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Littérature générale
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« Qu'il soit entendu que je ne donne de leçons à per[1]sonne. J'essaie de tirer les leçons d'une expérience sé[1]culaire et séculière de vie, et je souhaite qu'elles soient utiles à chacun, non seulement pour s'interroger sur sa propre vie, mais aussi pour trouver sa propre Voie. » E. M.
À plus de cent ans, Edgar Morin demeure préoccupé par les tourments de notre temps. Ce penseur humaniste a été témoin et acteur des errances et espoirs, crises et dérèglements de son siècle. Il nous transmet dans ce livre les enseignements tirés de son expérience cente[1]naire de la complexité humaine.
Leçons d'un siècle de vie est une invitation à la lucidité et à la vigilance.
Né en 1921, directeur de recherche émérite au CNRS, docteur honoris causa de 38 universités à travers le monde, Edgar Morin est l'un des penseurs majeurs de notre époque. Plusieurs de ses livres sont publiés dans la collection « Pluriel », dont Les souvenirs viennent à ma rencontre (2021). -
Nés d'une lointaine tradition orale, les textes de L'Edda poétique, traduits ici dans leur intégralité, constituent, avec les autres textes scandinaves réunis dans cet ouvrage, un pan capital de notre patrimoine indo-européen. À plus d'un millénaire de distance, ils nous permettent de découvrir la richesse de l'âme germanique ancienne.
Loin d'être des Barbares, ceux qui passèrent à la postérité sous le nom de Vikings formaient une communauté d'humains qui idéalisèrent leur condition sous forme de mythes et de légendes poétiques. Les dieux et les grands héros du Nord ont ainsi inspiré des « dits », des lais et des élégies, dont la qualité littéraire rappelle celle des grandes sagas.
Grâce à des images inoubliables, ces textes nous dévoilent une vision fondamentale de la vie et du monde, un monde imprégné par la toute-puissance du Destin auquel nul n'échappe, qu'il soit dieu, alfe ou homme.
Régis Boyer était linguiste et traducteur, spécialiste des civilisations de l'Europe du Nord. Il a été professeur de langues, littératures et civilisation scandinaves et directeur de l'Institut d'études scandinaves à l'université Paris-Sorbonne. Il a également été membre du comité scientifique de la revue Nordiques. -
« Comment les cultures archaïques se protégeaient-elles des rivalités mimétiques ? C'est pour répondre à cette question que j'ai écrit La violence et le sacré », explique René Girard.
Dans cet essai audacieux et percutant, il met l'accent sur le rôle de la « violence fondatrice » et sur celui de la « victime émissaire » pour expliquer les premières institutions culturelles et sociales. Une vaste culture ethnologique et des références incontestables permettent à l'auteur de construire une théorie nouvelle du sacré, et de donner une interprétation convaincante de nombreux thèmes mythiques et rituels (la fête, les jumeaux, les frères ennemis, l'inceste, le masque, etc.) dont la signification profonde n'apparaît ici avec tant d'évidence que parce qu'ils sont étudiés, pour la première fois, dans leur unité.
Enfin, le plus grand mérite de René Girard est peut-être dans la clarté et dans l'élégance de son exposé. Libéré de toutes les obscurités tenant aux jargons initiatiques, voici un livre d'une grande importance scientifique qui est aussi une magnifique oeuvre littéraire.
René Girard a notamment publié dans la collection « Pluriel » Mensonge romantique et vérité romanesque, Les Origines de la culture et Celui par qui le scandale arrive. -
Trois jours et trois nuits : le grand voyage des écrivains à l'abbaye de Lagrasse
Collectif
- Pluriel
- 2 Novembre 2022
- 9782818506936
Le grand voyage des écrivains à l'abbaye de Lagrasse.
« Les écrivains ont aimé Lagrasse. Là-bas, ils ont trouvé des amis, des conseillers, des guides, des hommes simples surtout. Personne n'était là pour convaincre l'autre. Mais le pari n'était pas gagné d'avance », écrit Nicolas Diat dans sa préface.
