Pendant longtemps, la majorité des femmes surent lire, mais pas écrire, l'écrit restant, dans la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, la chasse gardée des hommes. Quand elles accédèrent enfin au droit à l'écriture, elles durent mener une lutte encore plus longue, celle de la reconnaissance de leur production écrite.Alors que la plupart de ces femmes aspiraient à une vie sans contrainte, où elles auraient pu exprimer librement leur art, les obstacles qui ne cessèrent en effet de se dresser devant elles - trouver du temps pour écrire constituant déjà une tâche en soi - les vouèrent à un anticonformisme qui les mettait en danger.À ces contraintes sociales s'ajouta une pression intérieure, une quête inconditionnelle d'authenticité qui, entravée, put les mener à la folie ou au suicide.Cet ouvrage dresse le portrait d'une cinquantaine de ces auteures, depuis le Moyen Âge avec Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan, jusqu'à l'époque contemporaine avec Carson McCullers, Marguerite Yourcenar, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan - ou plus récemment Toni Morrison, Isabel Allende ou Arundhati Roy - en passant par les incontournables soeurs Brontë, George Sand, Colette, Virginia Woolf ou Karen Blixen.
«J'ai été arrêté un jour dans une rue par un expert spécialisé en attributions de peintures du XIXe siècle. Il savait que j'avais parlé des Arts incohérents dans l'un de mes livres et voulait me dire qu'il avait trouvé dans une malle vingt-deux oeuvres de ces fameux anartistes! Pendant plus d'une dizaine d'années, ces Incohérents ont réalisé des expositions à Paris où l'humour, la drôlerie, la farce, l'ironie, la dérision ont mené le bal en générant la révolution qu'effectue un jour Marcel Duchamp. Car les premiers ready-made, ce sont eux - un rideau de fiacre exposé par Alphonse Allais. Le premier monochrome, c'est eux -Alphonse Allais et Pierre Bilhaud signent une Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige (1883) qui est un simple bristol blanc... Les premiers happenings, ou les premières oeuvres conceptuelles, ce sont aussi eux. Duchamp et Breton connaissaient ce courant esthétique révolutionnaire dont seuls subsistent les catalogues dont on aurait même pu penser, tant leur délire était grand, qu'ils étaient eux-mêmes des oeuvres conceptuelles d'expositions n'ayant jamais eu lieu! Nous savons désormais que ça n'est pas le cas.» Michel Onfray
Quelle idée d'aller passer une nuit de décembre 2020 dans ce musée-là !
Le Musée National de Beyrouth se situe sur la ligne de démarcation qui fut la frontière visible, meurtrière, dite « la ligne verte » par la luxuriance de la végétation, entre Beyrouth-Est et Beyrouth-Ouest, tout au long de la guerre civile, laquelle dura 15 ans, si l'on admet même que la guerre est aujourd'hui achevée.
Diane Mazloum est une romancière qui aime l'imagination et le passé récent. Elle n'aurait sans doute pas dû se frotter à la matière historique, sédimentée, confetti d'empires disparus, qui veille sous les murs et s'agrippe aux cryptes du seul musée qui fait office de mémoire au Liban.
Musée d'une nation ou de l'absence d'une nation ?
Par quel miracle ce temple qui abrite les trésors des civilisations disparues, des Égyptiens aux Babyloniens, des Byzantins aux Mamelouks, a-t-il pu survivre aux assauts de la brutalité des hommes ?
Ici, c'est un franc-tireur qui creusa un trou dans le mur pour y viser le passant dont la tête éclatera. Là, ce sont les soldats israéliens qui se réchauffèrent à un brasier aux pieds noircis du Colosse. Ici, c'est une statuette en équilibre que le souffle de l'explosion du 4 août 2020 a fait dévier de son axe ? Là, ce sont les 31 statues aux yeux tournés vers l'intérieur qui semblent plus vivantes que les vivants du dehors ?
La romancière n'aime pas le passé lointain. Mais elle se rend compte, dans cet émouvant récit griffé de vérités, que de Rome à Beyrouth, c'est le passé qui fait le présent, c'est l'ombre des morts qui recouvre la pauvre existence des vivants et l'illumine.
« Le Liban est celui à qui l'avenir arrive le premier » écrit Dominique Eddé.
Alors, si cette phrase est vraie, cette nuit au musée, une nuit qui s'étend jusqu'au jour, sera peut-être le livre que la romancière ne voulait pas écrire sur la fin de nos civilisations. Mais qui s'est imposé à elle.
Partez à la découverte des dessous fascinants de 100 chefs-d'oeuvre de l'art mondial.
