Edgar Morin nous offre le témoignage inestimable d'un siècle de vie, et de tous ses apprentissages face à la complexité humaine.
Le grand voyage des écrivains à l'abbaye de Lagrasse.
« Les écrivains ont aimé Lagrasse. Là-bas, ils ont trouvé des amis, des conseillers, des guides, des hommes simples surtout. Personne n'était là pour convaincre l'autre. Mais le pari n'était pas gagné d'avance », écrit Nicolas Diat dans sa préface.
Que s'est-il passé dans cette abbaye des Corbières, entre Carcassonne et Narbonne ? À l'ombre de bâtiments immenses dont la fondation remonte au VIIIe siècle, quarante-deux jeunes chanoines mènent une vie de prière placée sous l'égide de la Règle de saint Augustin. Pendant trois jours et trois nuits, quinze écrivains se sont succédé pour partager leur quotidien. Office, étude, travail manuel, promenade, repas, ils ont eu le privilège d'être sans cesse avec eux.
Voici les beaux récits de ces expériences inoubliables, pleines de péripéties et de surprises...
Dans cette traduction accompagnée de commentaires, J. Lévi poursuit un double objectif : littéraire, rendre la concision et la force de l'édition originale, et historique, replacer ce traité (datant du IVe siècle av. J.-C.) dans son contexte à la lumière des dernières études et surtout des nombreux textes découverts récemment dans les fouilles archéologiques.
Né à Pékin dans une famille de grands lettrés chinois, Zao Wou-Ki quitte la Chine d'avant Mao Zedong, après une formation dans la plus grande école des Beaux-Arts du pays où il a aussi été professeur. En 1948, il s'installe pour deux ans à Paris afin d'étudier la peinture française. Il noue à Montparnasse et à Saint-Germain-des-Prés des amitiés indéfectibles et participe ainsi à l'effervescence artistique de l'après-guerre. La découverte de l'abstract painting à New York en 1957 le conforte dans le choix d'une abstraction où se mêlent sa connaissance de la grande peinture chinoise et la liberté du geste désormais acquise. En raison de la prise de pouvoir de Mao, il ne peut revenir en Chine qu'en 1972 et y retourne fréquemment jusqu'en 2008. Cette autobiographie, écrite avec son épouse Françoise Marquet, témoigne de l'inébranlable volonté et plaisir de peindre de Zao Wou-Ki, de ses rencontres artistiques et amitiés exceptionnelles. Elle retrace un chemin créateur hors du commun où se mêlent les influences des abstractions européenne et américaine. Reconnu par la Chine comme leur grand peintre du xxe siècle, Zao Wou-Ki apporte aux jeunes générations d'artistes l'espoir de faire dialoguer les cultures chinoise et occidentale.
Complément biographique de Yann Hendgen.
Edgar Morin, qui a 100 ans en 2021, réunit les souvenirs remontés à sa mémoire et déroule dans ce livre l'épopée vivante d'un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle à une vie riche de voyages et de rencontres, où l'amitié et l'amour occupent une place centrale.
« Ces souvenirs témoignent que j'ai pu admirer inconditionnellement des hommes ou femmes qui furent à la fois mes héros et mes amis. Ils témoignent des illuminations qui m'ont révélé mes vérités, de mes émotions, de mes ferveurs, de mes douleurs, de mes bonheurs. Ils témoignent que je suis devenu tout ce que j'ai rencontré. Ils témoignent que le fils unique, orphelin de mère que j'étais, a trouvé dans sa vie des frères et des soeurs.
Ils témoignent de mes résistances : sous l'Occupation, puis au cours des guerres d'Algérie, de Yougoslavie, du Moyen-Orient, et contre la montée de deux barbaries, l'une venue du fond des âges, de la haine, du mépris, du fanatisme, l'autre froide, voire glacée, du calcul et du profit, toutes deux désormais sans freins.
Ces souvenirs témoignent enfin d'une extrême diversité de curiosités et d'intérêts, mais aussi d'une obsession essentielle : que puis-je savoir ? Que puis-je croire ? Que puis-je espérer ? Inséparable de la triple question : qu'est-ce que l'homme, la vie, l'univers ? Cette interrogation, je me suis donné le droit de la poursuivre toute ma vie. » Edgar Morin
Dans La Violence et le sacré, René Girard a entrepris de remonter aux origines de l'édifice culturel et social qui est au coeur de notre civilisation.
