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Arléa
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Nicolas de Staël ; le vertige et la foi
Stéphane Lambert
- Arléa
- Arlea Poche
- 2 Avril 2015
- 9782363080844
(Texte provisoire) Nicolas de Staël incarne comme nul autre la fracture entre le besoin de création et le tourment d'exister. Stéphane Lambert donne la parole à Nicolas de Staël lors d'une nuit d'intense bouillonnement intérieur, qui le vit revenir, au volant de sa voiture, de Paris à Antibes où il devait se suicider une semaine plus tard après avoir réalisé sa dernière ouvre, Le Concert.
Puis face à ce même tableau, au musée Picasso d'Antibes, il revient sur la vie du peintre, sa fièvre visionnaire et sa solitude, qui donnent à l'ouvre son vigoureux mystère et à l'artiste sa tragique fragilité.
Né en 1974 à Bruxelles, Stéphane Lambert est romancier, poète, essayiste.
Parallèlement à ce livre, il a écrit une fiction radiophonique sur Nicolas de Staël pour France Culture, Portrait de l'artiste sur fond rouge.
Plus d'info sur : http://www.stephanelambert.com -
Mark Rothko est né en 1903 à Dvinsk dans l'Empire Russe - aujourd'hui Daugavpils dans le sud-est de la Lettonie - sous le nom de Marcus Rothkowitz. à la fin des années 30, il abandonne le suffixe de son patronyme et adopte la nationalité américaine. C'est après la Seconde Guerre mondiale que va s'affirmer ce qui fera la notoriété internationale de sa peinture : ses célèbres écrans de couleur. Dans le courant des années 60, il réalise son oeuvre maîtresse : un ensemble de panneaux obscurs pour une chapelle qui portera son nom à Houston. Il se suicide en 1970.
Troublé par l'apparent effacement de ses origines dans son oeuvre, Stéphane Lambert a cherché à reparcourir le fil gommé de ce déracinement. L'auteur a donc fait le voyage en Lettonie et à Houston, deux destinations que tout semble opposer, et surtout s'est beaucoup promené dans les peintures de Rothko. Il ressort de cette confrontation un texte qui, partant de l'expérience vécue du peintre, peu à peu se plie à l'absence de forme de l'oeuvre observée et en sonde l'incommensurable profondeur : un lieu où se seraient amalgamés tous les lieux, où s'allient les contraires.
Né en 1974 à Bruxelles, Stéphane Lambert est romancier, poète, essayiste. Parallèlement à ce livre, il a écrit une fiction radiophonique sur Nicolas de Staël pour France Culture, Portrait de l'artiste sur fond rouge. -
(Texte provisoire) À la suite d'une révélation qui la bouleverse, Laurence Emmanuel comprend que sa vie est peut-être moins simple qu'elle ne le pensait. Elle décide d'en apprendre davantage sur le passé de ses parents.
Très vite, ses recherches l'amènent sur la piste d'un militant d'extrême gauche, Guillermo Zorgen, qui a défrayé la chronique dans les années 70 avant de sombrer dans l'oubli.
Qui était cet homme ? Un idéaliste dans une époque troublée ou un dangereux pyromane ? Et surtout : quels liens entretenait-il avec les parents de Laurence ?
Au fil des témoignages, des documents, émerge le portrait contrasté d'un être énigmatique, qui a, comme une partie de sa génération, choisi d'exister par le combat. Mais au-delà, la quête de Laurence va surtout révéler les formes ardentes, et parfois destructrices, de la passion.
Hélène Gestern a quarante ans. Elle vit et travaille à Nancy. Elle est l'auteur de Eux sur la photo (2011) et La Part du feu (2013) tous les deux publiés chez Arléa.
Eux sur la photo, son premier roman, s'est vendu à plus de 40.000 exemplaires. Le livre a été traduit dans plusieurs langues dont l'anglais et l'italien. -
(Texte provisoire) Qui n'a pas rêvé, un jour, de tout quitter ? De renoncer au confort d'une vie réglée, d'abandonner la société des hommes, de disparaître à l'horizon du monde ? Cette tentation de la fuite peut apparaître à tous les âges de la vie, toucher tous les milieux, prendre des aspects très différents selon les individus ; force est de constater qu'elle est présente chez beaucoup de nos contemporains. Certains ne feront qu'y penser, d'autres sauteront le pas et tenteront l'aventure.
