La jeune Cécile Volanges quitte son couvent pour faire l'apprentissage du monde et épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d'une infidélité que lui a faite autrefois Gercourt. Elle charge donc son complice, le vicomte de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le château de sa vieille tante, Valmont s'est de son côté mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la « petite Volanges » et le jeune Danceny.
Rien ne semblait destiner Laclos à la littérature, et Les Liaisons dangereuses, qu'il fait paraître en 1782, sont la seule grande oeuvre qu'ait achevée le capitaine et futur général d'artillerie. Le succès est immédiat, mais le roman, frappé de condamnation morale, cessera d'être réédité pendant une partie du xixe siècle. De Baudelaire à Giraudoux, de Malraux à Roger Vailland, ce sont des écrivains qui peu à peu l'imposent comme un chef-d'oeuvre que le cinéma va populariser. Il se peut que l'impeccable maîtrise de ce roman par lettres nous soit devenue lointaine : elle n'empêche pas qu'il sollicite encore nos rêves et nos fantasmes.
Entre metteur et favori du duc Alexandre qui règne en tyran débauché sur la cité de Florence corrompue, Lorenzaccio n'est pas ce qu'il paraît : un jour de 1537, il assassine le duc avant de mourir lui-même - sans que la cité recouvre sa liberté. C'est sur la réalité historique de la Renaissance italienne que Musset s'appuie pour écrire le drame qu'il publie en 1834 dans Un spectacle dans un fauteuil, et qui ne sera pas joué de son vivant. Mais la pièce s'écrit aussi bien au présent, dans ces années d'après 1830 où l'inefficacité des républicains de Florence et la passivité devant la tyrannie trouvent une résonance manifeste. La quête de soi qui conduit Lorenzo à l'autodestruction ne prend donc tout son sens que dans l'atonie politique de la cité, et son échec individuel contresigne celui de Florence devant ses tyrans. Zola l'avait perçu : « Il y a là un drame digne de Shakespeare. » Edition d'Anne Ubersfeld.
L'oeuvre intégrale annotée :Sido et Les Vrilles de la vigne sont deux oeuvres distinctes, écrites à des périodes différentes de la vie de Colette. Dans Sido (1930), elle évoque le souvenir de sa mère tant aimée, puis son père, l'amour qui unissait ses parents et raconte son enfance heureuse. Les Vrilles de la vigne (1908) rassemblent des confidences, dialogues et textes courts dans lesquels on retrouve tous les thèmes chers à Colette : l'amour, l'indépendance, la solitude, les souvenirs, les bêtes, la nature...Oeuvre prescrite - bac de françaisDossier et parcours : La célébration du mondePar Alice Duroux-Gauchet- Biographie de l'autrice, histoire de l'oeuvre- Contexte historique- Lectures linéaires et étude d'ensemble de l'oeuvreProlongements interdisciplinaires : histoire des arts / histoireQuestions de grammaire, sujets de bac, groupement de textes, fiches méthode, glossaire.
J'ai voulu étudier des tempéramentset non des caractères. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair : Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. [...] En un mot, je n'ai eu qu'un désir : étant donné un homme puissant et une femme inassouvie, chercher en eux la bête, ne voir même que la bête, les jeter dans un drame violent, et noter scrupuleusement les sensations et les actes de ces êtres. J'ai simplement fait sur deux corps vivants le travail analytique que les chirurgiens font sur des cadavres.
Zola, Préface à la 2ème édition de Thérèse Raquin.
Ce qui nous éblouit aujourd'hui dans Thérèse Raquin, c'est le Zola poète et visionnaire, metteur en scène de la réalité et peintre des âmes de la nuit. [...] Quelle force dans la description de ces êtres emmurés en eux-mêmes, vaincus par des puissances obscures qu'ils ne sauraient nommer, rançonnés déjà par la mort qui les guette ! Et quelle géniale invention dramatique tout au long de cette descente aux enfers, haletante, convulsive, sauvage !
Robert Abirached Texte intégral Commentaires et notes par Auguste Dezalay et Laurence Martin. Introduction de Robert Abirached.