Que recèle l'une des fresques réalisées par Michel-Ange sur le plafond de la chapelle Sixtine ? Pourquoi Rembrandt peignait-il sans cesse son propre portrait ? Quel secret se cache derrière Le Printemps de Botticelli ou les installations lumineuses de Yayoi Kusama ?
Cet ouvrage propose des réponses simples et claires à toutes ces passionnantes questions. Si vous avez déjà admiré une oeuvre d'art en vous demandant ce qu'elle pouvait bien signifier, ce guide est fait pour vous. Il vous aidera à voir l'art autrement, et à l'apprécier davantage encore.
Histoire de l'art de E.H. Gombrich est l'un des ouvrages sur l'art les plus célèbres et les plus populaires jamais publiés. Depuis quarante-cinq ans, il demeure une introduction inégalée à l'ensemble du sujet, des premières peintures rupestres à l'art d'aujourd'hui. Dans le monde entier, les lecteurs de tous âges et de tous milieux ont trouvé en Gombrich un véritable maître, qui allie la connaissance et la sagesse à un don unique pour communiquer directement sa profonde affection pour les oeuvres qu'il décrit. Cette Histoire de l'art doit sa popularité durable au style simple et direct de l'auteur. Son but, écrit-il, est "d'apporter un certain ordre, une certaine clarté dans l'abondance de noms propres, de dates, de styles qui compliquent quelque peu les ouvrages plus spécialisés". Grâce à son intelligence de la psychologie des arts visuels, il nous fait percevoir l'histoire de l'art comme "un enchaînement ininterrompu de traditions encore Vibrantes" qui "relie l'art de notre temps à celui de l'âge des pyramides". Le succès toujours grandissant de ce classique va se confirmer auprès des générations futures, avec cette seizième édition, révisée et présentée dans un nouveau format.
Propose un choix de peintures, dessins et photographies du Moyen Age à l'époque contemporaine, dont le motif commun est de montrer une femme en train de lire. Offre également une réflexion sur cette activité qui fut longtemps interdite à la femme.
Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des juifs déportés. Mot par mot, il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. A vingt-huit ans, j'ai connu une première crise de délire, puis d'autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l'enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n'ai été qu'une somme de questions. Aujourd'hui, j'ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j'ai compris. G . G.
Un livre qui a la puissance d'un roman, traversé par l'antisémitisme, les secrets de famille, l'art, la folie et l'amour. Un autoportrait bouleversant.
La voix est juste, la langue magnifique, le livre renversant. Olivia de Lamberterie, Elle.
Every entrepreneur dreams to find a success formula to quickly go viral with his/her product or service. Carole Lamarque believes that this formula for success exists, in nature. It's called a Zoonotic: a virus that is spreading virally all over the world at lightning speed. In this book, she demonstrates with concrete examples how a zoonotic pandemic such as Covid-19 can inspire a successful viral business strategy.
Everyone Can Lead addresses the essential question of leadership: how do you bring out the best in yourself and in others? Starting from the premise that a better understanding of how to lead begins with a better understanding of ourselves, the author encourages reflection and helps frame the choices and actions that will lead to better working relationships, better results, and more happiness at work. This no-nonsense, practical book is filled with examples and exercises that everyone from individual employees to CEOs can use immediately. HR managers and general management can work with these concepts and strategies to optimize the potential in their organization by focusing on personal leadership.
'All new technology is accompanied with great expectations on the one hand and great fear on the other. Thierry Geerts reduces the digital revolution to its true proportions and shows that we control the impact of technology ourselves: technology becomes what we make of it. Few are better placed than the author to clearly define the potential, the tasks, and the responsibility that awaits each and every one of us.' - Caroline Pauwels, rector of the VUB 'After Digitalis drew up the contours of the new digital world, Homo digitalis now describes how we can appropriate it so that digitalisation will benefit humanity. But instead of trying to convince at all costs, Thierry Geerts puts things in perspective. With great expertise, he guides us through numerous groundbreaking initiatives that start-ups and companies in Europe have often developed.'- Alain Gerlache, journalist 'This book couldn't have come out at a better time. Change can be scary for many, but above all, it brings many opportunities. Thierry Geerts fantastically explains how Digitalis can be an inclusive place where social mobility and equality are self-evident. Now it's up to our entrepreneurs, policymakers, and each of us as individuals to gear up and resolutely opt for the digital future.' - Yasmien Naciri, entrepreneur and marketer 'Think about the reasons for technology. That is the challenge that Thierry Geerts takes on with gusto and enthusiasm in this fascinating book.' - Laurent Hublet, co-founder and CEO of BeCentral, the largest digitalis campus in Europe In Homo digitalis, Thierry Geerts, CEO of Google Belgium and Luxembourg, looks at the dangers and opportunities of the digital revolution. Without taboos and with an eye to the future, he offers thoughtful examples of how digitalisation affects us as people and as a society. His conclusion is clear: technology is neutral, and it's up to people to use it consciously and confidently. If we do that, digitalisation will make us happier, with more time for creativity, personal development, healthcare, and the things that really matter. Then we'll become more human and we homo sapiens will turn into homo digitalis.
