L'urbain manifeste aujourd'hui son énormité, déconcertante pour la réflexion, l'action et même l'imagination.
Sens et fin de l'industrialisation, la société urbaine se forme en se cherchant et oblige à reconsidérer la philosophie, l'art et la science qui ne peuvent éviter la confrontation avec cet objet nouveau. Ce qui oblige à concevoir une stratégie de la connaissance, inséparable de la stratégie politique. Selon quel axe penser cette stratégie du savoir ? Vers l'entrée en pratique d'un droit : le droit à la ville, à la vie urbaine, condition d'un humanisme et d'une démocratie renouvelés.
Ce livre fondateur a été prolongé par Espace et politique, Du rural à l'urbain, La production de l'espace.
La technique ou l'enjeu du siècle a connu une destinée singulière.
Refusé par deux éditeurs, il a finalement été publié dans une collection universitaire à faible tirage et a très vite été épuisé, jamais réédité (sauf en édition pirate) il n'a cessé d'être lu et pillé, même si ceux qui l'ont utilisé ne l'ont pas toujours cité. aux etats-unis, il est constamment réédité en collection de poche et est inscrit au programme des lectures obligées (text-books) de la plupart des universités.
Il a également eu une grande influence chez les dissidents des pays de l'est. jacques ellul n'a cessé d'approfondir sa réflexion sur la technique dans des livres devenus des classiques : propagandes (1960), l'illusion politique (1963), le système technicien (1977) et, tout récemment, le bluff technologique (1987). mais on ne peut comprendre son oeuvre sans de reporter à ce livre fondateur. prophétiques lorsqu'elles ont été écrites, ses vues sur la technique comme fait central de nos sociétés conservent plus de 35 ans après une étonnante et parfois inquiétante actualité.
En 1960, jacques ellul avait préparé une deuxième édition revue et complétée qu'un éditeur peu avisé a renoncé à publier. c'est ce texte que les classiques des sciences sociales offrent aujourd'hui au lecteur.
Les écrits descriptifs d'espaces, de paysages, de campagnes et de villes ne se comptent plus.
Sont-ils une connaissance de l'espace ? non, répond lefebvre qui tente ici de montrer l'unité théorique entre l'espace physique, l'espace mental et l'espace social.
Chaque société produit un espace, le sien. la nôtre, forme du néo-capitalisme, a produit l'espace abstrait qui contient le " monde de la marchandise ", sa logique et ses stratégies à l'échelle mondiale en même temps que la puissance de l'argent et celle de l'état politique.
Cet espace abstrait s'appuie sur les énormes réseaux des banques, des centres d'affaires, etc. et aussi l'espace des autoroutes, des aérodromes, des centres d'informations et de communication. dans cet espace, la ville, berceau de l'accumulation, lieu de la richesse, sujet de l'histoire, centre de l'espace historique a éclaté. il s'agit d'en apprécier les conséquences.
Il y a vingt-cinq ans paraissait la première édition de ce livre, devenu aujourd'hui un classique tant en france qu'à l'étranger où cet ouvrage a été beaucoup traduit.
Les armées occidentales actuellement engagées dans des conflits d'un type nouveau, face à un adversaire insaisissable, pourraient-elles s'inspirer de l'histoire des guerres révolutionnaires pour se sortir de l'impasse stratégique dans laquelle elles semblent installées ? L'influence du présent ouvrage sur la pensée utilitaire américaine relève du paradoxe : un Français disparu, inconnu dans son pays, est devenu une référence majeure pour la génération d'officiers de l'US Army aux prises avec les insurrections modernes.
Dans son Contre-insurrection, théorie et pratique, rédigé au début de son exil américain, le lieutenant-colonel David Galula livre les leçons qu'il a tirées de sa longue pratique de ce type de conflit, de la chute de Tchang Kaï Chek à la guerre d'Algérie. pour lui. la victoire des insurgés n'est pas une finalité : en s'adaptant à la situation, le gouvernement de contre-insurrection peut. s'assurer du soutien de la population, qui est la clé du succès. Son approche de la question est donc avant tout politique, sans recours. systématique à la violence.
Depuis le début de la guerre d'Ukraine, Olivier Kempf publie chaque semaine sur les réseaux sociaux une analyse des événements militaires qui se sont déroulés sur le front. Ces billets ont rencontré l'assentiment du public qui y a trouvé le point de vue sobre, prudent et distancié d'un expert et d'un praticien, pointant les succès et les échecs des deux belligérants, détaillant leurs intentions opérationnelles, proposant enfin une perspective géopolitique au-delà des opérations militaires.