Que s'est-il passé dans cette abbaye des Corbières, entre Carcassonne et Narbonne ? À l'ombre de bâtiments immenses dont la fondation remonte au VIIIe siècle, quarante-deux jeunes chanoines mènent une vie de prière placée sous l'égide de la Règle de saint Augustin. Pendant trois jours et trois nuits, quinze écrivains se sont succédé pour partager leur quotidien. Office, étude, travail manuel, promenade, repas, ils ont eu le privilège d'être sans cesse avec eux.
Voici les beaux récits de ces expériences inoubliables, pleines de péripéties et de surprises... -
Évoquer Madame Claude, c'est réveiller un imaginaire peuplé de fantasmes. Elle a su entretenir le mystère, brouiller les pistes, convoquer les faux-semblants et les vrais mensonges.
Des années après la chute de son empire, les liaisons dangereuses de Madame Claude restent taboues et son mythe enveloppé du parfum du secret. Raconter son histoire, c'est partir à la rencontre d'une des femmes les plus puissantes de la Ve République.
Au cours d'une enquête d'une incroyable ampleur, Erwan L'Éléouet a retrouvé des témoins qui ne s'étaient jamais exprimés, découvert des documents inédits, des enregistrements confidentiels, des lettres privées... Ces pièces exceptionnelles révèlent les derniers secrets de la vie de celle qui fut tour à tour Fernande Grudet, Madame Tolmatschew ou Madame Cook et qui restera à jamais Madame Claude.
Erwan L'Éléouet est journaliste, réalisateur, rédacteur en chef des collections documentaires « Un jour/un destin » et « Archives secrètes », présentées par Laurent Delahousse sur France 3. Il a déjà publié Renaud. Paradis perdu (Fayard, 2015) et Bernadette Chirac. Les secrets d'une conquête (Pluriel, 2022), deux biographies remarquées qui ont été des succès de librairie. -
Edgar Morin, qui a 100 ans en 2021, réunit les souvenirs remontés à sa mémoire et déroule dans ce livre l'épopée vivante d'un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle à une vie riche de voyages et de rencontres, où l'amitié et l'amour occupent une place centrale.
« Ces souvenirs témoignent que j'ai pu admirer inconditionnellement des hommes ou femmes qui furent à la fois mes héros et mes amis. Ils témoignent des illuminations qui m'ont révélé mes vérités, de mes émotions, de mes ferveurs, de mes douleurs, de mes bonheurs. Ils témoignent que je suis devenu tout ce que j'ai rencontré. Ils témoignent que le fils unique, orphelin de mère que j'étais, a trouvé dans sa vie des frères et des soeurs.
Ils témoignent de mes résistances : sous l'Occupation, puis au cours des guerres d'Algérie, de Yougoslavie, du Moyen-Orient, et contre la montée de deux barbaries, l'une venue du fond des âges, de la haine, du mépris, du fanatisme, l'autre froide, voire glacée, du calcul et du profit, toutes deux désormais sans freins.
Ces souvenirs témoignent enfin d'une extrême diversité de curiosités et d'intérêts, mais aussi d'une obsession essentielle : que puis-je savoir ? Que puis-je croire ? Que puis-je espérer ? Inséparable de la triple question : qu'est-ce que l'homme, la vie, l'univers ? Cette interrogation, je me suis donné le droit de la poursuivre toute ma vie. » Edgar Morin
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Quels sont les fondements de notre rapport à autrui ? Quelle est la véritable mesure de notre autonomie ? Partant d'une analyse novatrice des plus grands chefs-d'oeuvre de la littérature romanesque (Cervantès, Stendhal, Flaubert, Proust et Dostoïevski), René Girard développe sa théorie du désir mimétique, pensée avec subtilité, comme une triangulation entre l'envie, la jalousie et la haine impuissante. Un désir relatif qu'il appréhende dans toutes les formes de relations humaines, qu'elles prennent corps dans l'espace politique ou dans la sphère de l'intime.