The spread of capsular civilization is a worst-case scenario that is taking shape before our very eyes, without us even being aware of it. In the face of the speed of our technology, the suburbanization of our daily lives and the ever more extreme but poignant polarization of our society, we feel obliged to return to the capsules of our vehicles, in architectural cocoons or urbanistic enclaves: malls, gated communities, amusement parks. Since September 11, the war in Iraq and the War on Terrorism, it has been almost impossible to dissociate architecture from its political and social context. Add to this the massive influence of capitalism on architecture, the disturbing demographic developments and the associated political, social and ecological catastrophes, and you get the robotic snapshot of a society dominated by fear, exclusion and simulation. De Cauter sketches a realistic and alarming account of the new world order that is an everyday concern for the architects and planners of the contemporary city as well as for its inhabitants and users.
Sur le principe d'une bataille améliorée, Le match de l'art regroupe 50 cartes, arborant 50 figures majeures de l'art moderne et contemporain. Chaque carte mentionne 6 critères (Influence, Choc de la nouveauté, Polyvalence, Prix maximum de vente, Accueil critique, Facteur "beauté"), auxquels sont attribués des points. Les joueurs peuvent ainsi mettre en compétition l'influence d'Andy Warhol avec celle de Jackson Pollock, l'esthétisme de Sonia Delaunay avec celui de Sophie Calle.
Un livret explicatif présente une courte biographie des 50 artistes du jeu.
Pouvant plaire aux adultes comme aux plus jeunes, Le match de l'art est le jeu idéal pour tous les amoureux de l'art !
Track list : LISTE DES 50 ARTISTES :
MARINA ABRAMOVIC, NJIDEKA AKUNYILI CROSBY, DIANE ARBUS, FRANCIS BACON, BANKSY, JEAN-MICHEL BASQUIAT, JOSEPH BEUYS, LOUISE BOURGEOIS, SOPHIE CALLE, LEONORA CARRINGTON, MAURIZIO CATTELAN, MARC CHAGALL, CHRISTO & JEANNE-CLAUDE, LYGIA CLARK, SALVADOR DALÍ, SONIA DELAUNAY, MARCEL DUCHAMP, TRACEY EMIN, LUCIAN FREUD, NAN GOLDIN, GUERRILLA GIRLS, MONA HATOUM, DAVID HOCKNEY, EDWARD HOPPER, FRIDA KAHLO, JEFF KOONS, BARBARA KRUGER, YAYOI KUSAMA, RENÉ MAGRITTE, HENRI MATISSE, ANA MENDIETA, PIET MONDRIAN, TAKASHI MURAKAMI, BRUCE NAUMAN, GEORGIA O'KEEFFE, YOKO ONO, MÉRET OPPENHEIM, PABLO PICASSO, JACKSON POLLOCK, OBERT RAUSCHENBERG, PAULA REGO, GERHARD RICHTER, BRIDGET RILEY, ALEKSANDR RODCHENKO, MARK ROTHKO, CINDY SHERMAN, HITO STEYERL, KARA WALKER, ANDY WARHOL, RACHEL WHITEREAD.
Les Écrits sur l'art rassemblent les articles, préfaces, hommages et études monographiques que Jean Cocteau a consacrés aux artistes qu'il a côtoyés et admirés. Notamment les principaux représentants de l'avant-garde, Gleizes, Picasso, Braque, Dalí, Delaunay, Modigliani, Dufy, Matisse, Lipchitz, Picabia, Man Ray et De Chirico ; tout en y incluant les femmes artistes actives en cette période, Abbott, Krull, Madame d'Ora, Laurencin, Lagut, Fini, Vautier.
L'ouvrage contient les éloges aux maîtres du passé qu'il a pris pour modèles : le Greco, le Douanier Rousseau, Watteau, Toulouse-Lautrec, Cappiello, Vermeer, Cézanne, Tiepolo, Rembrandt, de Vinci, Van Gogh, Morisot, Ingres, Delacroix ; ainsi que les témoignages de soutien aux jeunes créateurs qu'il a considérés comme des précurseurs dans leur domaine : Bérard, Harold, Bellmer, Clergue, Buffet, Mathieu, Moretti.