Ces billets ont été ici rassemblés et permettent, comme une succession d'instantanés, de dérouler le film des opérations pendant ces premiers mois de la guerre et de mieux comprendre les enjeux successifs du conflit. Il s'agit donc d'un premier bilan intermédiaire, à la lumière des sources ouvertes, dégagé des excès partisans des deux camps et du tumulte médiatique. L'ouvrage constitue donc la première synthèse de cette guerre d'Ukraine qui marque un tournant stratégique du continent européen.
Il est agrémenté d'une série de cartes dressées tout au long du conflit par le géographe Éric Streignart et complété, en seconde partie, de l'examen des premières leçons stratégiques que l'on peut tirer de cette guerre : est-elle le modèle des guerres de demain ou est-elle au contraire exceptionnelle ?
Un ouvrage indispensable pour qui veut comprendre les raisons du retour de la guerre sur le continent européen mais aussi les risques et les défis qu'elle entraîne sur notre sécurité.
Y a-t-il une rationalité économique à ce que des entités politiques puissent choisir la voie de conflits destructeurs plutôt que celle de l'échange mutuellement profitable et de la coopération ? L'économie de la défense s'est constituée pour répondre à cette question fondamentale, restée longtemps dans l'ombre des travaux des « pères fondateurs » de l'économie. À ce titre, elle met en évidence la « part rationnelle » des conflits, même si ceux-ci peuvent engendrer des coûts humains, économiques et écologiques considérables. Elle montre aussi que les compromis se concluent très généralement « à l'ombre des armes ».
Les affrontements modernes ont plusieurs visages : celui des crises « au bord du gouffre », telle la crise des missiles de Cuba, celui des guerres de haute intensité, celui des « petites guerres » et des guérillas, auxquels il faut ajouter toute la gamme des stratégies hybrides, combinant actions militaires et non militaires. Aujourd'hui, c'est l'ensemble des interdépendances commerciales, financières, technologiques, humaines qui peuvent être manipulées à des fins géopolitiques. Face à ce spectre large de menaces, l'économie de la défense et de la guerre propose toute une gamme de raisonnements, d'outils d'évaluation et d'analyse pour aider les pouvoirs publics à bien dimensionner l'effort de défense, pour inciter les forces armées et les industriels de l'armement à la performance, pour élargir la base d'innovation et se préparer si nécessaire à une économie de guerre.
Cet ouvrage couvre les opérations militaires menées en Russie du sud entre mai 1942 et mars 1943, dont la destruction de la 6e Armée à Stalingrad est le point d'orgue. Tous les éléments permettant de comprendre cet événement inouï sont analysés : les graves défaites soviétiques du printemps (Kharkov, Crimée), les tentatives d'intoxication des deux camps (dont la mystérieuse opération Kreml), les problèmes logistiques écrasants, l'échec pitoyable des T-34 dans la boucle du Don...
Les raisons de la combativité des Soviétiques dans la ville en ruines font l'objet d'un examen systématique, loin des caricatures jusqu'ici proposées. L'effort d'adaptation des deux adversaires à la guerre urbaine - nouveauté radicale de l'histoire militaire - est décortiqué, de même que l'échec du pont aérien de la Luftwaffe. Au passage, l'auteur fait tomber nombre de mythes et de légendes : non, Paulus n'avait aucune chance de réussir une percée ; oui, Hitler a eu raison de lui refuser l'ordre de sortie ; non, la bataille n'était pas perdue d'avance pour la Wehrmacht ; oui, l'Union soviétique est bien dans la situation économique catastrophique qu'a prédite Hitler.
Des aspects méconnus de la bataille sont également développés : la contre-offensive soviétique n'a pas 1 chance sur 100 de réussir au moment où elle est conçue ; Eremenko a magnifiquement bloqué la tentative de dégagement de Manstein ; le renseignement allemand a subi son pire échec de la guerre... à cause d'un fiasco tenu longtemps secret par les Soviets ! Hitler a laissé filer une chance réelle de priver l'URSS de pétrole et Staline, par excès de nervosité, a manqué un super Stalingrad, qui aurait raccourci la guerre de 18 mois.