S'appuyant à la fois sur une relecture très personnelle des tragiques grecs et sur une discussion serrée des principaux systèmes d'explication, en particulier la psychanalyse, cette enquête originale met l'accent sur le rôle fondamental de la violence fondatrice et de la victime émissaire. Le religieux, secrètement fondé sur l'unanimité violente et le sacrifice, trouve ainsi dans cet essai majeur une définition inédite.
Réflexion à l'usage de tous ceux qui exercent une responsabilité, si minime soit-elle, cet ouvrage est aussi un ambitieux essai sur l'ordre. Comme un officier le ferait pour ses hommes, le général de Villiers indique au lecteur la destination, le point à atteindre et l'itinéraire pour se diriger dans un monde complexe et pour agir utilement.
« Je ne suis ni philosophe, ni sociologue, ni capitaine d'industrie. Je suis un praticien de l'autorité qui s'est toujours efforcé de placer les relations humaines au coeur de son engagement au service de la France et de ses armées. Car l'autorité n'est pas spécifiquement militaire, c'est le lien fondamental de toute société humaine. Fort de ces convictions, je propose dans ce livre quelques jalons pragmatiques, simples et avérés pour sortir d'un mal-être sociétal croissant, diriger avec justesse et discernement. » Le général Pierre de Villiers signe un essai ambitieux sur l'ordre, remettant l'humain au centre du système. Comme le ferait un officier, il indique au lecteur le cap qu'il faut tenir dans un monde complexe et sa méthode pour y agir utilement.
Mêlant une réflexion puissante sur les problèmes profonds que traverse notre époque et des solutions efficaces, le général de Villiers met ici son expérience unique au service de tous.
À l'approche des fêtes de Noël, Amazon recrute des milliers d'intérimaires. Pour la première fois en France, un journaliste décide d'infiltrer un entrepôt logistique du géant du commerce en ligne. Jean-Baptiste Malet intègre l'équipe de nuit. Après avoir souscrit au credo managérial et appris la novlangue de l'entreprise, c'est la plongée dans la mine : il sera pickeur, chargé d'extraire de leur bin (cellules) des milliers de « produits culturels », qu'il enverra se faire emballer à la chaîne par un packeur. Chaque nuit, il courra son semi-marathon, conscient de la nécessité de faire une belle performance, sous le contrôle constant des leads (contremaîtres) planqués derrière leurs ordinateurs... Bienvenue de l'autre côté de l'écran, une fois la commande validée, quand les pratiques d'Amazon n'ont plus rien de virtuel.
« Un univers incroyable aux accents totalitaires », Libération.
« Une enquête choc. On réfléchira désormais avant de cliquer », Marianne.
Jean-Baptiste Malet est journaliste, lauréat du prix Albert-Londres pour L'Empire de l'or rouge (Fayard, 2017).
Nous nous croyons libres, autonomes dans nos choix, que ce soit celui d'une personne ou d'un objet. Illusion romantique ! En réalité nous ne choisissons que des objets désirés par l'autre, mus le plus souvent par ce que Stendhal appelle les sentiments modernes, fruits de l'universelle vanité : " L'envie, la jalousie et la haine impuissante. " Partant d'une analyse entièrement renouvelée des plus grands chefs-d'oeuvre de la littérature, René Girard retrouve partout ce phénomène du désir triangulaire : dans la coquetterie, l'hypocrisie, la rivalité des sexes et des partis politiques... Ce grand livre écrit avec une rare subtilité, contribue à élucider un des problèmes majeurs de la conscience humaine : la liberté de choisir.
Abd al Malik nous offre dans ce livre une vision actuelle et personnelle de l'auteur de L'Étranger, redonnant à Albert Camus toute sa puissance.
« J'ai rencontré Albert Camus dans les pages de L'Étranger. Cette rencontre, littéraire, est de celles qui ont forgé mon devenir d'artiste, de musicien, d'écrivain. Elle est de celles qui ont déterminé le chemin qu'a pris ma création. Et ce lien, je crois, je ne suis pas le seul à le ressentir : c'est également celui de tous ces Français, jeunes (et moins jeunes), de tous milieux, convaincus que la culture et l'éducation demeurent les principales armes pour lutter contre les formes nouvelles de déterminisme social.