Ce volume montre comment Cocteau relie les différentes disciplines artistiques : le dessin, la caricature, la peinture, la décoration d'intérieur, le décor de théâtre, la mode, la photographie, la sculpture, la céramique et la tapisserie. Et révèle ses conceptions sur la création artistique en général, tout en livrant un panorama permettant de saisir l'évolution de l'esthétique dans la première moitié du XXe siècle.
Dès son titre, l'ouvrage annonce le tournant opéré par la modernité. Benjamin montre dans cet essai lumineux et dense que l'avènement de la photographie, puis du cinéma, n'est pas l'apparition d'une simple technique nouvelle, mais qu'il bouleverse de fond en comble le statut de l'oeuvre d'art, en lui ôtant ce que Benjamin nomme son "aura". C'est désormais la reproduction qui s'expose, mettant en valeur la possibilité pour l'oeuvre d'art de se retrouver n'importe où. Capacité à circuler qui la transforme en marchandise. Benjamin met au jour les conséquences immenses de cette révolution, bien au-delà de la sphère artistique, dans tout le champ social et politique. Avec le cinéma, c'est la technique de reproduction elle-même qui désormais produit l'oeuvre d'art. Là, c'est l'image de l'acteur qui devient marchandise, consommée par le public qui constitue son marché. La massification du public de ces oeuvres a servi les totalitarismes. D'où "l'esthétisation de la politique" encouragée par le fascisme et la "politisation de l'art" défendue par le communisme.
Après Les Femmes qui écrivent vivent dangereusement et Les Femmes qui aiment sont dangereuses, Laure Adler revient avec un nouvel et passionnant ouvrage sur les femmes artistes.
Explorant les archétypes et les codes de l'histoire de l'art, elle analyse, à travers leurs oeuvres d'art, le lent basculement des femmes vers l'autonomie artistique et la reconnaissance du travail de création, trop longtemps laissée aux seuls mains et signatures des hommes.
Cet ouvrage dresse le portrait passionnant d'une cinquantaine de ces artistes, depuis la Renaissance avec Artemisia Gentileschi, jusqu'à nos jours avec Yoko Ono, Orlan, Annette Messager, Marina Abramovic, Sophie Calle, en passant par les incontournables Sonia Delaunay, Niki de Saint-Phalle, Berthe Morisot ou Frida Kahlo.
Du temple de Louxor à la basilique Saint-Pierre, en passant par l'Empire State Building, la Cité Radieuse de Le Corbusier, « l'architecture numérique » de Frank Gehry, le Taj Mahal, la Cité interdite ou les constructions Art Nouveau d'Antón Gaudí, cet ouvrage complet présente l'évolution passionnante de l'architecture mondiale.
- Tous les mouvements clés de l'histoire de l'architecture - Les grandes révolutions techniques - 150 monuments analysés - Plus de 1600 illustrations commentées - Biographies des architectes - Tous les outils indispensables : repères chronologiques, détails, glossaire, index.
« Il faut toujours une séparation d'avec les autres gens autour de la personne qui écrit les livres. C'est une solitude essentielle. C'est la solitude de l'auteur, celle de l'écrit. Pour débuter la chose, on se demande ce que c'était ce silence autour de soi. Et pratiquemment à chaque pas que l'on fait dans une maison et à toutes les heures de la journée, dans toutes les lumières, qu'elles soient du dehors ou des lampes allumées dans le jour. Cette solitude réelle du corps devient celle, inviolable, de l'écrit. »
Véritable célébration de l'amour, ce coffret, accompagné d'un livret explicatif, se déploie en format accordéon. De Titien à Canova, de Van Eyck à Caravage, de Watteau à Manet, sans oublier Rodin, Brancusi ou Chagall, toutes les époques et les styles déploient leurs visions de l'amour sous toutes ses formes : sacré, littéraire, mythologique, maternel mais aussi charnel et passionnel, il n'a cessé de fasciner et d'interroger les artistes qui rivalisent de maîtrise picturale pour traduire ce sentiment universel. La forme originale de ce coffret permet de s'approcher au plus près de ces trésors artistiques et d'en déployer les détails les plus fascinants grâce à son livre en « accordéon », qui offre la possibilité d'ouvrir chaque jour, selon l'humeur, une page différente pour admirer les plus belles représentations sur l'amour.
