Edgar Morin nous offre le témoignage inestimable d'un siècle de vie, et de tous ses apprentissages face à la complexité humaine.
Ecrit au ive siècle av. J.-C., à l'époque des « Royaumes Combattants », dans une Chine en pleine effervescence commerciale et culturelle, L'Art de la guerre n'est pas seulement un traité de stratégie. C'est également, comme le montre Jean Lévi dans ses commentaires, une leçon de sagesse, un art de vivre et une philosophie de l'existence.
Le livre, outre le texte même du Contrat social, dans une édition désormais classique, propose de nombreux ajouts : des notes qui resituent le livre dans la lecture qu'en ont faite les contemporains, en premier lieu Voltaire ; et trois essais de Bertrand de Jouvenel qui tous insistent sur le caractère paradoxal de la pensée de Rousseau. Celle-ci fonde la modernité mais est empreinte de nostalgie passéiste. L'essai sur la politique de Rousseau, qui ouvre le volume, propose une série de clés de compréhension de l'oeuvre, mais aussi une interprétation d'ensemble de la pensée politique de Rousseau, le situant au fondement de la démocratie comme des totalitarismes modernes.
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin ! Aristocrate russe, rejetant très tôt son milieu et choisissant la révolution, elle devient ministre au sein du premier gouvernement de Lénine. Cinq ans plus tard, elle est la première femme ambassadrice que l'histoire ait connue. Tribun célèbre et oratrice hors pair, partout elle électrise ses auditoires fascinés. Kollontaï est aussi une féministe passionnée combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Ses écrits politiques, ses romans, son journal tenu tout au long de sa vie constituent une oeuvre remarquable et unanimement reconnue. Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline et vécut presque aussi longtemps que lui.
Cette existence multiforme, couronnée par une élégance constamment saluée par la presse, fit d'elle une « icône » médiatique avant l'heure. L'auteur a rassemblé ici une documentation considérable et de riches études historiques pour comprendre le destin incroyable de cette personnalité hors du commun. Secrétaire perpétuel de l'Académie française et historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est l'auteur de nombreux livres de référence sur la Russie et les relations franco-russes.
Non, en politique, les extrêmes ne se rejoignent pas. Ce livre démontre pourquoi.
« Après un débat, il y a toujours un débat. C'est ce qui arrive à Lyon à François Bégaudeau, écrivain, essayiste et réalisateur. Des admirateurs, du moins se présentent-ils ainsi, lui proposent de prolonger autour d'une bière. Après les premiers échanges, l'auteur se rend vite compte qu'il a affaire au camp d'en face. » Ouest-France
"presque à chaque phrase de ce livre, dira nietzsche, la gravité et l'enjouement se donnent tendrement la main." le gai savoir chante la "grande santé" de l'intellect qui se gausse de tout ce qu'on a tenu jusqu'alors pour "bon, intangible, divin", la prétendue morale surtout, refuge des "faiseurs de nuées" et alibi des "poitrines étroites". voici, joyeusement piétinées, ces endémies que l'on nomme compassion, abnégation et amour indifférencié du prochain. de retour parmi nous, nietzsche aurait la satisfaction intellectuelle d'observer que ce qu'il pressentait de pire constitue désormais l'ordinaire de nos jours.
Le grand voyage des écrivains à l'abbaye de Lagrasse.
« Les écrivains ont aimé Lagrasse. Là-bas, ils ont trouvé des amis, des conseillers, des guides, des hommes simples surtout. Personne n'était là pour convaincre l'autre. Mais le pari n'était pas gagné d'avance », écrit Nicolas Diat dans sa préface.
Que s'est-il passé dans cette abbaye des Corbières, entre Carcassonne et Narbonne ? À l'ombre de bâtiments immenses dont la fondation remonte au VIIIe siècle, quarante-deux jeunes chanoines mènent une vie de prière placée sous l'égide de la Règle de saint Augustin. Pendant trois jours et trois nuits, quinze écrivains se sont succédé pour partager leur quotidien. Office, étude, travail manuel, promenade, repas, ils ont eu le privilège d'être sans cesse avec eux.
Voici les beaux récits de ces expériences inoubliables, pleines de péripéties et de surprises...