Ce faisant, sans jamais cesser de la questionner, le philosophe bouscule une illusion romantique, celle de notre liberté de choisir. Il a écrit, à propos de cet ouvrage : « Les littéraires purs soupçonnent que l'art du roman est ici un moyen plutôt qu'une fin. J'assume volontiers ce reproche car le plus grand hommage qu'on puisse rendre à la littérature, il me semble, c'est de ressusciter la très vieille idée qui fait d'elle une source de savoir autant que de bonheur. » René Girard a notamment publié dans la collection « Pluriel » La Violence et le Sacré, Les Origines de la culture et Celui par qui le scandale arrive. -
Né à Pékin dans une famille de grands lettrés chinois, Zao Wou-Ki quitte la Chine d'avant Mao Zedong, après une formation dans la plus grande école des Beaux-Arts du pays où il a aussi été professeur. En 1948, il s'installe pour deux ans à Paris afin d'étudier la peinture française. Il noue à Montparnasse et à Saint-Germain-des-Prés des amitiés indéfectibles et participe ainsi à l'effervescence artistique de l'après-guerre. La découverte de l'abstract painting à New York en 1957 le conforte dans le choix d'une abstraction où se mêlent sa connaissance de la grande peinture chinoise et la liberté du geste désormais acquise. En raison de la prise de pouvoir de Mao, il ne peut revenir en Chine qu'en 1972 et y retourne fréquemment jusqu'en 2008. Cette autobiographie, écrite avec son épouse Françoise Marquet, témoigne de l'inébranlable volonté et plaisir de peindre de Zao Wou-Ki, de ses rencontres artistiques et amitiés exceptionnelles. Elle retrace un chemin créateur hors du commun où se mêlent les influences des abstractions européenne et américaine. Reconnu par la Chine comme leur grand peintre du xxe siècle, Zao Wou-Ki apporte aux jeunes générations d'artistes l'espoir de faire dialoguer les cultures chinoise et occidentale.
Complément biographique de Yann Hendgen Postface inédite de Françoise Marquet -
À l'approche des fêtes de Noël, Amazon recrute des milliers d'intérimaires. Pour la première fois en France, un journaliste décide d'infiltrer un entrepôt logistique du géant du commerce en ligne. Jean-Baptiste Malet intègre l'équipe de nuit. Après avoir souscrit au credo managérial et appris la novlangue de l'entreprise, c'est la plongée dans la mine : il sera pickeur, chargé d'extraire de leur bin (cellules) des milliers de « produits culturels », qu'il enverra se faire emballer à la chaîne par un packeur. Chaque nuit, il courra son semi-marathon, conscient de la nécessité de faire une belle performance, sous le contrôle constant des leads (contremaîtres) planqués derrière leurs ordinateurs... Bienvenue de l'autre côté de l'écran, une fois la commande validée, quand les pratiques d'Amazon n'ont plus rien de virtuel.
« Un univers incroyable aux accents totalitaires », Libération.
« Une enquête choc. On réfléchira désormais avant de cliquer », Marianne.
Jean-Baptiste Malet est journaliste, lauréat du prix Albert-Londres pour L'Empire de l'or rouge (Fayard, 2017). -
« Je ne suis ni philosophe, ni sociologue, ni capitaine d'industrie. Je suis un praticien de l'autorité qui s'est toujours efforcé de placer les relations humaines au coeur de son engagement au service de la France et de ses armées. Car l'autorité n'est pas spécifiquement militaire, c'est le lien fondamental de toute société humaine. Fort de ces convictions, je propose dans ce livre quelques jalons pragmatiques, simples et avérés pour sortir d'un mal-être sociétal croissant, diriger avec justesse et discernement. » Le général Pierre de Villiers signe un essai ambitieux sur l'ordre, remettant l'humain au centre du système. Comme le ferait un officier, il indique au lecteur le cap qu'il faut tenir dans un monde complexe et sa méthode pour y agir utilement.
Mêlant une réflexion puissante sur les problèmes profonds que traverse notre époque et des solutions efficaces, le général de Villiers met ici son expérience unique au service de tous.
Après quarante-trois années d'une carrière militaire qui l'a conduit à devenir chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers est président d'une société de conseil en stratégie. Il est l'auteur aux éditions Fayard de Servir (2017). -
Synthèse remarquable des récits anciens qui présentent les dieux et les héros, ce livre expose de manière claire et rigoureuse les principaux mythes et légendes de l'Antiquité gréco-latine.