Trente-huit cartes permettent de suivre en détail l'ensemble des opérations et de regarder d'un oeil neuf la plus célèbre bataille de la Seconde Guerre mondiale.
Cet ouvrage présente les bases de l'économétrie. Il met l'accent sur l'acquisition des méthodes et des compétences indispensables à tout étudiant pour réussir son cursus et à tout praticien désireux d'appliquer les techniques économétriques. L'auteur répond à un besoin pédagogique et opérationnel mettant rapidement en pratique les divers concepts présentés (statistiques, tests, méthodes, etc.). C'est pourquoi, après chaque exposé théorique, sont présentés de nombreux exemples, ainsi que des applications empiriques réalisées sur ordinateur à partir des logiciels économétriques et statistiques existants.
Ce manuel s'adresse aux étudiants de Licence et Master en Sciences économiques, Gestion, MASS ou MIASHS, ainsi qu'aux élèves des écoles d'ingénieurs et de commerce. Il s'adresse également aux professionnels, praticiens de l'économétrie (économistes en entreprise, chargés d'études...) qui trouveront dans ce livre les solutions pratiques aux différents problèmes auxquels ils sont confrontés.
Une présentation des principes fondamentaux en matière de droits et de libertés suivie d'une analyse des moyens mis en place pour concilier, suivant une norme légale, l'autorité du chef d'entreprise avec les droits dont disposent ses salariés, en tant qu'employés et en tant que citoyens. Avec des cas concrets ainsi que des extraits d'articles de loi et de décisions de justice.
Devenue un enjeu stratégique dans l'entreprise, la santé au travail repose sur des principes généraux de prévention dont beaucoup peinent à mesurer la portée.
Comment rendre opérationnels ces principes, inscrits dans le Code du travail et issus d'une norme européenne ?
Comment faire la démonstration devant le juge qu'ils ont été pleinement respectés et ont assuré de façon efficace la santé et la sécurité des femmes et des hommes au travail ?
Comment développer une culture de la prévention dans l'entreprise, notamment pour affronter les risques nouveaux, non encore appréhendés techniquement ou non réglés juridiquement ?
Comment se saisir du changement pour en faire une opportunité d'amélioration constante de la santé au travail, conciliant performances sociale et économique ?
Au carrefour du droit, de la médecine, des sciences de l'ingénieur, de la sociologie, de la psychologie et de la gestion, la santé au travail doit privilégier une approche globale pour appréhender pleinement la complexité du rapport de l'homme au travail.
Actant le mouvement contemporain tendant à faire de la prévention des risques professionnels une affaire de tous au quotidien, les auteurs répondent aux questionnements juridiques, pratiques et méthodologiques de tous les acteurs intéressés, pour leur permettre de faire face aux multiples situations auxquelles ils sont aujourd'hui confrontés.
La bataille dite de Tcherkassy pour les Allemands et de Korsun pour les Russes écrit le dernier épisode d'une série d'opérations largement ignorées, la « bataille pour le Dniepr », la plus importante du conflit germano-soviétique, après Barbarossa, par sa durée et par les effectifs engagés.
De septembre 1943 à février 1944, en effet, la moitié de l'Armée rouge affronte pour la possession du grand fleuve ukrainien la meilleure part de la Wehrmacht. Si les Soviétiques connaissent à cette occasion leur plus grave fiasco aéroporté, ils réussissent des rocades et des percées d'anthologie tandis que les Allemands se montrent incapables de transformer en succès durables les coups de boutoirs de neuf Panzerdivisionen, pourtant magnifiquement conduits par Manstein.
La seconde partie de l'ouvrage offre une description minutieuse de l'encerclement de deux Corps allemands à Korsun et des 26 jours de combats acharnés, menés dans les pires conditions météo, qui préludent à leur délivrance partielle. Jean Lopez livre ici un récit haletant, très documenté, sur les calculs et les obsessions d'Hitler et de Staline, sur les performances de Vatoutine, Koniev et Manstein, mais aussi sur les souffrances inouïes vécues par quatre millions de Landsers et de frontoviki.
Le lecteur trouvera aussi d'importants aperçus sur le transport aérien allemand, sur les forces aéroportées soviétiques, sur le grand passage à vide de l'arme blindée rouge ainsi que sur le rôle de l'encerclement dans les deux pensées militaires qui s'affrontent.