Peintre de La Famille de Charles IV et graveur des Désastres de la guerre, homme d'affaires âpre au gain ou romantique hanté par le néant, libéral réformiste ou opportuniste prudent, artiste engagé ou fantasque, patriote espagnol né en Aragon ou universaliste des Lumières mort exilé en France, qui fut vraiment Goya ? Pourquoi le Tres de mayo, qui est aujourd'hui le tableau le plus célèbre du peintre et même peut-être du musée du Prado, a-t-il été méprisé lors de sa création en 1814 puis oublié pendant plus de quarante ans ? Comment ce tableau historique, qui évoque l'écrasement de l'insurrection espagnole en 1808, est-il devenu, à l'instar du Guernica de Picasso, l'accusation absolue de la guerre ?
La vie et l'oeuvre de Goya sont une énigme ; et ce sont des réponses que Mariano Goya est venu chercher, un matin de juin 1869, au coeur du cimetière des Chartreux de Bordeaux, face à la tombe de son illustre grand-père. Sous la dalle, au milieu des os, un journal intime attend de faire entendre enfin la voix d'outre-tombe.
En hommage à la mémoire de son grand-père, symbole de la tradition, contraint de s'éloigner à jamais de la terre de ses ancêtres, le cadet d'une vieille famille française enfermée dans l'image du passé raconte ce qui a été et qui achève de s'effondrer. Le berceau de la tribu, le château de Plessis-lez-Vaudreuil, est au centre de cette longue chronique qui embrasse, depuis les croisades jusqu'à nos jours, l'histoire du monde, du pays, du clan, de tout ce que la lignée a incarné et en quoi elle a cru, et qui s'est peu a peu effrité. Un mariage d'amour et d'argent, les idées contemporaines et subversives, les livres, les moeurs nouvelles ouvrent successivement des brèches dans la forteresse de la tradition. L'histoire du XXe siècle, avec ses situations paradoxales, précipite la mutation et la décadence d'une famille qui avait su, à travers tous les cataclysmes, maintenir ses privilèges et conserver son charme.
"L'art contemporain est une langue à laquelle il faut être initié de la même manière qu'il faut l'être à toute oeuvre d'art quelle qu'elle soit, quel qu'en soit le siècle. On ne comprend pas plus facilement le portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud si l'on ignore la symbolique de l'époque que le bouquet de tulipes de Jeff Koons si l'on ne se sait rien de son combat LGBTQ+ dans notre temps.
Je voudrais effectuer le chemin qui va des premières traces d'art (Lascaux 20.000 ans environ) jusqu'au fameux bouquet de Jeff Koons (2019), autrement dit de la préhistoire à nos jours, afin de lutter contre les oiseaux de malheur pour qui l'art est mort, le Beau y aurait toujours fait la loi et ne le ferait plus, à quoi il faudrait ajouter que, selon eux, la totalité de l'art contemporain mériterait la poubelle. Le Beau a été un souci récent dans l'histoire de l'art et il a cessé de l'être assez rapidement - quelques décennies entre l'invention du mot esthétique en 1750 sous la plume de Baumgarten et celle de la photographie en 1826. Arguer, donc, que l'art contemporain ayant cessé d'être Beau, il ne serait pas légitime de parler d'art, s'avère une sottise." Michel ONFRAY.
Une brève - mais magistrale - histoire de l'art, de la préhistoire à nos jours, par Michel Onfray, qui donne les principales clés pour comprendre et s'initier à l'art.
Depuis la préhistoire, avec l'apparition des venus hottentotes, la femme a été le centre et le support de tous les fantasmes. Déesse ou putain, vierge ou sorcière, virago ou odalisque, elle a été mise en scène, allumée, surexposée : son corps, toutes les parties de son corps, et son visage, à travers un regard essentiellement masculin.
La première partie de cet ouvrage - La femme regardée - va jusqu'au moment où Courbet et Manet vont révolutionner le regard, la seconde - Les femmes qui nous regardent - jusqu'aux années 60 et la troisième - Ces femmes qui se regardent - débute avec les années 1970, quand s'est opérée une révolution majeure pour les femmes artistes qui désormais se représentent elles-mêmes. C'est donc aussi à une histoire de l'évolution du statut de la femme que ce livre convie, comme un voyage au Pays de l'émancipation sexuelle et politique, de Camille Claudel à Louise Bourgeois, et de Frida Kahlo à Cindy Sherman.
"JE SUIS UNE FEMME. TOUT ARTISTE EST UNE FEMME.».
PICASSO.
Quels sont les pouvoirs de la couleur ? Comment agit-elle sur notre conscience profonde ? Quelle est la situation créatrice de l'homme dans notre société actuelle ?
Écrit en 1910 alors que l'artiste venait de peindre son premier tableau abstrait, nourri des observations et des expériences accumulées peu à peu, ce livre compte parmi les textes théoriques essentiels qui ont changé le cours de l'art moderne.