Abbé Prévost Manon Lescaut « L'abbé Prévost ne peut se comparer qu'à Pétrone. Son atmosphère est celle du Satiricon, réserve faite de l'admirable chaleur d'amour que Manon dégage comme une rose grande ouverte dans un corsage entrouvert. Mais quel cortège aux flambeaux de joueurs, de tricheurs, de buveurs, de débauchés, de descentes de police ! C'est ce parfum crapuleux de poudre à la maréchale [...] qui donne à Manon la force de vivre à travers les siècles et de ne se point confondre avec d'autres figures dont les mouches et le sourire ne suffisent pas.
« La grandeur de Manon, [...] ce qui en fait un chef-d'oeuvre tout court, c'est la rafale parisienne qui roule cette étonnante histoire d'un parloir de séminaire jusqu'à la tombe que des Grieux creuse de ses propres mains. C'est l'amour qui ne se mélange pas à la crapule et couvre les personnages de cet enduit des plumes de cygne, enduit grâce auquel le cygne barbote dans l'eau sale sans s'y salir... » Jean Cocteau.
Introduction et notes de Catherine Langle.
Préface de Jean Cocteau.
Composé avant que l'Affaire des Placards d'octobre 1534 ne vienne mettre un terme à l'espoir de voir triompher les idées nouvelles, Gargantua est sans doute le plus " renaissant " des livres de notre douce renaissance.
C'est le livre de tous les optimismes, celui où l'éclat de rire énorme de Rabelais liquide allégrement les Picrochole et les Jobelin bridé du vieux monde ; celui qui, grâce à Frère Jean, voit triompher l'utopie du bon prince et d'édifier l'abbaye de Thélème. C'est aussi le livre le plus personnel de Rabelais, sa version du temps retrouvé. Celui où l'écriture, haussée à la dignité d'un jeu, devient liberté.
Le texte reproduit ici pour la première fois est celui de l'édition de 1535, avec les variantes de l'édition princeps de 1534 et celles de l'édition dite définitive de 1542.
En 1932, Max Eisenstein, juif américain, et Martin Schulse, sont marchands de tableaux en Californie et amis de longue date. Leur affaire marche bien et quand Martin décide de rentrer en Allemagne avec sa femme Elsa et ses trois garçons, Max ne peut que l'encourager tout en pleurant sa solitude. Leur correspondance commence alors et tandis que Martin découvre une Allemagne appauvrie et désabusée, Max, lui, s'inquiète de la montée du nazisme. Mais emporté par l'aveuglement patriotique, Martin ne fait qu'approuver la politique hitlérienne et refusera même son aide à Griselle, la soeur de Max, qui meurt sous ses yeux. Alors, utilisant la censure qui lit toutes ses lettres à Martin, Max décide de se venger, désignant Martin à la vindicte des nazis.
Nietzsche Le Gai Savoir Ce livre [.] semble être écrit dans le langage d'un vent de dégel : on y trouve de la pétulance, de l'inquiétude, des contradictions et un temps d'avril, ce qui fait songer sans cesse au voisinage de l'hiver, tout autant qu'à la victoire sur l'hiver, à la victoire qui arrive, qui doit arriver, qui est peut-être déjà arrivée. La reconnaissance rayonne sans cesse, comme si la chose la plus inattendue, ce fut la guérison.
« Gai savoir » : qu'est-ce sinon les saturnales d'un esprit qui a résisté patiemment, sévèrement, froidement, sans se soumettre, mais sans espoir, - et qui maintenant, tout à coup, est assailli par l'espoir de guérison, par l'ivresse de la guérison ? [.] « Incipit tragædia » - est-il dit à la fin de ce livre d'une simplicité inquiétante : que l'on soit sur ses gardes ! Quelque chose d'essentiellement malicieux et méchant se prépare : incipit parodia, cela ne laisse aucun doute.
Friedrich Nietzsche.
Ecrit entre 1881 et 1887, publié une première fois en 1882, dans une version incomplète, repris et parachevé ensuite, Le Gai Savoir confirme et renforce le radicalisme nietzschéen. Les grands thèmes de sa réßexion sont désormais parvenus à leur pleine maturité. L'idéal, la nécessité de l'héroïsme en philosophie, l'analyse de la décadence, mais aussi le principe de l'éternel retour, le mythe de Zarathoustra, la connaissance, la religion : c'est un véritable bréviaire du « nietzschéisme » qui apparaît au fil des pages.
Traduction de Henri Albert, revue par Marc Sautet.
Introduction et notes par Marc Sautet.