Dans cette traduction accompagnée de commentaires, J. Lévi poursuit un double objectif : littéraire, rendre la concision et la force de l'édition originale, et historique, replacer ce traité (datant du IVe siècle av. J.-C.) dans son contexte à la lumière des dernières études et surtout des nombreux textes découverts récemment dans les fouilles archéologiques.
Dix ans après Sarko m'a tuer. Cinq ans après « Un président ne devrait pas dire ça... ». Voici le nouveau livre politique de Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
De nouveau, les deux enquêteurs plongent au coeur du pouvoir, multiplient les révélations, exhument les scènes secrètes pour mieux éclairer la face cachée de l'exécutif. Après Sarkozy et Hollande, ils ont enquêté sur Emmanuel Macron. Plus de cent dix témoins de premier plan parlent, à visage découvert, crûment. Ils confient aussi leurs documents.
Les auteurs racontent le pouvoir solitaire d'un homme suprêmement habile, éperdu de lui-même. Ils révèlent les dessous de la conquête de l'Élysée, puis l'exercice de la toute-puissance, et la vaine quête d'une idéologie.
La trahison a enfanté le néant.
Saviez-vous que le hamac, d'origine amérindienne, avait été mis au service de la conquête de l'espace ? Que le surf fut d'abord une pratique politique et religieuse ? Que le shampoing adopté par les Britanniques provient du sous-continent indien ? Que la passion du piano a accéléré l'extermination des éléphants des savanes africaines ?À l'invitation de Pierre Singaravélou et Sylvain Venayre, près de quatre-vingt-dix historiennes et historiens ont accepté de relever le défi, savant et ludique, d'une histoire du monde par les objets. De la tong au sari, du gilet jaune à la bouteille plastique, en passant par le sextoy et la chicotte, ces objets tour à tour triviaux et extraordinaires éclairent nos pratiques les plus intimes tout en nous invitant à comprendre autrement la mondialisation et ses limites. Un voyage passionnant dans le grand magasin du monde.« Quand on s'y arrête, de simples choses nous invitent à repenser le monde. »Télérama Pierre Singaravélou est professeur d'histoire contemporaine à King's College London et à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne.Sylvain Venayre est professeur d'histoire contemporaine à l'université Grenoble-Alpes. Ensemble, ils ont dirigé chez Fayard l'Histoire du monde au XIXe siècle (2017) et L'Épicerie du monde (2022). Postface inédite
À l'origine des grandes révolutions scientifiques, il y a toujours une idée philosophique de l'homme. L'« animal rationnel » de l'Antiquité est lié à la naissance des sciences naturelles. À l'âge classique, la métaphysique cartésienne est indissociable de la physique mathématique. Au siècle passé, les sciences humaines prenaient pour objet le « sujet assujetti » du structuralisme. Enfin, le vivant défini par ses « capacités cognitives » marque la victoire actuelle des neurosciences.
Chaque définition de l'homme charrie son lot de croyances morales et d'idéologies politiques. Au fondement de l'esclavage ou du patriarcat, derrière le châtiment promis aux homosexuels ou à la condamnation de l'homophobie, à la racine des droits humains ou de l'antispécisme, il y a forcément une conception de l'être humain.
Aujourd'hui, on fait de l'homme un « vivant comme les autres ». L'« animal rationnel » n'a pas dit son dernier mot. Pas plus que l'humanisme, que l'on croit dépassé.
Professeur émérite au département de philosophie de l'École normale supérieure, Francis Wolff est notamment l'auteur dans la collection « Pluriel » de Penser avec les Anciens (2016), Pourquoi la musique ? (2019), Dire le monde (2020) et Plaidoyer pour l'universel (2021).
Synthèse sur l'histoire politique, sociale, intellectuelle et artistique de Rome et de l'Empire romain, de la fondation de Rome jusqu'au dernier empereur d'Occident.
A travers une préface et une relecture de ses textes parus initialement dans L'Histoire, J. Le Goff revient sur l'ensemble de son travail d'historien et sur les différents thèmes développés tout au long de son oeuvre : la condition de la femme, les croisades, le christianisme et la sexualité, le rôle de la ville, les ordres mendiants, Saint Louis...