C'est pour mieux cerner ce phénomène que Rémy Oudghiri se penche sur notre désir d'autre chose. De la fuite au désert prôné au IVe siècle par l'érémitisme chrétien à l'éloge exalté de l'évasion à partir des années 1960, c'est dans la littérature qu'il trouve les réponses les plus inattendues.
De Pétrarque à Rousseau, de Tolstoï à Flaubert, sans oublier Simenon ou Pascal Quignard, Rémy Oudghiri montre que, derrière ce besoin de retrait, on retrouve le même secret étonnant et paradoxal : la fuite hors du monde n'est rien d'autre qu'une façon d'y entrer vraiment.
Rémy Oudghiri, sociologue, est l'auteur de Déconnectez-vous ! paru en 2013 aux éditions Arléa. -
(Texte provisoire) Proust meurt le 18 novembre 1922 à cinquante et un ans au 44, rue Hamelin à Paris. Si toute vie prend son sens en regard de sa fin, celle d'un écrivain se double d'une autre course de vitesse. Deux adversaires s'opposent : le souci d'achever son ouvre et la mort qui se rapproche. Aura-t-il le temps d'atteindre son dernier mot, de poser le mot fin ?
Pour Proust, les choses sont encore plus tragiques. Car la Recherche est une ouvre toujours à reprendre, à corriger, à nourrir. Par principe, elle est sans fin.
Proust malade et se sachant condamné, son attentive et dévouée gouvernante Céleste à ses côtés, lutte non tant pour survivre quelques jours ou même quelques heures mais pour, une fois encore, ajouter, biffer, corriger son immense chef-d'ouvre interminable.
Henri Raczymow est né en 1948 dans une famille d'immigrés juifs polonais. Enseignant, il a publié une vingtaine de récits et romans, parmi lesquels Contes d'exil et d'oubli, On ne part pas, Un cri sans voix, Quartier libre, Dix Jours polonais (Gallimard). Il est également l'auteur d'essais consacrés à Maurice Sachs, à Marcel Proust et à Gustave Courbet. -
Passions ; la princesse de Clèves
Jean-Michel Delacomptée
- Arléa
- Arlea Poche
- 9 Octobre 2014
- 9782363080691
(Texte provisoire) La Princesse de Clèves, roman de Madame de Lafayette, fut publié en mai 1678, sans nom d'auteur.
En 1558, à la cour du roi Henri II durant la dernière année de son règne. Mlle de Chartres a quinze ans lorsqu'elle paraît au Louvre. Le prince de Clèves, homme d'une grande droiture morale, tombe amoureux d'elle dès qu'il l'aperçoit. Ébloui par sa beauté, il la demande en mariage. Mlle de Chartres n'a aucune expérience de l'amour et l'épouse sans être amoureuse de lui.
Alors qu'elle est mariée, la princesse de Clèves rencontre, à la cour, lors d'un bal, le duc de Nemours. Naît entre eux une passion immédiate et complexe qu'ils vivront l'un et l'autre dans le tourment, et qui tourmentera et éblouira lecteurs et écrivains jusqu'à nos jours.
Jean-Michel Delacomptée explore dans ce récit toutes les formes que peuvent prendre les passions, dans un style merveilleux de vigueur et d'interrogation.
Présenté par Pierre Bayard.
Après avoir suivi des études de lettres classiques, Jean-Michel Delacomptée travaille à la commission-culture du ministère des Affaires étrangères. Il enseigne la littérature aux quatre coins du monde, du Laos à Kyoto en passant par Mantes-la-Ville. Jean-Michel Delacomptée a publié sept titres dans la collection L'Un et l'autre de J.-B. Pontalis chez Gallimard. -
Les journalistes ; monographie de la presse parisienne
Honoré de Balzac
- Arléa
- Arlea Poche
- 19 Mars 1998
- 9782869593947
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Retour en Inde Patrick Boman Hier soir, à l'aéroport, l'odeur de l'Inde était non pas celle, classique et célébrée par tous les bons auteurs, de l'encens, du piment, des fleurs pourries et des excréments, mais celle du désinfectant.