Dorante aime en secret Araminte, une riche et jolie veuve, qui est hélas d'une classe sociale supérieure à la sienne et s'apprête à épouser un vieux comte. Aidé de son valet Dubois, il imagine alors un stratagème pour conquérir en une journée le coeur de la jeune femme. Représentée pour la première fois en 1737 par les Comédiens Italiens, Les Fausses Confidences est la dernière grande pièce de Marivaux. À travers les demi-vérités et les manipulations de Dubois, cette comédie douce-amère révèle que l'amour est bien souvent affaire d'amour-propre.
L'oeuvre intégrale annotée :Arthur Rimbaud a seize ans lorsqu'il compose les Cahiers de Douai, au cours de ses différentes fugues en 1870. Ce recueil, dans sa conception comme dans ses poèmes, garde la trace des échappées du poète adolescent et de ses expériences : on y trouve la découverte de la sensualité, le goût pour la rêverie, l'insolence et la rébellion contre la famille et une société conservatrice.Oeuvre prescrite - BAC de françaisDossier et parcours : Émancipations créatricesPar Julie Chaintron- Biographie de l'auteur, histoire de l'oeuvre- Contexte historique- Lectures linéaires et étude d'ensemble de l'oeuvreProlongements interdisciplinaires : histoire des artsQuestions de grammaire, sujets de bac, groupement de textes, glossaire.
Dom Juan vient de quitter sa femme pour tenter d'enlever à son futur époux une jeune fiancée trop éprise de son prétendant pour que l'idée ne lui vienne pas de troubler leur bonheur. Puis il jette son dévolu sur de jeunes paysannes qu'il promet d'épouser. Sganarelle a beau timidement tenter de ramener son maître libertin dans le chemin de la vertu et de la religion, Dom Juan préfère les plaisirs transitoires de ce monde, si dangereux pour son salut, à l'espérance d'une béatitude infinie. D'autres pourtant l'avertiront « qu'une méchante vie amène une méchante mort »...
Venu de Tirso de Molina et de son Burlador de Sevilla, le sujet dont Molière s'empare en 1665 a déjà donné lieu à d'assez nombreuses pièces. Pourtant, rien de plus personnel que ces cinq actes en prose conduits avec une éclatante maîtrise qui donne aux personnages la profondeur de l'humanité vraie. De la farce jusqu'à l'ironie la plus fine, la pièce propose tous les registres du comique. Mais c'est aussi la plus tragique des comédies, qui prend la dimension d'un drame métaphysique.
Edition présentée et annotée par Jean-Pierre Collinet.
"Il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne fût pas une inconséquence dangereuse." Ces propos, prêtés à Louis XVI, soulignent combien les contemporains furent sensibles à la charge subversive d'une pièce où ils virent d'abord un événement politique. Mais le message n'eût pas été si généralement reçu si l'efficacité dramatique et une virtuosité d'écriture ne l'avaient supporté. Le gouvernement de Vichy interdit Le Mariage de 1940 à 1944 ; alors Beaumarchais n'était pas encore devenu ennuyeux, selon la prophétie toujours incertaine de Stendhal.
L'introduction abondante et nouvelle de Giovanna Trisolini démontre les ressorts d'une satire qui gagne à être replacée dans son contexte, sans négliger cependant l'étude des caractères humains dans leurs inconséquences.
« Quelle heure est-il ? » : est-ce là une manière de parler pour un roi ? Et au lieu qu'on lui réponde dignement : « Du haut de ma demeure, Seigneur, l'horloge enfin sonne la douzième », voilà qu'il s'entend dire tout bêtement : « Minuit »...
Il n'en fallait pas plus pour que la bataille s'engageât. Passion racinienne, honneur cornélien, rien ne manquait à Hernani, fors le respect du majestueux alexandrin. Epluchures, balayures, ordures, injures se mirent à voler dans le sacro-saint Théâtre-Français, lancées par les tenants du classicisme sur la horde barbue et chevelue des romantiques. Un trognon de chou alla même atterrir sur la tête de M. de Balzac. Et soir après soir la bataille recommença, s'étendit jusqu'à la province où, à Toulouse, un jeune homme mourut en duel pour avoir pris la défense de Victor Hugo.
Mort qui donne tout son poids de vérité à l'illusion théâtrale.
Préface d'Antoine Vitez.
Commentaires et notes d'Anne Ubersfeld.