Dans un récit exceptionnel, l'écrivain Nicolas Diat pousse les portes de l'abbaye bénédictine de Fontgombault pour faire découvrir la vie de ses soixante moines, et nous aider à comprendre le mystère du bonheur si doux qui les habite.
« Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale et nous entendrons les notes grégoriennes s'élever dans les hauteurs mystiques. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. » C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur, invitation à la joie et à nous faire découvrir la vie des moines, pour nous aider à comprendre la paix qui les habite. Nous pénétrons ainsi dans un monde intemporel et suivons les bénédictins d'un monastère perdu du BasBerry le temps d'une année. Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches. Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre et les portes de l'abbaye. Nicolas Diat est écrivain et éditeur. Il est notamment l'auteur d'Un temps pour mourir (Pluriel, 2019), et co-auteur avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien (Pluriel, 2016), La Force du silence (Pluriel, 2017) et Le soir approche et déjà le jour baisse (Pluriel, 2020).
Ce récit intime raconte une expérience d'accession au pouvoir jusqu'à son abandon. La dimension humaine de l'action politique nous fait découvrir la difficulté d'agir, de concrétiser, d'exercer sa volonté au fil de dossiers qui deviennent ici des feuilletons, des imbroglios, parfois des romans noirs aux portraits cruels et joyeux.
Le « démondialisateur » raconte de l'intérieur la fermeture des hauts fourneaux de Florange, la quasi-faillite de Peugeot, la vente à la découpe d'Alstom aux Américains par une poignée de dirigeants... Il se bat contre la technostructure, engage la bataille du Made in France pour une reconquête industrielle, affronte l'austérité de l'Union Européenne, jusqu'à la confrontation dans le coeur du gouvernement, menant à la rupture.
« Une démonstration lucide sur le pouvoir et ses fauxsemblants.» Le Monde Arnaud Montebourg a été député, président du Conseil départemental de Saône-et-Loire, ministre du Redressement productif (2012-2014) puis ministre de l'Économie, du redressement productif et du numérique (avril à août 2014). Il a notamment écrit La Bataille du Made in France (Flammarion, 2013) et Votez pour la démondialisation (Flammarion, 2011).
Postface inédite
Qu'est-ce que je ressens, moi, décolonisé, quand je contemple une photo de cette époque, de ce passé qui, sur injonction, a été décrété contemporain-pour-toujours ? Qui suis-je dans ce miroir qui devrait me refléter, et qui cependant m'efface pour toujours au présent ?
Il me faut scruter les détails, objets, silhouettes, bosquets, magasins, automobiles, qui peuplent l'arrière-plan ; les ombres aussi. Je tente d'aileurs de faire irruption dans celui-ci. Je m'imagine réincarné en 1961 : debout dans un angle mort, penché à une fenêtre, traînant dans une rue d'Alger, jetant un regard anxieux sur une « roumia », crapahutant sur la colline pelée... J'invente ma propre possibilité de vivant à cette époque.
Raymond Depardon photographie ce qu'il voit à la jonction de ce qu'il ne voit pas. Je regarde ce que je ne vois pas, en croyant savoir ce que cela signifie. Son oeil dans ma main. Son corps est ma mémoire.
Ce qui m'intéresse chez le photographe, c'est son corps, son errance, son voyage : je me glisse en lui, j'épouse ses mouvements, son regard, sa culture, ses préjugés peut-être, mais aussi sa singularité. Errance de déclic en déclic.
Je deviens une monstrueuse et fascinante coïncidence. Une possibilité, même brève et limitée, d'omniscience.
Ne devrais-je pas, alors, éprouver un sentiment proche de la frayeur ?
En parcourant ces photos, arraché à mon millénaire, transporté vers un autre, je pourrais tressaillir violemment. Je pourrais hurler à la possession - hurler d'effroi et de gratitude.