Évoquant successivement les cosmogonies antiques, puis le panthéon des dieux de l'Olympe, Catherine Salles s'attache à détailler les divinités chtoniennes, dieux d'en bas aux pouvoirs parfois maléfiques, avant de relater les cycles consacrés aux héros - Héraclès, Oedipe, Ulysse, Thésée... -, ces demi-dieux qui partagent avec nous l'humaine condition. C'est à eux qu'il incombe d'éclairer les hommes sur la médiation avec les dieux, les puissances de la nature, les déchirements de la famille, la loi de la cité ou encore les métamorphoses de l'amour.
Sa présentation limpide fait de ce livre non seulement l'aide-mémoire dont nous avons besoin pour vérifier une référence mythologique, mais aussi un précieux répertoire d'interprétations anthropologiques.
Catherine Salles est maître de conférences émérite de civilisation et de littérature latines à l'université Paris X Nanterre. Elle a publié de nombreux ouvrages consacrés à l'Antiquité. -
Abd al Malik nous offre dans ce livre une vision actuelle et personnelle de l'auteur de L'Étranger, redonnant à Albert Camus toute sa puissance.
« J'ai rencontré Albert Camus dans les pages de L'Étranger. Cette rencontre, littéraire, est de celles qui ont forgé mon devenir d'artiste, de musicien, d'écrivain. Elle est de celles qui ont déterminé le chemin qu'a pris ma création. Et ce lien, je crois, je ne suis pas le seul à le ressentir : c'est également celui de tous ces Français, jeunes (et moins jeunes), de tous milieux, convaincus que la culture et l'éducation demeurent les principales armes pour lutter contre les formes nouvelles de déterminisme social.
C'est la puissance de cette figure que j'ai essayé de restituer dans ce livre, qui me semble aujourd'hui plus que nécessaire. Dans une France où une figure internationale, médiatique, cohérente, courageuse cherchant sans relâche un consensus pertinent et incarnant la grandeur des idéaux intellectuels et humanistes est totalement absente, voici mon frère, voici notre héros : Albert Camus. » Abd Al Malik
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L'art de la révolte ; Snowden, Assange, Manning
Geoffroy de Lagasnerie
- Pluriel
- 2 Octobre 2019
- 9782818505991
Edward Snowden, Julian Assange et Chelsea Manning sont les figures essentielles des luttes qui se jouent autour des secrets d'État et de la surveillance de masse, des libertés à l'ère d'Internet, de la guerre et du terrorisme. Pour Geoffroy de Lagasnerie, ils sont bien plus que des lanceurs d'alerte : ce sont des personnages exemplaires qui réinventent un art de la révolte.
La pratique de l'anonymat permise par WikiLeaks, les gestes de fuite et les demandes d'asile de Snowden ou d'Assange rompent avec les formes traditionnelles de la contestation. Dès lors, ces modes d'action nous conduisent à nous interroger sur le fonctionnement de l'espace démocratique, sur les notions de citoyenneté, d'État, de prise de parole, de collectif.
La théorie contemporaine a concentré son attention sur les rassemblements populaires comme Occupy, les Indignés ou les printemps arabes. Et si c'étaient les démarches solitaires de Snowden, d'Assange, de Manning qui constituaient les foyers où s'élabore une conception inédite de la politique ? -
Ce texte est l'appel vibrant d'un ambassadeur de bonne volonté de l'Arctique à l'Unesco qui observe, avec un regard angoissé, la disparition d'une part de l'intelligence humaine et de ses mystères.
« Adressée aux citoyens du Grand Nord et très particulièrement du Groenland, cette lettre est un cri d'alarme : résistez mes amis ! En n'acceptant l'exploitation des richesses pétrolières et minières de l'Arctique qu'avec votre sagesse. L'Occident est «mauvais» et nous avons besoin de vous. Le matérialisme nous conduit à notre perte. Puisse le citoyen inuit de 2022 voir le rêve des explorateurs se réaliser : un pôle non pollué où règnera un humanisme écologique. Il est urgent de reconnaître la prescience des peuples premiers et de prendre enfin, et humblement, conscience que leur volonté obstinée de respecter cette nature ne fait pas d'eux des retardataires, mais des précurseurs. Telle est la force de leur pensée sauvage. » Personnalité polaire majeure, écrivain, Jean Malaurie, ambassadeur de bonne volonté pour l'Arctique à l'Unesco, est également le fondateur de la mythique collection Terre Humaine aux éditions Plon.