Édition enrichie (Préface, notes, dossier sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)Emilie souhaite se venger de l'empereur Auguste qui a proscrit son père avant d'accéder au pouvoir : elle demande à Cinna, son amant, de l'assassiner, faute de quoi elle ne l'épousera pas. Mais Auguste, las du pouvoir, interroge Cinna et son ami Maxime : doit-il abdiquer ? Républicain, Maxime le pousse à quitter le pouvoir et Cinna à le conserver. En signe de reconnaissance, Auguste propose à Cinna de l'associer à l'Empire. Cette générosité le rend honteux de son ingratitude : doit-il assassiner son bienfaiteur ou rompre le serment qu'il vient de faire à Emilie ?
Lorsque en 1642 il fait jouer Cinna au Théâtre du Marais et fait de la magnanimité la clef de sa tragédie, Corneille offre au public une pièce exemplaire où le coup de théâtre final est aussi un coup de maître. La clémence d'Auguste force l'admiration mais elle est lentement conquise. Et devant cette tragédie politique, le spectateur n'oublie pas la virtuosité avec laquelle Corneille l'incite à réfléchir aux passions qui conduisent au dénouement et à l'exercice d'un pouvoir qui a finalement surmonté sa fragilité.
Edition de Christian Biet.
Collection « Classiques de la philosophie » dirigée par Jean-François Balaudé Socrate : Cher Pan, et vous, tous les autres dieux d'ici, accordez-moi d'acquérir la beauté intérieure. Faites que tout ce qui me vient de l'extérieur soit en accord avec ce qui est à l'intérieur.
Phèdre : Fais les mêmes voeux pour moi : entre amis tout est commun.Phèdre.
Chatoyant, virtuose, profond, le Phèdre constitue l'un des chefs-d'oeuvre de Platon. De l'amour et de l'art de discourir : c'est d'abord ce double thème qu'explore Socrate dans un dialogue à bâtons rompus avec Phèdre, sur les bords ombragés de l'Ilissos, au pied de l'Acropole écrasée de chaleur. La rhétorique est dangereuse quand elle n'est pas guidée par le souci du vrai, et l'amour funeste quand il n'élève pas. Pourtant, que la visée de la vérité et l'amour divin pour le beau s'emparent des âmes, et tout s'inverse : Socrate, de mythes en discours, dessine les contours de l'essence de l'âme, et trace la voie de la connaissance vraie, celle de la dialectique, qui jetterait les bases d'une rhétorique philosophique. Enfin, il statue sur la redoutable écriture, un jeu sans valeur, à moins que par l'imitation des discours philosophiques vivants, elle ne contribue à féconder les âmes. Pourquoi et comment devient-on philosophe ? Tel est bien au total l'enjeu central du Phèdre.
Introduction, traduction et notes par Létitia Mouze.
Ce «roman» est en réalité une suite de récits des xiie et xiiie siècles, d'origine inconnue.
Où nous suivrons Renart, le rusé goupil, dans la campagne, dans des fermes, dans des couvents... dans les coulisses du Moyen Age, bien loin des preux chevaliers et de leurs armures...
Préface de Jean Dufournet.
Nouvelle traduction, notices, commentaires et notes d'Elisabeth Charbonnier.
1926, au large des Canaries. Armé pour une mystérieuse expédition océanographique, trois hommes s'enfonçent jusqu'à huit mille mètres de profondeur dans une étonnante capsule, et perdent bientôt tout lien avec la surface. Ils se préparent à mourir quand l'incroyable survient : des hommes, habitants de cet abysse, viennent à leur secours et les emmènent dans leur énigmatique cité sous-marine.
Chrétien de Troyes est, à la fin du xiie siècle, le premier grand romancier français. Ses romans nous enchantent par l'évocation des merveilles et des aventures qui, au temps du roi Arthur, surviennent aux chevaliers de la Table Ronde. Chacun d'eux suit le cheminement et l'errance d'un jeune chevalier qui révèle sa vaillance, découvre l'amour, prend la mesure de son destin.
Dans le Conte du Graal, il est le premier à mentionner ce vase extraordinaire qui garde aujourd'hui encore son mystère et sa fascination. Perceval, le jeune naïf, sorti de sa forêt natale, découvre le monde, la chevalerie, la douce Blanchefleur. Il voit passer le cortège du Graal au château du Roi Pêcheur. Mais il ne pose pas la question salvatrice. Il repart, comme part à son tour Gauvain, le neveu du roi Arthur, pour une histoire sans fin.