Ce manuel d'initiation et d'utilisation des techniques de la statistique descriptive est conçu selon une méthode de présentation originale qui a fait ses preuves depuis 1987 : la " lecture à deux vitesses " : - les pages de gauche, systématiquement réservées à l'essentiel des connaissances, permettent une lecture " simple ", non rébarbative.
- en correspondance, les pages de droite, orientées vers les démonstrations mathématiques, les compléments et les exercices d'application, complètent l'information, sous forme d'encadrés spécifiques. de la même manière qu'il n'est pas forcément nécessaire, pour bien conduire une automobile, de savoir tout ce qui se passe sous le capot, l'assimilation des pages de gauche pourra suffire au lecteur pressé.
Cet effort de présentation, sans jamais sacrifier à une vulgarisation déformante ou à des simplifications abusives, permet à l'utilisateur d'aller directement à l'essentiel, et de moduler sa lecture en fonction de ses objectifs ou de son niveau de connaissance. cet ouvrage s'adresse aux étudiants de première année universitaire (sciences économiques, aes, mass, gestion, sciences humaines, sociologie, psychologie, géographie), ainsi qu'aux élèves des iut, des écoles de commerce et d'ingénieurs.
Il couvre également certains programmes de formation continue. il fournit une aide appréciable aux utilisateurs de statistiques en entreprises et aux chercheurs.
Dans un environnement économique et financier propice à la croissance externe, cette nouvelle édition de Fusions Acquisitions a pour ambition de faire partager à ses lecteurs la longue expérience de banquier d'affaires et d'enseignant en finance d'entreprise de son auteur.
Les 16 chapitres de cette 6e édition décrivent dans un style vivant le déroulement des différentes étapes d'une opération de fusion acquisition (Mergers & Acquisitions) d'un point de vue théorique et pratique, avec le souci constant de la clarté pédagogique et le recours à des exemples récents d'opérations financières.
Cette édition aborde également les enjeux stratégiques et financiers d'un rapprochement, ainsi que les modalités du financement de la croissance externe d'une entreprise. Elle présente en détail les différentes méthodes d'évaluation d'entreprise, l'importance de la phase de due diligence, ainsi que les principaux montages d'ingénierie financière d'un rapprochement (acquisition, apport de titres ou d'actifs, alliances, offres publiques, LBO...).
L'ouvrage intègre les dernières évolutions réglementaires et comptables, et analyse les techniques utilisées lors du processus de négociation. Dans chaque chapitre, une sélection de mots clés, complétée par un résumé, des références bibliographiques, des questions et des adresses de sites internet utiles, permettent, avec l'index, de faire de cet ouvrage un véritable instrument de travail.
Ce livre s'adresse aux étudiants en finance, en gestion et en comptabilité, ainsi qu'aux professionnels en fusions acquisitions dans les banques, les fonds d'investissement et les entreprises.
Liste des comptes et repères nécessaires pour obtenir les états financiers et les informations de gestion.
Cette plaquette « Plan comptable des Associations, Fondations, Fonds de dotation » est conforme à la règlementation française au 1er janvier 2020, résultant du règlement comptable de l'Autorité des Normes Comptables (ANC) n° 2018-06 du 5 décembre 2018 relatif aux comptes annuels des personnes morales de droit privé à but non lucratif et du règlement ANC n° 2014-03 relatif au Plan comptable général.
Elle est complétée par des repères destinés à attirer l'attention sur les comptes utiles à la préparation de certaines analyses de gestion. Ce document pratique, mis au point par les équipes Économie Sociale et Solidaire de KPMG, est l'instrument indispensable à tout praticien de la comptabilité, étudiant, enseignant, responsable d'associations, fondations ou fonds de dotation.
La liste des comptes est établie à partir :
- du Plan comptable général (Règlement ANC n° 2014-03).
- du règlement ANC n° 2018-06 relatif aux comptes annuels des personnes morales de droit privé à but non lucratif.
La présentation des états financiers :
- un repère des comptes nécessaires.
- le contenu de chaque ligne du bilan et du compte de résultat.
- l'annexe, contenu indicatif.
Informations de gestion :
- un plan de comptes aménagé.
- un repérage des comptes nécessaires et à l'indication de leur place pour la présentation de la situation financière : Fonds de roulement, Besoin en fonds de roulement, Trésorerie.
