark tale of independence over infanticide, written not long after she herself left home, grapples with mortality in motion.
Max Nix serait le plus heureux des petits garçons s'il possédait ce dont il rêve tant : un cotume pour Tous-les-jours-de-l'Année ! Or un jour, la famille Nix reçoit un mystérieux paquet...
Sylvia Plath avait à peine dix-huit ans lorsqu'en 1950 elle envoya la première des quelque sept cents lettres qu'elle devait écrire aux siens avant de mourir à l'âge de trente ans. Dès cette date, le désir d'écrire va de pair pour elle avec la volonté de s'insérer dans l'Amérique des années 1950, une Amérique où l'aspiration au bonheur se confond souvent avec un idéal de réussite forcené. Toute sa correspondance reflète cet écartèlement entre une vocation - écrire - et l'obsession constante, souvent douloureuse, d'atteindre à la perfection dans tous les domaines, au prix d'un travail inlassable. Exaltations et dépressions, crises destructrices et élans créateurs, ces lettres semblent éclairer le geste de Sylvia Plath qui, peu après la parution de son roman La Cloche de détresse, s'est donné la mort, à Londres, dans la solitude où elle se retrouvait, séparée des siens, au cours d'un hiver particulièrement difficile.
I felt very still and empty, the way the eye of a tornado must feel, moving dully along in the middle of the surrounding hullabaloo. Sylvia Plath''s groundbreaking semi-autobiographical novel offers an intimate, honest and often wrenching glimpse into mental illness. The Bell Jar broke the boundaries between fiction and reality and helped cement Sylvia Plath''s place as an enduring feminist icon. Celebrated for its darkly humorous, razor sharp portrait of 1950s society, it continues to resonate with readers today as testament to the universal human struggle to claim one''s rightful place in the world. A special illustrated edition - the second book in our collection of illustrated Faber classics.
A major literary event--the complete, uncensored journals of Sylvia Plath, published in their entirety for the first time. Sylvia Plath's journals were originally published in 1982 in a heavily abridged version authorized by Plath's husband, Ted Hughes. This new edition is an exact and complete transcription of the diaries Plath kept during the last twelve years of her life. Sixty percent of the book is material that has never before been made public, more fully revealing the intensity of the poet's personal and literary struggles, and providing fresh insight into both her frequent desperation and the bravery with which she faced down her demons. The Unabridged Journals of Sylvia Plath is essential reading for all who have been moved and fascinated by Plath's life and work.
This comprehensive volume contains all Sylvia Plath's mature poetry written from 1956 up to her death in 1963. The poems are drawn from the only collection Plath published while alive, The Colossus, as well as from posthumous collections Ariel, Crossing the Water and Winter Trees . The text is preceded by an introduction by Ted Hughes and followed by notes and comments on individual poems. There is also an appendix containing fifty poems from Sylvia Plath's juvenilia. This collection was awarded the 1981 Pulitzer Prize for poetry. 'For me, the most important literary event of 1981 has been the publication, eighteen years after her death, of Sylvia Plath's Collected Poems , confirming her as one of the most powerful and lavishly gifted poets of our time.' A. Alvarez in the Observer
Every day from nine to five I sit at my desk facing the door of the office and type up other people''s dreams. An office assistant in a hospital pursues a secret vocation. A girl endures a series of initiation ceremonies to join her high school sorority. A married woman seeks relief from the dull realities of daily life. From her mid-teens Sylvia Plath wrote stories, twenty-four of which are collected here, along with works of journalism and extracts from her journal. ''All the pieces presented here are revealing . . . It ought to round out one''s knowledge of the writer, and, perhaps, offer some surprises. Luckily it does both.'' Margaret Atwood, New York Times ''A beautiful, delicate, commanding poet.'' Lena Dunham '' She embodied a seismic shift in consciousness which enabled us to feel and think as we do today, and of which she was a supremely vulnerable and willing casualty. She changed our world.'' Margaret Drabble, Guardian
The Journals of Sylvia Plath offers an intimate portrait of the author of the extraordinary poems for which Plath is so widely loved, but it is also characterized by a prose of vigorous immediacy which places it alongside The Bell Jar as a work of literature. These exact and complete transcriptions of the journals kept by Plath for the last twelve years of her life - covering her marriage to Ted Hughes and her struggle with depression - are a key source for the poems which make up her collections Ariel and The Colossus.'Everything that passes before her eyes travels down from brain to pen with shattering clarity - 1950s New England, pre-co-ed Cambridge, pre-mass tourism Benidorm, where she and Hughes honeymooned, the birth of her son Nicholas in Devon in 1962. These and other passages are so graphic that you look up from the page surprised to find yourself back in the here and now . . . The struggle of self with self makes the Journals compelling and unique.' John Carey, Sunday Times
Highly readable, witty and disturbing, 'The Bell Jar' is Sylvia Plath's only novel and was originally published under a pseudonym in 1963. What it has to say about what women expect of themselves, and what society expects of women, is as sharply relevant today as it has always been. Now strikingly repackaged for the key teenage market.
Sylvia Plath began keeping a diary as a young child. By the time she was at Smith College, when this book begins, she had settled into a nearly daily routine with her journal, which was also a sourcebook for her writing. Plath once called her journal her Sargasso, her repository of imagination, a litany of dreams, directives, and imperatives, and in fact these pages contain the germs of most of her work. Plaths ambitions as a writer were urgent and ultimately all-consuming, requiring of her a heat, a fantastic chaos, even a violence that burned straight through her. The intensity of this struggle is rendered in her journal with an unsparing clarity, revealing both the frequent desperation of her situation and the bravery with which she faced down her demons. Written in electrifying prose, The Journals of Sylvia Plath provide unique insight, and are essential reading for all those who have been moved and fascinated by Plaths life and work.
Esther Greenwood, a talented and successful writer, finally succumbs to madness when the world around her begins to falter.
The poems in Winter Trees were written in the last nine months of Sylvia Plath's life, and form part of the group from which the Ariel poems were chosen. They reveal the poet at the height of her creative powers, exhibiting the startling imagery and dramatic play for which she became known. Published posthumously in 1971, this valuable collection finds its place alongside The Colossus and Ariel in the oeuvre of a singular talent. 'Nearly all the poems here have the familiar Plath daring, the same feel of bits of frightened, vibrant, indignant consciousness translated instantly into words and images that blend close, experienced horror and icy, sardonic control.' New Statesman 'A book that anyone seriously interested in poetry now must have . . . Sylvia Plath's immense gift is evident throughout.' Guardian