Savoureux mélange d'humour et d'érudition, voici le récit enlevé d'un grand voyageur qui retrouve l'Inde, après une longue absence, transformée - mondialisation oblige ! Sans exotisme, Patrick Boman déchiffre pour nous, avec force et étonnement, les mystères de l'Inde. -
Que ressent-on lors de nos baisers et peut-on même les décrire, une fois nos lèvres séparées ?
Belinda Cannone, dans un récit intime où alternent dialogues et réflexions, fait l'éloge du plus brûlant des baisers, l'amoureux, tel qu'il traverse nos vies mais aussi la littérature, le cinéma et les arts. Y a-t-il un sexe des baisers ? un siècle des baisers ? en quoi le baiser témoigne-t-il de notre haute humanité ? pourquoi est-il le plus beau geste du désir ? Il fallait toute la finesse de Belinda Cannone pour détailler - non sans malice ! - les joies et la philosophie du baiser. -
Avec sa sensibilité douce et ardente, Marie Sizun décrit quelques jours essentiels dans la vie d'une femme qui, après trente-cinq ans d'absence, revient à Paris sur un passé habité de secrets et hanté par un violent amour de jeunesse. Elle nous parle des sortilèges de la mémoire et du fragile mystère des êtres.
Marie Sizun est née en 1940. Elle a été enseignante de lettres classiques à Paris, en Allemagne ainsi qu'en Belgique. Elle a trois enfants et vit à Paris depuis 2001.
Marie Sizun a reçu Le grand prix littéraire des lectrices de Elle pour son roman La Femme de l'Allemand.
Elle est également la lauréate du sixième Prix des lecteurs du Télégramme, le Prix Jean-Pierre Coudurier, toujours pour La femme de l'allemand. -
Carnets du Cap Horn Pierre Stéphan Présentés par Roland Paringaux Jeune capitaine de l'un des plus beaux quatre-mâts français, Pierre Stéphan livre un témoignage rare et plein de vie sur ses onze voyages autour du monde : une vie dure et périlleuse, dans la solitude, les tempêtes, les icebergs, les vents violents et les vagues meurtrières, surtout lors du passage mythique et redouté du cap Horn - en compagnie de sa femme qui plus est.
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Cette éducation des geishas en fait avant tout les prêtresses de l'esthétique. L'esthétique est une clef maîtresse de ce pays, qui commande non seulement l'aspect des objets, mais la conduite des hommes et jusqu'à leur vie sociale, leur politique, leur morale. Je crois que j'exagère à peine si je dis que bien souvent la notion de bien et de mal est ici remplacée par celle d'esthétique et d'inesthétique. Le monde des fleurs et des saules est un monde esthétique. Les geishas sont des esthètes dans un monde d'esthètes.
Peu d'Occidentaux sont parvenus à pénétrer et à comprendre le monde secret des geishas. Un monde de luxe et d'amour, de culture et de mystère semblable à celui des estampes de Hiroshige et de Hokusaï. Archétype de la féminité ? Gardiennes de la tradition ? Prostituées de luxe ? Robert Guillain nous livre ici un témoignage passionnant et sans équivalent.
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Un moment déconcerté, puis stimulé par le chaos oriental, Albert Londres finit par trouver le ton juste pour décrire cette Chine en folie.
Après un séjour au Japon en 1922, Albert Londres s'installe au Grand Hôtel de Pékin. La Chine d'alors, avec ses quatre cents millions d'habitants, est celle des seigneurs de guerre, des mercenaires, des bandits et des guerres civiles. Un moment déconcerté, puis stimulé par le chaos oriental, Albert Londres finit par trouver le ton juste pour décrire cette Chine en folie. -
L'Éternité ou presque Antonella Moscati Traduit de l'italien par Anne Bourguignon Qu'est-ce que l'expérience du temps ? Quand finit la jeunesse et où commence la vieillesse ? Celle qui pose ces questions est une femme italienne de quarante ans, qui voit peu à peu le regard des hommes se détourner d'elle. Abordant les différents âges de la vie, Antonella Moscati tente de débusquer l'éternité dans le temps qui passe.