Né à Pékin dans une famille de grands lettrés chinois, Zao Wou-Ki quitte la Chine d'avant Mao Zedong, après une formation dans la plus grande école des Beaux-Arts du pays où il a aussi été professeur. En 1948, il s'installe pour deux ans à Paris afin d'étudier la peinture française. Il noue à Montparnasse et à Saint-Germain-des-Prés des amitiés indéfectibles et participe ainsi à l'effervescence artistique de l'après-guerre. La découverte de l'abstract painting à New York en 1957 le conforte dans le choix d'une abstraction où se mêlent sa connaissance de la grande peinture chinoise et la liberté du geste désormais acquise. En raison de la prise de pouvoir de Mao, il ne peut revenir en Chine qu'en 1972 et y retourne fréquemment jusqu'en 2008. Cette autobiographie, écrite avec son épouse Françoise Marquet, témoigne de l'inébranlable volonté et plaisir de peindre de Zao Wou-Ki, de ses rencontres artistiques et amitiés exceptionnelles. Elle retrace un chemin créateur hors du commun où se mêlent les influences des abstractions européenne et américaine. Reconnu par la Chine comme leur grand peintre du xxe siècle, Zao Wou-Ki apporte aux jeunes générations d'artistes l'espoir de faire dialoguer les cultures chinoise et occidentale.
Complément biographique de Yann Hendgen.
Edgar Morin, qui a 100 ans en 2021, réunit les souvenirs remontés à sa mémoire et déroule dans ce livre l'épopée vivante d'un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle à une vie riche de voyages et de rencontres, où l'amitié et l'amour occupent une place centrale.
« Ces souvenirs témoignent que j'ai pu admirer inconditionnellement des hommes ou femmes qui furent à la fois mes héros et mes amis. Ils témoignent des illuminations qui m'ont révélé mes vérités, de mes émotions, de mes ferveurs, de mes douleurs, de mes bonheurs. Ils témoignent que je suis devenu tout ce que j'ai rencontré. Ils témoignent que le fils unique, orphelin de mère que j'étais, a trouvé dans sa vie des frères et des soeurs.
Ils témoignent de mes résistances : sous l'Occupation, puis au cours des guerres d'Algérie, de Yougoslavie, du Moyen-Orient, et contre la montée de deux barbaries, l'une venue du fond des âges, de la haine, du mépris, du fanatisme, l'autre froide, voire glacée, du calcul et du profit, toutes deux désormais sans freins.
Ces souvenirs témoignent enfin d'une extrême diversité de curiosités et d'intérêts, mais aussi d'une obsession essentielle : que puis-je savoir ? Que puis-je croire ? Que puis-je espérer ? Inséparable de la triple question : qu'est-ce que l'homme, la vie, l'univers ? Cette interrogation, je me suis donné le droit de la poursuivre toute ma vie. » Edgar Morin
Bohemian Rhapsody, Another One Bites the Dust, We Are the Champions, We Will Rock You, The Show Must Go On... La simple évocation de ces chansons fait résonner une voix : celle de Freddie Mercury. Star extravagante et énigmatique, inoubliable interprète sur scène et compositeur, le leader de Queen a marqué des générations de fans à travers le monde. Sa disparition en 1991 - il meurt du sida à 45 ans - fut un véritable choc à la mesure de sa légende.
Après avoir mené l'enquête plusieurs années et rencontré de nombreux proches de l'artiste, Selim Rauer va au-delà du mythe, révèle les failles et les secrets de Freddie Mercury. Il raconte l'incroyable destin de Farrokh Bulsara, Indien parsi né à Zanzibar, élevé près de Bombay et devenu l'un des chanteurs britanniques les plus célèbres du xxe siècle.
Un portrait intime et inattendu.
Né à Paris, Selim Rauer est écrivain et enseignant-chercheur en philosophie et en études théâtrales. Il est notamment l'auteur d'un roman, La Passion de Pier (Les Perséides, 2007).
Préface inédite
Serge Latouche invite à parier sur une société de décroissance pour échapper à la régression économique et formule un véritable plaidoyer en faveur d'un changement radical de paradigme économique.
Caricaturée par ses adversaires en une régression économique et sociale radicale, la décroissance se veut au contraire une perspective d'avenir pour y échapper : celle d'un refus du gaspillage des ressources naturelles, d'une prise en compte de leurs limites qui rendent d'ores et déjà impossible la généralisation à toute la planète du mode de vie occidental. Aussi exige-t-elle un changement radical de paradigme, ce que l'auteur appelle une société de décroissance.
Une telle société donnerait un autre sens à la production et à la consommation, réorientant les arbitrages politiques, relocalisant l'économie, limitant les échanges dispendieux mais stimulant la convivialité.