C'est la puissance de cette figure que j'ai essayé de restituer dans ce livre, qui me semble aujourd'hui plus que nécessaire. Dans une France où une figure internationale, médiatique, cohérente, courageuse cherchant sans relâche un consensus pertinent et incarnant la grandeur des idéaux intellectuels et humanistes est totalement absente, voici mon frère, voici notre héros : Albert Camus. » Abd Al Malik
Synthèse remarquable des récits anciens qui présentent les dieux et les héros, ce livre expose de manière claire et rigoureuse les principaux mythes et légendes de l'Antiquité gréco-latine. Évoquant successivement les cosmogonies antiques, puis le panthéon des dieux de l'Olympe, Catherine Salles s'attache à détailler les divinités chtoniennes, dieux d'en bas aux pouvoirs parfois maléfiques, avant de relater les cycles consacrés aux héros, Héraclès, Oedipe, Ulysse, Thésée, etc., demi-dieux qui partagent avec nous l'humaine condition. C'est à eux qu'il incombe d'éclairer les hommes sur la médiation avec les dieux, les puissances de la nature, les déchirements de la famille, la loi de la cité ou encore les métamorphoses de l'amour.
Sa présentation limpide et sa lecture aisée font de ce livre non seulement l'aide-mémoire dont nous avons besoin pour vérifier une référence mythologique, mais aussi un précis utile, ou encore un précieux répertoire d'interprétations anthropologiques.
Ce texte est l'appel vibrant d'un ambassadeur de bonne volonté de l'Arctique à l'Unesco qui observe, avec un regard angoissé, la disparition d'une part de l'intelligence humaine et de ses mystères.
« Adressée aux citoyens du Grand Nord et très particulièrement du Groenland, cette lettre est un cri d'alarme : résistez mes amis ! En n'acceptant l'exploitation des richesses pétrolières et minières de l'Arctique qu'avec votre sagesse. L'Occident est «mauvais» et nous avons besoin de vous. Le matérialisme nous conduit à notre perte. Puisse le citoyen inuit de 2022 voir le rêve des explorateurs se réaliser : un pôle non pollué où règnera un humanisme écologique. Il est urgent de reconnaître la prescience des peuples premiers et de prendre enfin, et humblement, conscience que leur volonté obstinée de respecter cette nature ne fait pas d'eux des retardataires, mais des précurseurs. Telle est la force de leur pensée sauvage. » Personnalité polaire majeure, écrivain, Jean Malaurie, ambassadeur de bonne volonté pour l'Arctique à l'Unesco, est également le fondateur de la mythique collection Terre Humaine aux éditions Plon.
Edward Snowden, Julian Assange et Chelsea Manning sont les figures essentielles des luttes qui se jouent autour des secrets d'État et de la surveillance de masse, des libertés à l'ère d'Internet, de la guerre et du terrorisme. Pour Geoffroy de Lagasnerie, ils sont bien plus que des lanceurs d'alerte : ce sont des personnages exemplaires qui réinventent un art de la révolte.
La pratique de l'anonymat permise par WikiLeaks, les gestes de fuite et les demandes d'asile de Snowden ou d'Assange rompent avec les formes traditionnelles de la contestation. Dès lors, ces modes d'action nous conduisent à nous interroger sur le fonctionnement de l'espace démocratique, sur les notions de citoyenneté, d'État, de prise de parole, de collectif.
La théorie contemporaine a concentré son attention sur les rassemblements populaires comme Occupy, les Indignés ou les printemps arabes. Et si c'étaient les démarches solitaires de Snowden, d'Assange, de Manning qui constituaient les foyers où s'élabore une conception inédite de la politique ?
L'Afrique a pendant plusieurs siècles été vue, imaginée, fantasmée par les Européens comme un continent sauvage, ténébreux matière première des récits d'aventures et d'exploration teintés d'exotisme, qui ne laissaient pourtant entendre qu'une seule voix ; celle du colonisateur. Il faut attendre le milieu du xxe siècle pour qu'une littérature écrite par et pour les Africains se révèle. De la négritude à la « migritude », il appartient aux écrivains noirs d'aujourd'hui de penser et de vivre leur identité artistique en pleine lumière.
Premier écrivain invité à la chaire annuelle de Création artistique du Collège de France, Alain Mabanckou est romancier, poète et essayiste. Ses oeuvres ont été traduites en une quinzaine de langues. Son premier roman, Bleu-Blanc-Rouge (1998), lui a valu le Grand Prix littéraire d'Afrique. En 2006, il obtient le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic. Il a récemment écrit Les Cigognes sont immortelles (2018), publié aux Éditions du Seuil.
Plongée dans le Japon contemporain qui pourrait bien en étonner plus d'un et qui vaut d'être regardé de plus près, tant il est resté uni et homogène malgré une crise économique qui persiste. Un pays parfois dur et brutal, qui assume ses côtés politiquement incorrects, mais qui échappe aux fractures qui divisent la France.