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Auprès de la question théorique ou historique traditionnelle : « Qu'est-ce que la littérature ? », se pose avec plus d'urgence aujourd'hui une question critique et politique : « Que peut la littérature ? » Quelle valeur la société et la culture contemporaines attribuent-elles à la littérature ? Quelle utilité ? Quel rôle ? « Ma confiance en l'avenir de la littérature, déclarait Italo Calvino, repose sur la certitude qu'il y a des choses que seule la littérature peut nous donner. » Ce credo sera-t-il encore le nôtre ?
Dans cette leçon inaugurale prononcée le 30 novembre 2006, le titulaire de la chaire « Littérature française, moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie » du Collège de France nous donne tous les éléments pour le découvrir. -
L'Afrique a pendant plusieurs siècles été vue, imaginée, fantasmée par les Européens comme un continent sauvage, ténébreux - matière première des récits d'aventures et d'exploration teintés d'exotisme, qui ne laissaient pourtant entendre qu'une seule voix ; celle du colonisateur. Il faut attendre le milieu du xxe siècle pour qu'une littérature écrite par et pour les Africains se révèle. De la négritude à la « migritude », il appartient aux écrivains noirs d'aujourd'hui de penser et de vivre leur identité artistique en pleine lumière.
Premier écrivain invité à la chaire annuelle de Création artistique du Collège de France, Alain Mabanckou est romancier, poète et essayiste. Ses oeuvres ont été traduites en une quinzaine de langues. Son premier roman, Bleu-Blanc-Rouge (1998), lui a valu le Grand Prix littéraire d'Afrique. En 2006, il obtient le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic. Il a récemment écrit Les Cigognes sont immortelles (2018), publié aux Éditions du Seuil. -
Dans cet essai, l'auteur interroge le projet qui anime des auteurs comme Flaubert, Mallarmé ou Proust et qui fonde l'acception contemporaine de la littérature. Il analyse la contradiction qui traverse la littérature, rencontrant ainsi le défi d'une parole démocratique qui s'émancipe des règles codifiant son usage.
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Comment mourir ? Comment répondre à nos peurs ?
Derrière les murs des monastères, les hommes de Dieu passent leur existence à préparer le grand passage.
Peuvent-ils nous aider à comprendre la souffrance, la maladie, la peine et la solitude des derniers instants ?
De Cîteaux à Lagrasse, de la Grande-Chartreuse à Solesmes, Nicolas Diat a recueilli les confidences de moines sur la fin de leurs vies. Au fil d'entretiens exceptionnels menés dans huit monastères, au plus près des « fils du silence », nous comprenons que leurs morts ne se ressemblent pas : il y en a de simples, d'heureuses, de belles et de lumineuses, des agonies lentes ou douloureuses.
Si chaque expérience est singulière, les douleurs des moines, en revanche, nous sont familières : ce sont celles de tous les hommes.
Porté par une écriture délicate, l'ouvrage de Nicolas Diat aborde avec grâce et sensibilité la question de la mort, en ouvrant les portes des abbayes.
Spécialiste reconnu de l'Église, écrivain, Nicolas Diat est l'auteur de L'Homme qui ne voulait pas être pape et, co-écrits avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien et La Force du silence. Il vient de faire paraître, avec le cardinal Robert Sarah, chez Fayard, Le soir approche et déjà le jour baisse.
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Les lecons du Japon ; un pays très incorrect
Jean-Marie Bouissou
- Pluriel
- 9 Septembre 2020
- 9782818506165
Plongée dans le Japon contemporain qui pourrait bien en étonner plus d'un et qui vaut d'être regardé de plus près, tant il est resté uni et homogène malgré une crise économique qui persiste. Un pays parfois dur et brutal, qui assume ses côtés politiquement incorrects, mais qui échappe aux fractures qui divisent la France.
Le Japon vit depuis trente ans une crise économique et sociale multiforme. Sa dette publique est la plus élevée du monde. Les revenus stagnent, le taux de pauvreté est le double du nôtre, sa population diminue et vieillit massivement, sa jeunesse paraît démoralisée...