Cet appel à la décroissance, qui rencontre de nombreux échos depuis que la crise planétaire a éclaté et que les menaces écologiques et sanitaires se précisent, est aussi un appel à l'imagination.
Alain Corbin nous offre une promenade dans le vent, au gré des expériences humaines, de cette force élémentaire et des efforts réalisés par l'homme pour le comprendre et le dompter.
Chacun peut éprouver le vent, sa présence, sa force, son influence. Parfois il crie et rugit, parfois il soupire ou caresse. Certains vents glacent, d'autres étouffent. Si l'humain témoigne de cette expérience depuis l'Antiquité, il s'est longtemps heurté au mystère de ce flux invisible, continu, imprévisible. Le vent, aux traits immuables, échapperait-il à l'histoire ?
Dans cet essai sensible, Alain Corbin nous guide dans cette quête initiée à la fin du XVIIIe siècle pour comprendre les mécanismes d'un élément longtemps indomptable. C'est le temps de nouvelles expériences du vent, au sommet de la montagne ou, pour la première fois, dans l'espace aérien. Les manières de l'imaginer, de le dire, de le rêver, évoluent et inspirent les plus grands écrivains, dont Victor Hugo.
Un champ immense se dessine alors aux yeux de l'historien. D'autant que le vent est, peut-être avant tout, un symbole fort de l'oubli et du temps.
Dans La Violence et le sacré, René Girard a entrepris de remonter aux origines de l'édifice culturel et social qui est au coeur de notre civilisation.
S'appuyant à la fois sur une relecture très personnelle des tragiques grecs et sur une discussion serrée des principaux systèmes d'explication, en particulier la psychanalyse, cette enquête originale met l'accent sur le rôle fondamental de la violence fondatrice et de la victime émissaire. Le religieux, secrètement fondé sur l'unanimité violente et le sacrifice, trouve ainsi dans cet essai majeur une définition inédite.
Erwan L'Éléouet nous raconte l'histoire d'une femme, épouse d'un président, mère de famille, qui aura tenté de se faire sa place autant que de préserver celle des siens. Les Chirac, oui, mais par Bernadette. Un récit aussi émouvant qu'intéressant, riche d'archives inédites, d'une longue enquête et de témoignages nouveaux.
« Autoritaire », « démodée », « froide ». Ces mots ont été employés pour qualifier Bernadette Chirac. Le portrait qu'on tirait d'elle était toujours noir ou blanc, sans nuances. Et si tout n'avait pas été raconté ? Si l'ancienne première dame avait été, au même titre que son mari, une véritable femme politique, menant de front vie de famille et vie publique ?
Bernadette Chirac a traversé, en conquérante, des époques où la parité n'existait pas. Sa forte personnalité s'est forgée dès l'enfance. Elle a bravé les codes de sa famille pour épouser un homme sans particule, puis l'a aidé à accomplir son destin. Elle a rattrapé sa popularité quand il risquait de la perdre, au point de devenir la première dame préférée des Français.
Erwan L'Éléouet nous livre le récit inédit d'une femme, d'une épouse et d'une mère qui, pendant plus de quarante ans, s'est battue pour préserver les siens et asseoir l'ambition d'un clan.
« La France n'a pas fait de réformes depuis plus de trente ans », « Notre modèle social est inefficace », « Le Code du travail empêche les entreprises d'embaucher », « Une autre politique économique, c'est finir comme le Venezuela » ; telles sont les affirmations ressassées en boucle depuis plus de trente ans par une petite élite bien à l'abri de ce qu'elle prétend nécessaire d'infliger au reste de la population.
Quand ces idées ne semblent plus pouvoir faire l'objet du moindre débat, ce livre cherche justement à tordre le cou aux prétendues « vérités économiques ».
Savez-vous qu'il y a eu plus de 165 réformes relatives au marché du travail depuis 2000 en France ? Que nous avons déjà connu une dette publique représentant 200 % du PIB ? Que plus de la moitié de la dépense publique profite au secteur privé ?
Dans ce traité d'économie hérétique, Thomas Porcher nous offre une contre-argumentation précieuse pour ne plus accepter comme une fatalité ce que nous propose le discours dominant.
Membre des Économistes atterrés, Thomas Porcher est docteur en économie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et professeur associé à la Paris School of Business.