Le Japon vit depuis trente ans une crise économique et sociale multiforme. Sa dette publique est la plus élevée du monde. Les revenus stagnent, le taux de pauvreté est le double du nôtre, sa population diminue et vieillit massivement, sa jeunesse paraît démoralisée...
Pourtant, le Japon se tient et se supporte fort bien lui-même. Il est dur et brutal sous certains aspects, mais le chômage y est inconnu, la délinquance négligeable et les services d'une qualité inimaginable. Ce qui divise les Français, à commencer par les religions et les médias, y conforte au contraire la cohésion nationale. Sportifs et célébrités en tous genres se doivent d'être exemplaires, sous peine d'être durement sanctionnés par l'opinion. Du haut en bas de la société, on s'excuse, souvent pour très peu et parfois pour beaucoup, et ce rituel qui, vu de chez nous, semble n'être que du théâtre a une réelle efficacité sur le moral de la communauté.
On peut y voir le résultat d'un formatage omniprésent dès la petite enfance, dont le conformisme tue le dynamisme, la créativité et les rêves. Mais on peut aussi penser que la manière dont le Japon échappe aux fractures qui stressent la France, et à certains des maux qui pourrissent la vie des Français, vaut d'être regardée de plus près. Quitte à ce que les leçons que peut donner le Japon semblent attentatoires à ce qui est politiquement (et autrement) « correct ».
Auprès de la question théorique ou historique traditionnelle : " Qu'est-ce que la littérature ? " , se pose avec plus d'urgence aujourd'hui une question critique et politique : " Que peut la littérature ? " Quelle valeur la société et la culture contemporaines attribuent-elles à la littérature ? Quelle utilité ? Quel rôle ? " Ma confiance en l'avenir de la littérature, déclarait Italo Calvino, repose sur la certitude qu'il y a des choses que seule la littérature peut nous donner.
" Ce credo sera-t-il encore le nôtre ? Dans cette leçon inaugurale prononcée le 30 novembre 2006, le titulaire de la chaire " Littérature française, moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie " du Collège de France nous donne tous les éléments pour le découvrir.
Dans cet essai, l'auteur interroge le projet qui anime des auteurs comme Flaubert, Mallarmé ou Proust et qui fonde l'acception contemporaine de la littérature. Il analyse la contradiction qui traverse la littérature, rencontrant ainsi le défi d'une parole démocratique qui s'émancipe des règles codifiant son usage.
Hubert et Laurent Védrine s'attellent ici avec vénération et légèreté à la biographie imaginaire du maléfique Olrik, figure fascinante de la célèbre bande dessinée créée par Edgar P. Jacobs en 1946, Blake et Mortimer.
Le colonel Olrik ! Et si derrière le sombre personnage créé par Edgar P. Jacobs, archétype de l'aventurier cruel et sans scrupule, se cachait un vrai criminel ? S'il avait réellement existé ? De vrais faux témoignages en attestent...
Hubert et Laurent Védrine sont partis sur cette piste et se sont amusés à suivre les traces du véritable Olrik, ce génie du mal qui a tout fait pour camoufler son existence à ses contemporains.
Les auteurs nous livrent ici le résultat de cette stupéfiante enquête qui mêle soif de pouvoir, aventures et trahisons, le tout sur un ton humoristique qui ravira les découvreurs autant que les fins connaisseurs de Blake et Mortimer.
Une enquête haletante de Philippe de Villiers livre des révélations sur le grand mensonge qui préside à la construction européenne. C'est la fin d'un mythe.
À la fin d'une conversation qui roulait sur la « construction européenne », l'ancien ministre des Affaires étrangères du général De Gaulle, qui savait tout sur tout le monde, laissa tomber d'un air entendu : « Philippe, il vous suffira de tirer sur le fil du Mensonge et tout viendra... » Des décennies plus tard, en y consacrant un temps discret et beaucoup d'ardeur, bénéficiant par ailleurs de complicités au plus haut niveau des arcanes de l'Europe, Philippe de Villiers décide de tirer sur le fil.
Alors tout est venu.
Il a mené ses recherches jusqu'au bout du monde, à Stanford, à Berlin, à Moscou et partout où pouvaient se trouver des documents confidentiels récemment déclassifiés. Et les archives ont parlé. Elles ont livré des secrets dérangeants.
