Dans cette traduction accompagnée de commentaires, J. Lévi poursuit un double objectif : littéraire, rendre la concision et la force de l'édition originale, et historique, replacer ce traité (datant du IVe siècle av. J.-C.) dans son contexte à la lumière des dernières études et surtout des nombreux textes découverts récemment dans les fouilles archéologiques.
Expression majeure du Cante flamenco et du Cante jondo, la copla est née en Andalousie vers la fin du XIVe siècle. "Chaque copla est la pointe sèche d'un des motifs qui sont la vie et la pointe de l'être. Aucune nation n'a donné à la poésie d'éternité un tel ensemble de chants, jaillis anonymement de chaque papille de son jour, de chaque étoile de sa nuit, de son héroïsme et de sa faillite." (Guy Lévis Mano).
Les Entretiens de Confucius (Lunyu) sont, avec le Livre de la Voie et de la Vertu, l'ouvrage de la Chine ancienne le plus célèbre et le plus traduit en français.
Il se donne pour les propos du Maître recueillis par ses disciples et fournit un témoignage de son enseignement. Ce qu'il y a de remarquable dans cet ouvrage, c'est qu'il transmet moins une doctrine que ce que l'on pourrait appeler une « chorégraphie existentielle » qui a des résonnances éthiques et politiques. D'où l'usage très particulier du langage où le véritable contenu du message est en dehors des mots, dans le halo vague d'émotions suscitées par des paroles pour ainsi dire vides de sens. La traduction et les notes s'emploient à mettre en exergue cet aspect trop souvent négligé.
Les Entretiens ne sont pas l'oeuvre de Confucius lui-même. Ils n'en demeurent pas moins le document qui nous permet le mieux d'appréhender ce qu'a pu être la relation pédagogique - pratique tout à fait inédite et unique en son genre - instaurée par le Maître avec ses disciples à l'orée du Ve siècle avant notre ère. Il convenait donc d'en fournir une version qui permettait de restituer au plus près la figure de Confucius, alors même que celui-ci est l'objet d'une double tentative de récupération et de déni. D'un côté les autorités de Chine populaire, depuis un certain nombre d'années, s'emploient à le remettre sur son piédestal de Saint, légitimant ainsi leurs prétentions à l'hégémonie mondiale ; et de l'autre, la nouvelle école de sinologie américaine s'acharne à démontrer que Confucius n'a jamais existé et que les Entretiens sont une fabrication tardive datant de la seconde moitié du deuxième siècle avant notre ère.
La traduction française de ce premier traité de stratégie au monde, écrit il y a plus de 2 500 ans par le sage Sun Tzu, accompagnée de calligraphies en pleine page. Ce traité militaire dépasse la seule application guerrière et apporte des conseils pour régler ses différents du quotidien, apaiser les tensions psychologiques ou les relations professionnelles.
Après être devenu quelques siècles après sa mort et durant deux millénaires le saint patron des lettrés, Confucius (551-479 av. JC) est désormais universellement reconnu comme l'une des plus éminentes figures de la Chine au point de lui servir d'icône culturelle. Sa vie est mal connue, mais il nous reste un témoignage de première importance de son activité de pédagogue, nous fournissant du même coup un portrait à la fois moral, intellectuel et même affectif de l'homme. Il s'agit des Entretiens, compilation des notes prises du vivant du maître par chacun des disciples séparément et réunies après sa mort.
La traduction de Jean Levi a cette originalité de vouloir rendre le style du maître, ce à quoi beaucoup de traducteurs ont renoncé, vu la difficulté : la phrase de Confucius se signale en effet d'une part par la concision, et en second lieu par la proportion de mots vides de tout contenu (exclamations, interjections, « chevilles » qui seraient inutiles en chinois, etc) qui marquent l'émotion, l'étonnement, l'interpellation.
Cette traduction vivante nous donne à entendre le sage comme s'il nous parlait aujourd'hui.
Les 36 Stratagèmes est un livre mystérieux. La légende veut que le mince opuscule émanant du milieu des sociétés secrètes antimandchoues de la fin des Ming, sur lequel s'appuient toutes les éditions, exégèses et traductions modernes, ait été, après une longue éclipse, redécouvert en 1941 chez un libraire de Chine du Nord.
Par la suite, l'ouvrage devait connaître de multiples tirages et devenir l'un des traités militaires les plus lus de la planète, avec L'Art de la guerre, de Sun Tzu.