>Corneille Horace Pièce cornélienne s'il en fut, corneillissime, qui nous laisse pantois d'admiration. Quoi ? Non contents d'avoir accepté de sacrifier à Rome leur vie et leurs amis les plus chers, Horace et ses deux frères refusent la perche qu'on leur tend. Non ! Même avec l'approbation de tous ils ne reculeront pas devant leur devoir : qu'est-ce que la vie de trois amis et la leur propre au regard de l'honneur d'avoir été choisis pour sauver la patrie oe Mais pour être un héros, on n'en est pas moins vulnérable. C'est le talon d'Horace. Dans un soudain accès de faiblesse humaine, vexé par les propos de sa soeur Camille, Horace lui plante son épée dans le corps... Avec cette mort, la vie reprend largement ses droits.
Préface de Jean-Pierre Miquel.
Commentaires et notes d'Alain Couprie.
À Ferrare, en Italie, la redoutable Lucrèce Borgia fait régner la terreur. Indifférente à la haine qu'elle suscite, mêlée à des affaires crapuleuses, la seule faiblesse de cette femme impitoyable est un jeune capitaine, Gennaro, dont elle est tombée amoureuse. Mais le destin est cruel, et Gennaro se révèle être le fruit des amours incestueuses de Lucrèce avec son frère, Jean Borgia. Gennaro ne sait rien de ses origines et Lucrèce va devoir tout faire pour le protéger alors que son époux, le duc de Ferrare, qui le prend pour son amant, a juré de le tuer.
Créé en 1833 au théâtre de la Porte-Saint-Martin, empruntant tout autant à la tragédie qu'au mélodrame, Lucrèce Borgia est sans doute l'un des plus sombres drames de Victor Hugo.
Édition de Sophie Mentzel
Un mari soupçonne sa femme de le tromper et cherche à la surprendre. Sa balourdise fait qu'il échoue chaque fois à la confondre et se ridiculise devant ses beaux-parents qu'il veut prendre à témoin de l'inconduite de leur fille : les coupables triomphent quand la victime est, à l'inverse, réduite à une humiliante soumission.
Créée en 1678 dans le cadre d'un plus large divertissement royal, la pièce est désormais jouée seule, et ses trois actes y gagnent sans doute en âpreté et vivacité satirique. Vivacité parce que George Dandin tient de la farce - et on trouvera ici La Jalousie du Barbouillé qui en est une sorte de première ébauche - aussi bien que de la grande comédie. Mais âpreté aussi, car les épreuves subies par le mari bafoué en font une des pièces les plus sombres de Molière.
Edition présentée et annotée par Jacques Morel.
Une malédiction pèse sur les Labdacides, les rois de la ville de Thèbes : si Laïus et Jocaste ont un fils, il tuera son père et épousera sa mère. OEdipe n'échappera pas à son destin. Élevé par un berger, il ignore tout de ses origines et accomplira l'oracle après avoir affronté le Sphinx. OEdipe se crève les yeux de désespoir lorsqu'il apprend la vérité.
DOSSIER THÉMATIQUE : LES FANTÔMES PAR SOLVEIG HUDHOMME - Histoire de l'oeuvre, biographie de l'auteur - Une parodie de fantôme - Fantômes du présent : les années 30 - Fantômes de la psyché : les songes d'OEdipe et de Jocaste - Le dénouement, du fantôme au fantasme de l'artiste - La Machine infernale, une oeuvre fantôme ?
PROLONGEMENTS INTERDISCIPLINAIRES : - Histoire des arts - Psychanalyse.
Vocabulaire, exercices, groupements de textes et lecture d'images autour de l'oeuvre.
Parce qu'il a cueilli pour sa fille cadette une rose dans le jardin de la Bête, un marchand ruiné se voit contraint d'échanger la vie de son enfant contre la sienne. La Belle, prête à sacrifier son existence pour sauver celle de son père, devient l'otage de la Bête, un monstre terrifiant. Mais dans ce château où règne la magie, la Belle va bientôt découvrir que l'amour éclôt parfois là où on ne l'attendait pas...Un récit intemporel et inoubliable sur la vertu, la modestie et la nécessité de voir au-delà des apparences.