L'envers de l'Europe est apparu. Ce n'est pas du tout ce qu'on nous avait dit.
De ce travail d'enquête, Philippe de Villiers a fait un livre de révélations sur le grand Mensonge. Il a résolu de publier les preuves. Elles sont accablantes. Tout y passe : les Mémoires apocryphes, les dollars, la CIA, les agents, le passé qu'on efface, les allégeances qu'on dissimule, les hautes trahisons.
Le récit est parfois glaçant. Mené au rythme d'une enquête haletante, il se lit comme un polar. On n'en ressort pas indemne. C'est la fin d'un mythe : ils travaillaient pour d'autres et savaient ce qu'ils faisaient, ils voulaient une Europe sans corps, sans tête et sans racines. Elle est sous nos yeux.
Comment mourir ? Comment répondre à nos peurs ?
Derrière les murs des monastères, les hommes de Dieu passent leur existence à préparer le grand passage.
Peuvent-ils nous aider à comprendre la souffrance, la maladie, la peine et la solitude des derniers instants ?
De Cîteaux à Lagrasse, de la Grande-Chartreuse à Solesmes, Nicolas Diat a recueilli les confidences de moines sur la fin de leurs vies. Au fil d'entretiens exceptionnels menés dans huit monastères, au plus près des « fils du silence », nous comprenons que leurs morts ne se ressemblent pas : il y en a de simples, d'heureuses, de belles et de lumineuses, des agonies lentes ou douloureuses.
Si chaque expérience est singulière, les douleurs des moines, en revanche, nous sont familières : ce sont celles de tous les hommes.
Porté par une écriture délicate, l'ouvrage de Nicolas Diat aborde avec grâce et sensibilité la question de la mort, en ouvrant les portes des abbayes.
Spécialiste reconnu de l'Église, écrivain, Nicolas Diat est l'auteur de L'Homme qui ne voulait pas être pape et, co-écrits avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien et La Force du silence. Il vient de faire paraître, avec le cardinal Robert Sarah, chez Fayard, Le soir approche et déjà le jour baisse.
Un engagement social fort et un goût pour les affaires médiatisées : Henri Leclerc, le plus grand avocat pénaliste français, revient sur les grandes affaires de soixante ans de carrière.
De Lucien Léger à Dominique Strauss-Kahn en passant par les révoltés de Mai 68 ou encore Véronique Courjault, Henri Leclerc, l'un des plus grands pénalistes du xxe siècle, s'est ingénié à « les défendre tous ». Après soixante ans de carrière, il livre ses mémoires et retrace plus d'un demi-siècle de combats judiciaires, politiques, éthiques, menés avec l'éloquence de l'orateur passionné et la rigueur du juriste.
La guerre d'Algérie, Mai 68, l'abolition de la peine de mort, la défense des mineurs et des paysans, la question migratoire, le terrorisme, La parole et l'action est aussi une histoire de la France post Seconde Guerre mondiale, racontée par un protagoniste engagé, souvent en première ligne.
Avec la tendresse, l'humour et la verve qu'on lui connaît, Henri Leclerc revient sur des affaires qui fascinent encore aujourd'hui, méditant sur le sens de son engagement et sur les luttes à mener demain.
Une déclaration d'amour originale et poétique à la Méditérranée, sous la forme d'un essai devenu classique.
Nietzsche parlait des rapports de l'homme avec la Méditerranée comme d'une « foi dans le Sud ». Avec le livre de Predrag Matvejevitch, cette foi s'est dotée d'un bréviaire. Chant d'amour, cet essai mêle les genres, l'érudition et l'imagination, le savoir et le souvenir, la rigueur scientifique et le souffle épique. Comme pour un concerto, l'auteur mène en trois temps. Le Bréviaire proprement dit énonce les thèmes dans une fluidité musicale : villes, ports, îles, vagues, vents, courants, terroirs, moeurs, langages, peuples... Les Cartes sont plus discursives et analytiques. Le Glossaire, lui, reprend les thèmes pour les commenter et citer les références. Tour à tour archiviste et pèlerin passionné, Predrag Matvejevitch redevient alors poète pour nous rappeler que cette mer qu'il chante, c'est aussi la sienne, et la nôtre.
Cet essai s'articule sur un paradoxe : le monde actuel est régi par l'esthétique, le cosmétique alors qu'il n'existe plus d'oeuvre d'art dans le sens fort du terme. L'auteur constate la fin du régime traditionnel de l'art au profit d'oeuvres à sensation aux repères et à l'identité éphémères.