Ce manuel peut être aussi utile dans toutes les situations de conflit auxquelles chacun de nous doit faire face.
Tchouang-tseu, ou Zhuangzi, est un penseur chinois du IVe siècle av. J.-C. à qui l'on attribue la paternité d'un texte essentiel du taoïsme : le Zhuangzi ou encore le « Vrai classique de Nanhua ».
Pema CHÖDRÖN, mère de famille américaine devenue moniale bouddhiste, dirige depuis 1986 l'abbaye de Gampo, monastère bouddhiste en Nouvelle-Écosse. Elle a suivi les enseignements du maître tibétain Chögyam Trungpa Rinpoché et écrit divers ouvrages sur la spiritualité.
Il faut savoir saisir toutes les opportunités qui s'offrent à nous, y compris lors des aléas de la vie. Pema Chödrön éclaire nos états émotionnels fluctuants qui sont autant d'occasions d'adopter une attitude nouvelle. Faire face et transformer nos émotions pour cultiver notre courage et notre passion, voilà le conseil de cette amie qui nous guide à travers la philosophie bouddhiste pour une révolution intérieure radieuse.
Texte fondateur du taoïsme, le Lao-tseu, connu également sous le titre de Tao-tö-king (Livre de la Voie et de la Vertu), demeure l'une des plus précieuses clefs pour pénétrer la pensée chinoise.
Ce grand classique se présente sous un nouveau visage. La présente édition est en effet fondée sur les versions les plus anciennes de ce texte qui offrent la particularité remarquable d'inverser l'ordre des parties (Le Livre de la Vertu y précède Le Livre de la Voie).
Accompagnée de commentaires éclairants, cette nouvelle traduction permet de saisir l'ampleur de la pensée taoïste jusque dans ses versants politiques et stratégiques :
La Voie se fait Loi.
LIVRE :
Nous sommes sans doute au Moyen ge, dans une rgion d'Europe jamais nomme qu'un grand fleuve traverse, que des steppes recouvrent et sur laquelle rgne un roi que nul n'a jamais vu. Figure centrale de ce monde, le puissant baron Mohl anoblit les rejetons d'un petit fodal obse, inculte, trs pauvre et rapace dont le cadet va se rendre chez Mohl afin de suivre une initiation que conclura son adoubement. C'est lui, ce gamin de dix ans la fascinante laideur dont on ne saura jamais le nom, qui sera le narrateur de La Tour de guet. Chasses, ripailles, rire d'un seigneur qui branle votes et murailles, chtelaine aux longues dents de prdatrice, noyades et combats sont au cur de ce rcit.
Dans La Tour de guet, Ana Maria Matute nous peint un vitrail sur lequel des visions infernales occupent presque toute la surface. Livre d'initiation de trs haut vol, livre aussi du dtachement mystique, La Tour de guet est donc une histoire de qute qui pose une question essentielle : comment rester un homme dans un monde peupl de monstres ? Roman d'une brutalit inoue et d'une splendeur sans faille, on peut avancer sans se tromper que La Tour de guet est un chef-d'uvre.
AUTEUR :
Ana Maria Matute est ne Barcelone le 26 juillet 1926, dans une famille de la petite bourgeoisie catalane, conservatrice et religieuse. Selon elle, " l'tre humain est une bte ", ce qu'illustre avec une intensit rare La Tour de guet. Dans chacun de ses textes, Ana Maria Matute sait aussi bien dire la violence que la tendresse et la compassion. En Espagne, chaque uvre d'Ana Maria Matute est considre comme un classique.
Composées entre le IVe et le IIIe siècle avant notre ère, Les Fables de Maître Lie, ou Lie-tseu, sont un des trois écrits primordiaux du taoïsme, avec le Lao-tseu (ou Tao-Tö-King) et le Tchouang-tseu.
Venues de ces temps lointains, Les Fables de Maître Lie semblent agir comme la bombe à dépoussiérer le temps des pensionnaires du moratorium, dans l'Ubik de Philip K. Dick. Cette savante marqueterie de fables sans morale, de remarques sans suite, de méditations sans logique, de bribes apparemment disparates, s'ordonne en un tableau nimbé des chatoiements et des irisations propres aux songes d'une vie meilleure. S'y dessine un archipel d'îles imaginaires dont chacune constitue un joyau singulier. La liberté de ton, l'audace critique et la dérision à l'endroit des préjugés les mieux établis nous fournissent par contraste la mesure de l'étroitesse de nos pensées et de nos moeurs. À lire Les Fables de Maître Lie, on se prend à rêver qu'à défaut de « rendre aux hommes l'étincelle prométhéenne », elles puissent suffire, en redorant pour un temps « le blason des chimères », à en tirer quelques-uns du cauchemar éveillé collectif où nous maintient la décomposition de notre univers factice.