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C'est d'abord l'histoire d'une rencontre, que seule la littérature rend possible, entre un écrivain magnifique, Karen Blixen, et une petite fille de onze ans qui lit La Ferme africaine sous une tente. Devenue une jeune femme, la petite fille solitaire entreprend d'écrire la biographie de celle qui l'accompagne depuis toujours.
Plus elle s'enfonce dans son récit et plus elle découvre que la Karen de ses rêves - qui embarque pour l'Afrique avec Bror, son mari, se brûle d'amour pour Denys, puis revient, dix-sept ans plus tard, à la maison familiale de Rungstedlund, seule et brisée - la renvoie à sa propre existence et à ses aspirations enfouies.
Commence alors un long chemin intérieur, où le sentiment d'étrangeté au monde, les souvenirs douloureux et les désirs contenus sous les apparences d'une vie rangée sont autant de liens secrets qui réunissent les deux femmes.
Karen et moi, ou comment se sauver par l'écriture.
Nathalie Skowronek est née en 1973 et vit à Bruxelles. Elle travaille dans l'édition.
Karen et moi est son premier roman. -
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L'Europe actuelle est née du souvenir de la Rome antique, mosaïque de nations unies par une même culture, dans un territoire alors aussi vaste qu'il l'est aujourd'hui. L'architecture, la peinture, la sculpture, mais aussi la littérature lui ont servi de langage commun, de l'Espagne à la Turquie, en passant par l'Afrique du Nord. Un forum, un aqueduc, un amphithéâtre, une villa romaine, s'ils semblent ne rien avoir de commun, traduisent bien, pourtant, une cohérence et une unité qui méritent qu'on s'y arrête.
Avec Rome et la naissance de l'art européen, Michel Meyer nous offre une synthèse inégalée sur l'art romain, montrant que l'art romain est d'une grande originalité, et qu'à bien des égards c'est une excellente voie d'approche pour comprendre cette civilisation qui est l'ancêtre de la nôtre. Il nous en donne une lecture philosophique, historique, esthétique, sociologique et politique d'une grande clarté.
Un livre indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à Rome et désirent comprendre ce que ses pierres, ses musées, ses temples et ses stades veulent nous dire, par-delà les ruines qui en restent les traces les plus grandioses, mais aussi les plus mystérieuses.
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L'ARBRE À SINGES Du haut de ce grand mur rigoriste, dont la dalle usée et tiède rend la promenade agréable sous le pied, je prends plaisir à regarder les toits pointus, légers, sombres, hypnotiques et presque ondoyants, puisque vue d'ici la ville intérieure ressemble à une petite mer du Nord sous force quatre, qu'un simple mouvement de bras d'un Moïse bouddhiste suffirait à écarter ou à faire disparaître. Disparaître... Toujours ce sentiment à peine voilé, cette impression que rien n'existe vraiment, que tout ce qui enferme d 'habitude - un temple, cette muraille, la ville entière, certains de ces habitants - pourrait fort bien se faire effacer par la première brume venue ou qu'il suffirait de se retourner trop vite, pour ne plus trouver qu'un désert de sable derrière soi.
À travers la Corée, le Japon, la Chine, la Mongolie, Hong Kong, Vincent Hein poursuit cette odyssée intime commencée avec À l'est des nuages. -
Contre l'architecture Franco La Cecla Contre l'architecture est une charge érudite contre l'esprit dans lequel travaillent les grands architectes. À travers une multitude d'exemples - New York, Tirana, Barcelone, ou encore Paris et ses banlieues -, l'auteur stigmatise les fourvoiements d'une profession qui, selon lui, a dénaturé sa fonction. L'architecture est devenue un jeu formel où l'on a perdu de vue le bien public, ce qui est désastreux pour la ville et ses habitants.
Franco La Cecla s'insurge contre la transformation des villes en marques labellisées, et insiste sur la nécessité de repenser l'espace urbain et les pratiques architecturales afin de protéger et d'améliorer nos conditions de vie.
La crise des banlieues, la détérioration de l'environnement, l'épuisement des ressources, tout devrait nous pousser à réagir pour éviter que nos villes deviennent inhabitables.