Le droit de la propriété industrielle régit des instruments juridiques destinés à protéger les innovations techniques (brevets d'invention, certificats d'obtention végétale), la forme donnée aux produits industriels (dessins et modèles) ou encore les signes distinctifs que les entreprises choisissent pour se différencier (dénomination sociale, nom commercial, enseigne). De plus, il leur fournit les moyens de distinguer et promouvoir leurs produits et services (marques, appellations d'origine, labels, noms de domaine) dans le jeu de la concurrence, tout en donnant aux consommateurs des outils d'information et de choix. Si la propriété industrielle consacre des droits privatifs, elle nourrit aussi des liens subtils avec la responsabilité civile (concurrence déloyale, parasitisme). Cette matière passionnante est en perpétuelle évolution et de plus en plus subtile.Après une introduction générale à la propriété intellectuelle, cet ouvrage, profondément renouvelé et enrichi, aborde l'ensemble de la propriété industrielle dans ses aspects nationaux, européens et internationaux. À jour des dernières réformes (notamment du droit des marques) et de la jurisprudence, appuyé sur un appareil de notes très riche, il s'adresse aux praticiens, ainsi qu'aux étudiants de master et de doctorat.Ce livre, couronné par l'Académie des sciences morales et politiques (prix Francis Durieux 2012), est la première partie d'un Traité de la Propriété intellectuelle, dont le second volume (2e édition, Economica) est consacré au droit d'auteur.
Tout le monde le sait, le sort de l'Empire français a été scellé en Espagne et en Russie où l'armée impériale a perdu respectivement trois cent mille et un demi-million de soldats. Sans ignorer ces désastres, cet ouvrage cherche plutôt à expliquer pourquoi l'Empereur n'a pas gagné cette guerre qui n'est pas uniquement la lutte d'une Europe coalisée contre un empire hégémonique, mais aussi un affrontement entre de multiples impérialismes. Cette guerre, l'Empereur pouvait donc la gagner en dehors des champs de bataille en se cherchant des alliés à Vienne, à Varsovie, à Stockholm, à Constantinople et à Madrid.
Il pouvait enfin triompher de l'Angleterre en Méditerranée et dans la Baltique, à condition de prendre son temps et de rester sur terre en visant Gibraltar, Messine, le Sund et le Grand Belt. Il n'aurait certes pas vaincu la perfide Albion, mais il aurait obtenu une paix et réussi dans son projet impérial. L'histoire a été autre. L'Empereur a perdu la guerre contre l'Angleterre à cause d'une ambition démesurée lui faisant rechercher une victoire totale : il a d'abord voulu envahir ce pays, puis le ruiner par le blocus continental et enfin lui disputer la maîtrise des mers. Non seulement, il s'en allait combattre l'ennemi sur son propre terrain, mais il lui fallait encore que la victoire soit pour le lendemain. Il n'était donc pas le stratège capable de penser et gagner un conflit commençant en 1793 et se terminant en 1815.
L'Empereur est en guerre contre l'Angleterre, mais sur le continent il se considère comme le bâtisseur d'un empire. Cependant, aveugle aux intérêts et aux sentiments d'autrui, son projet impérial vexe toute l'Europe et plus particulièrement l'Allemagne. C'est donc dans ce pays, en 1813, et non en Russie ou en Espagne, que l'impopularité de l'Empire provoque irrémédiablement sa chute. Enfin, l'Empereur ne cherche pas la guerre contre l'Autriche, la Prusse ou la Russie. Il est donc vaincu par ces pays parce que son action n'a pas été pensée en fonction des besoins d'une guerre contre ces autres impérialismes.
Guerre en Ukraine, poursuite de la pandémie en Asie et surtout en Chine, menaces de pénuries alimentaires, dérèglements climatiques... Le monde a connu en 2022 et 2023 les maux que portaient dans l'Apocalypse de Jean les quatre cavaliers : « la guerre, la peste, la famine, la nature ».
Les marchés mondiaux en ont subi d'amples bouleversements illustrés par les crises qu'ont connues le gaz naturel et le blé, les métaux comme le cuivre et le lithium et pratiquement, en fait, toutes les matières premières et commodités.
Achevé au printemps 2023, le trente-septième rapport CyclOpe présente un panorama complet de la situation et des tensions de la planète ainsi que l'analyse des marchés mondiaux, de l'ananas au zirconium sans oublier l'art, la finance et le sport !