Effet de la relative désaffection dont il fait l'objet, le Lie-tseu a été peu traduit en français. On n'en recense guère que trois traductions complètes. Jugeant qu'aucune d'elles ne rend justice à un texte qui mérite mieux, nous en proposons une nouvelle, due à Jean Levi, dont nous avons déjà publié une traduction du Tchouang-tseu. Elle s'attache à rendre tangible l'enchantement de ces paraboles où la Joconde de l'utopie imprima son sourire.
L'université ! Brian Jackson s'y voyait déjà : une vie d'étudiant sans contrainte, une sexualité débridée, des amis par centaines, un diplôme en or, qui serait suivi d'une entrée fracassante dans la vie active.
Oui, mais voilà, la réalité est loin d'être aussi idyllique. Une acné récalcitrante, des fringues informes chinées aux puces, une spécialisation dans la très moyenne et très populaire section de littérature anglaise, pas un sou en poche et une passion farouche pour Kate Bush. Un seul véritable talent : une culture générale qui ferait de lui le candidat idéal pour participer au « Questions pour un champion » local, le quiz télévisé « University Challenge ».
Recruté dans l'équipe in extremis, Brian est bien décidé à remporter le trophée et le coeur de la belle et riche Alice, aspirante actrice. Pour l'aider dans sa mission, Rebecca, punkette grande gueule, juive marxiste, improvisée conseillère en relations sociales et sentimentales.
Enfin la chance semble lui sourire. Mais lorsque vous vous appelez Brian Jackson, la malchance finit toujours par se rappeler cruellement à vous.
Tous comprennent la douleur qui tient à la mort, mais la vraie douleur n'est pas présente à l'esprit.
Elle n'est ni dans l'air ni dans notre vie, ni sur ces terrasses enfumées.
Oppressé par une «bonne morale» qui l'étouffe, Lorca se rendra en 1929 aux États-Unis. Il y restera une année. Cet andalou ancré dans sa terre grenadine revient dans la péninsule avec plusieurs nouvelles pièces de théâtre et un recueil, le «Poète à New-York», qui ne paraîtra, partiellement, que quatre ans après sa mort en 1940. Tout Lorca brûle en filigrane : le musicien, le poète charmeur, l'amoureux blessé et contrarié, le révolutionnaire, dans ces vers qui ont d'abord la couleur éclatante d'un cri de liberté.
Reproduction de grands dessins d'Alecos Fassianos réalisés pour ce livre.
Pema CHÖDRÖN, mère de famille américaine devenue moniale bouddhiste, dirige depuis 1986 l'abbaye de Gampo, monastère bouddhiste en Nouvelle-Écosse. Elle a suivi les enseignements du maître tibétain Chögyam Trungpa Rinpoché et écrit divers ouvrages sur la spiritualité.
La Voie n'est pas ailleurs. Elle est ici et maintenant, à l'instant tel qu'il est. Pema Chödrön commente un texte fondamental du bouddhisme : le « texte racine sur les sept points de l'entraînement de l'esprit » de Chekawa Yeshé Dorjé. Au fil d'anecdotes et d'exemples de vies de tous les jours, elle nous éclaire sur les 59 préceptes et attitudes permettant d'éveiller notre coeur. La Voie est ouverte vers une vie sans conflit, libérée des difficultés du quotidien.
Le ho-kouan-tseu ou å'uvres du maître à la crête de faisan, rebaptisé, dans la version française, en raison de son contenu, précis de domination, est un petit recueil de dialogues et de discours sur la stratégie et l'art politique.
Longtemps considéré comme un apocryphe et tenu en piètre estime, il a été totalement négligé par la critique savante jusqu'à la mise au jour, à mawangdui en 1973, de manuscrits stratégico-mystiques datant du début des han (iie siècle av jc). cette découverte a conduit à une réévaluation complète de l'ouvrage.