Architecte de formation, Franco La Cecla fut longtemps consultant auprès de Renzo Piano. Après avoir enseigné à la faculté d'architecture de Venise, il est aujourd'hui professeur d'anthropologie culturelle à Milan et à Barcelone. Il a fondé l'agence ASIA, organisme qui évalue l'impact social des ouvres architecturales. -
En 1927-28, Albert Londres s'embarque pour un périple de quatre mois en Afrique. Il connaît un peu le continent noir pour avoir séjourné brièvement à Dakar et écrit quelques articles sur les "petits blancs", mais il s'agit cette fois d'un travail approfondi : Sénégal, Niger, etc. Découvrant un univers dont il ne soupçonnait pas l'existence, le grand reporter trouve un ton très juste - et la violence qui convient - pour en parler.
Publié en mars 1929 chez Albin Michel sous le titre Terre d'ébène, le livre-reportage suscite de furieuses polémiques, la presse coloniale se déchaîne, et le gouverneur général de l'AOF se voit contraint d'organiser un "voyage de presse" pour journalistes et parlementaires afin de combattre l'effet produit par les dénonciations de Londres. -
(Texte provisoire) Qu'est-ce qui pousse Sabine, petite élève de 5e, solitaire et rêveuse, à ne pas se rendre en classe, ce matin de printemps ? Pourquoi décide-t-elle ce jour-là de faire l'école buissonnière, et d'aller à la découverte d'un Paris qu'elle ne connaît pas très bien et qui l'a toujours fascinée ? Ce n'est pas seulement pour échapper au rendez-vous que la prof de français, excédée par son désintérêt, a fixé à sa mère.
La fuite de Sabine parle de honte et d'incompréhension. Honte de sa mère, qu'elle sent ne pas correspondre à l'image qu'on se fait d'une mère attentive, soucieuse de la scolarité de son enfant ; mais aussi honte de son milieu social où la culture reste un mot opaque, presque hostile. La petite prend soudain conscience que ce monde du lycée lui est fermé, comme il l'a été aux siens.
Mais, au cours de sa journée vagabonde, bien des choses vont changer pour elle. Le hasard d'une rencontre lui fera découvrir le trésor qu'elle porte en elle et qui ne demande qu'à être révélé.
Marie Sizun est née en 1940. Elle a été enseignante de lettres classiques à Paris, en Allemagne ainsi qu'en Belgique. Elle a trois enfants et vit à Paris depuis 2001. Marie Sizun a reçu Le grand prix littéraire des lectrices de ELLE pour son roman La Femme de l'Allemand, ainsi que le sixième Prix des lecteurs du Télégramme, le Prix Jean-Pierre Coudurier. -
(Texte provisoire) On croit que la mort éloigne, mais c'est le contraire : la mort rapproche. C'est un peu comme si en parlant de ma mère avec Anne, en repensant à elle sans cesse, je l'aimais plus et, en l'aimant plus, je la faisais revivre.
Une enfance dans les années 1950 au sein d'une famille placée sous l'ombre tutélaire d'un père passionné de littérature et d'une mère à la fois crainte et admirée, peintre prometteuse tour à tour fantasque et ombrageuse. Les instants du passé remontent à la surface, entre la maison familiale au charme baroque de Neauphle-le-Château et les incursions dans le Saint-Germain-des-Prés de l'époque. Un récit intimiste et cathartique sur les non-dits et les zones d'ombre d'une figure maternelle énigmatique. Une élégie à la mère disparue qui dessine le puzzle d'une enfance de l'après-guerre.
Antoine Silber, ancien journaliste, écrivain, a publié son premier roman, Le Silence de ma mère chez Denoël et Les Cyprès de Patmos en 2014 chez Arléa. -
Il est des enfances dont il est difficile et parfois douloureux de retrouver le cadre. C'est pourquoi Marie Sizun a attendu des années avant de se décider à revoir ce quartier du xxe arrondissement où elle a grandi.
Soucieuse d'éviter « l'immeuble de briques rouges » du huis clos familial, avec ses secrets et ses drames, c'est à travers les rues familières de ses parcours d'enfant qu'elle nous conduit, faisant lever les bons comme les moins bons souvenirs en autant d'éclats lumineux qui ressuscitent le Paris des années 1950, mais qui, surtout, racontent les émotions et les rêves qui font passer de l'enfance à l'adolescence, et orientent définitivement les choix de l'adulte.