Pourtant, le Japon se tient et se supporte fort bien lui-même. Il est dur et brutal sous certains aspects, mais le chômage y est inconnu, la délinquance négligeable et les services d'une qualité inimaginable. Ce qui divise les Français, à commencer par les religions et les médias, y conforte au contraire la cohésion nationale. Sportifs et célébrités en tous genres se doivent d'être exemplaires, sous peine d'être durement sanctionnés par l'opinion. Du haut en bas de la société, on s'excuse, souvent pour très peu et parfois pour beaucoup, et ce rituel qui, vu de chez nous, semble n'être que du théâtre a une réelle efficacité sur le moral de la communauté.
On peut y voir le résultat d'un formatage omniprésent dès la petite enfance, dont le conformisme tue le dynamisme, la créativité et les rêves. Mais on peut aussi penser que la manière dont le Japon échappe aux fractures qui stressent la France, et à certains des maux qui pourrissent la vie des Français, vaut d'être regardée de plus près. Quitte à ce que les leçons que peut donner le Japon semblent attentatoires à ce qui est politiquement (et autrement) « correct ».
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La parole et l'action ; itinéraire d'un avocat militant
Henri Leclerc
- Pluriel
- 12 Février 2020
- 9782818505854
Un engagement social fort et un goût pour les affaires médiatisées : Henri Leclerc, le plus grand avocat pénaliste français, revient sur les grandes affaires de soixante ans de carrière.
De Lucien Léger à Dominique Strauss-Kahn en passant par les révoltés de Mai 68 ou encore Véronique Courjault, Henri Leclerc, l'un des plus grands pénalistes du xxe siècle, s'est ingénié à « les défendre tous ». Après soixante ans de carrière, il livre ses mémoires et retrace plus d'un demi-siècle de combats judiciaires, politiques, éthiques, menés avec l'éloquence de l'orateur passionné et la rigueur du juriste.
La guerre d'Algérie, Mai 68, l'abolition de la peine de mort, la défense des mineurs et des paysans, la question migratoire, le terrorisme, La parole et l'action est aussi une histoire de la France post Seconde Guerre mondiale, racontée par un protagoniste engagé, souvent en première ligne.
Avec la tendresse, l'humour et la verve qu'on lui connaît, Henri Leclerc revient sur des affaires qui fascinent encore aujourd'hui, méditant sur le sens de son engagement et sur les luttes à mener demain.
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Premier regard politique sur les camps. D. Rousset, déporté, décrit les fonctionnements internes, les différentes bureaucraties qui permettent la bonne marche ainsi que l'idéologie nazie qui les soutient. Il dénonce la connivence du capitalisme et de l'impérialisme dans la mise au point de tels camps : main d'oeuvre gratuite pour l'industrie, élimination de tous les opposants. Prix Renaudot 1946.
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Nietzsche parlait des rapports de l'homme avec la Méditerranée comme d'une « foi dans le Sud ». Avec le livre de Predrag Matvejevitch, cette foi s'est dotée d'un bréviaire. Chant d'amour, cet essai mêle les genres, l'érudition et l'imagination, le savoir et le souvenir, la rigueur scientifique et le souffle épique. Comme pour un concerto, l'auteur mène en trois temps. Le Bréviaire proprement dit énonce les thèmes dans une fluidité musicale : villes, ports, îles, vagues, vents, courants, terroirs, moeurs, langages, peuples... Les Cartes sont plus discursives et analytiques. Le Glossaire, lui, reprend les thèmes pour les commenter et citer les références. Tour à tour archiviste et pèlerin passionné, Predrag Matvejevitch redevient alors poète pour nous rappeler que cette mer qu'il chante, c'est aussi la sienne, et la nôtre.
« Un livre génial et inattendu, foudroyant et fascinant, riche d'intelligence et de poésie, dans lequel se mêlent précision scientifique et épiphanie. » Claudio Magris Predrag Matvejevitch (1932-2017), écrivain croate, est l'un des plus éminents essayistes du monde slave. Il a occupé de nombreuses chaires à Paris, Rome, Louvain et Zagreb. -
Ouvrage né d'une série de conférences données en 1962 à Oxford, où l'auteur applique la théorie générale des symboles à l'étude de l'art.