Porté au rang des classiques chinois, La Dispute sur le sel et le fer retranscrit les répliques échangées en 81 avant J.-C. au cours d'un conseil impérial, dont le point de départ est la question du monopole du sel et du fer, décrété quarante ans plus tôt comme moyen de renflouer le Trésor épuisé par la guerre contre les Huns et quelques autres barbares. Il s'ensuivra une controverse générale sur la manière de gouverner, entre d'une part, des tenants de l'école des Lois, pour lesquels les questions de morale n'ont aucune part à tenir dans le domaine politique, et d'autre part, des érudits confucéens et des sages.
Ce texte, transmis par Huan Kuan dans la seconde moitié du Ier siècle avant notre ère, constitue à la fois un témoignage de première main et sans fard sur les conditions de vie concrètes et sur les moeurs politiques de cette époque lointaine, et une mine de réflexions atemporelles sur l'art de gérer une société.
Voici révélée, pour la première fois au lecteur français, l'intégralité des grands traités stratégiques chinois. on trouvera rassemblés ici les sept traités (dont le célèbre sun-tzu), qui constituaient la matière des examens militaires sous les song du nord et qui ont formé la matrice de la conception chinoise de l'art de la guerre pendant plus de deux mille ans.
Le travail de jean lévi réinscrit les textes dans leur contexte historique et culturel et nous permet de comprendre les liens entre l'émergence de la littérature militaire et la situation sociopolitique de la chine de l'époque des royaumes combattants (vème - 3ème siècles avant j.-c.). plus qu'une leçon de stratégie et d'histoire, jean lévi restitue toute la force littéraire et la concision de ces grands classiques et nous donne accès à la sagesse et à l'art de vivre du tao qui nourrit l'ensemble des traités.
Dans une introduction importante et grâce aux notes explicatives qui accompagnent les traités, l'auteur retrace les grandes étapes de la constitution de la pensée chinoise de la guerre, moins exotique qu'on a pu parfois le penser, et qui trouve dans le monde contemporain de surprenants échos.
Impossible de résumer ce livre-monde, ce livre-univers qui brasse les réalités les plus sombres de la petite ville de Jinmachi au nord-est du Japon : drogue, corruption, violences sexuelles, accidents, suicides, disparitions, inondations, apparitions d'ovnis et phénomènes supranormaux en cette veille du XXIe siècle. C'est un monde crépusculaire, violent et survolté, où chacun veut exercer son pouvoir sur l'autre, sans illusions et sans sentimentalisme aucun. L'intrigue vous tient en haleine de bout en bout car chaque acte interagit en cascade sur la vie des autres (flics corrompus, politicien exhibitionniste, yakuzas, voyeurs, hommes de main, femmes infidèles ou cocaïnomanes...) et elle est comme un puzzle qui se construirait et se déconstruirait sans cesse. Ce roman qui prend en charge toutes les épaisseurs du réel ne propose pas de morale, n'apporte aucun apaisement mais il vous prend à la gorge et ne lâche plus prise
Une partie de la littérature sociologique admet que les groupes comme les personnes sont dotés de volonté, de conscience et cherchent à promouvoir leurs intérêts, entrent en conflit, ont des stratégies bien définies. Selon Olson, c'est se rendre la vie trop facile que de supposer la logique de l'action collective réductible à la logique de l'action individuelle. La proposition impertinente qu'il cherche à promouvoir est qu'un groupe inorganisé de personnes ayant un intérêt commun, conscientes de cet intérêt et ayant des moyens de le réaliser ne fera dans des conditions générales rien pour le promouvoir.
La communauté d'intérêt ne suffit pas à provoquer, contrairement à ce qu'affirme Marx, l'action commune permettant de promouvoir l'intérêt de tous. En dehors de ses possibilités d'application et de l'interprétation nouvelle qu'elle offre de nombreux phénomènes sociaux et politiques (syndicats, partis politiques, groupes de pression...), la théorie d'Oison ouvre une voie à la réinterprétation d'auteurs classiques comme Rousseau, Marx et Durkheim.
Le Tao du Prince, qui réunit les oeuvres du philosophe chinois du IIIe siècle avant notre ère Han Fei, est l'un des textes les plus importants de l'histoire de la pensée politique chinoise et sans doute mondiale.
Il a sa place à côté de ces classiques que sont la République de Platon, le Léviathan de Hobbes, Le Prince de Machiavel ou Le Contrat social de Rousseau. Le programme qu'il contient a été appliqué à la lettre par un empereur, Qin Shihuang, au IIIe siècle avant notre ère, sur un territoire aussi vaste que l'Europe. La traduction que l'on va lire est la première version intégrale en langue française des oeuvres de Han Fei.