En mars 2020 la santé est devenue notre première et unique priorité. Du jour au lendemain, le « quoi qu'il en coûte » devenait la nouvelle devise républicaine et annonçait des lendemains qui chantent pour les soignant.es et les soigné.es.
Mais alors que l'on nous promettait un monde d'après où le bien-être des populations serait la nouvelle boussole, force est de constater que jamais notre vision politique de la santé publique n'a été aussi faible. À un point tel qu'on en vient à s'interroger sur l'avenir de la discipline que constitue la médecine.
Comment a-t-il été possible de construire la Sécurité sociale en 1946 dans un pays où la population dépendait de tickets de rationnement pour se nourrir alors qu'aujourd'hui nous ne serions pas capables de l'étendre dans un pays qui a rarement été aussi riche ? Ce livre propose une histoire des transformations de la protection santé en France de 1789 à nos jours, à travers le prisme des conflits qui l'ont façonnée. Au cours de la Révolution de 1789, alors que les débats sur la place de l'État et du capital dans la protection santé se déroulent dans des termes très contemporains, l'État refuse de procéder à des réformes d'envergure. Les mutuelles naissent alors comme forme d'auto-organisation malgré les interdits et la répression. Par crainte de leurs velléités révolutionnaires, l'État se réapproprie l'esprit des mutuelles par une série de loi à partir de 1852. C'est avec la Première Guerre mondiale que naît véritablement l'État social : la conduite et les conséquences de cette « guerre totale » renforcent le rôle de l'État dans la société, et son besoin de prendre soin comme de contrôler la population. L'État social en France n'est pas le produit de la bienveillance parlementaire mais celui de la guerre. Après 1945, deux logiques en germe depuis un siècle s'affrontent directement : d'un côté, des militants cégétistes issus de la Résistance mettent en place en quelques mois un système de sécurité sociale autogéré par les intéressés, dans la tradition de la « Sociale » initiée par la Commune de Paris ; de l'autre, dès 1946, l'État cherche à mettre la main sur la « Sécu » contre le pouvoir populaire. Bientôt, il va modifier les principes de l'institution - de « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins » à « chacun paye selon ses moyens et reçoit selon son niveau de risque ». Au gré des réformes, l'État social renforce un capitalisme politique où la proximité entre élites politiques et économiques impose des politiques souvent en contradiction avec les aspirations populaires. Si les dépenses de santé ne baissent pas, elles sont de plus en plus contraintes (nouvelle gestion publique) et changent de nature. Au nom de la lutte contre les déficits - c'est l'invention du « trou de la Sécu »-, la politique de ciblage des dépenses vers les plus pauvres et les plus malades ouvre un espace pour l'épanouissement des alliés politiques de l'État (médecine libérale, complémentaires santé) et pour le capital (cliniques, industrie pharmaceutique). La pandémie a mis en lumière toute l'absurdité de ces évolutions et l'impérieuse nécessité reprendre le pouvoir sur la sécurité sociale.
Après trois ans d'investigations, Victor Castanet livre une plongée inquiétante dans les secrets du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques. Truffé de révélations spectaculaires, ce récit haletant et émouvant met au jour de multiples dérives, bien loin du dévouement des équipes d'aidants et de soignants.
Trois ans d'investigations, 250 témoins, le courage d'une poignée de lanceurs d'alerte, des dizaines de documents explosifs, plusieurs personnalités impliquées...
Voici une plongée inquiétante dans les secrets du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques. Truffé de révélations spectaculaires, ce récit haletant et émouvant met au jour de multiples dérives et révèle un vaste réseau d'influence, bien loin du dévouement des équipes d'aidants et de soignants, majoritairement attachées au soutien des plus fragiles.
Personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables, argent public dilapidé... Nous sommes tous concernés.
Dans ce livre, Boris Cyrulnik introduit et développe le concept de résilience, cette capacité qu'ont les êtres humains de se remettre des traumatismes psychiques les plus graves - agression, viol, torture, guerre, déportation - ou de se sortir des situations les plus désespérées, comme ces enfants qui hantent l'Amérique latine ou vivent dans des décharges d'ordures en Asie et qui finissent miraculeusement par savoir lire et écrire. Sur la base d'études de cas, Boris Cyrulnik montre comment les enfants, puis les adultes, se construisent dans l'adversité grâce à l'élaboration d'un récit intérieur. Ce livre nous conduit imperceptiblement à voir autrement les autres. Peut-être nous apprendra-t-il à les entendre malgré le vacarme du discours social convenu.
Le rôle de l'industrie agroalimentaire dans la production des normes sanitaires est bien connu, comme par exemple lors du rejet d'amendements à la loi Agriculture et alimentation (dite Egalim) visant à équilibrer les relations avec les agriculteurs et à promouvoir une alimentation saine et durable. Cependant, ce rôle est rarement compris dans toute sa complexité et toutes ses ramifications, bien plus invisibles et prégnantes que l'on pourrait le croire. L'agro-industrie prend en effet le contrôle de la politique nutritionnelle qui devrait être du ressort de l'État, en prenant en main, d'abord la recherche, ensuite la formation et la mise à l'agenda de toute forme de politique publique dans ce domaine. Elle maîtrise la production d'informations, y compris scientifiques, elle se construit une image positive en participant à toutes sortes d'associations, d'événements, de financements de recherches et d'expertises, etc. Loin d'être une simple affaire de comportements individuels, de conflits d'intérêt des scientifiques, de cynisme des industriels ou de faiblesse morale des politiques, la prégnance des intérêts économiques est ici systémique. Ce livre montre qu'elle est le produit du travail de longue haleine d'une multitude d'organisations et de professionnels, dont c'est le métier. Leur travail façonne les espaces d'intervention des experts et des décideurs. L'industrie agroalimentaire fait prévaloir ses points de vue et intérêts en s'immisçant dans des espaces scientifiques, politiques et philanthropiques. L'enquête sociologique présentée dans ce livre offre - pour la première fois en France - une vision d'ensemble des interventions mises en oeuvre par l'agro-industrie, en décrivant par le menu les différents types de stratégies, leurs supports organisationnels et humains, ainsi que les espaces sociaux qui en sont le produit. Ces résultats permettent de se faire une idée plus juste de la place des intérêts économiques dans la décision publique en matière d'alimentation et de nutrition, et dans une certaine mesure de s'en prémunir.
Le « je préférerais pas » de Bartleby n'est-il pas en train de se généraliser dans notre société ? Depuis une quarantaine d'années, les parents sont délégitimés pour mettre une limite à la toute-puissance infantile. Cela entraîne de nombreuses difficultés individuelles et collectives sur lesquelles Jean-Pierre Lebrun nous alerte et ouvre des voies à de nouvelles perspectives.
Jean-Pierre Lebrun lance une alerte : il existe un lien étroit entre la construction psychique individuelle et la dimension sociétale aujourd'hui largement tributaire de l'idéologie néolibérale. Il montre à quel point notre société en mutation n'a pas pris la mesure de la nécessité de mettre fin au fantasme de toute-puissance de l'enfant pour produire des citoyens responsables et non pas uniquement des consommateurs avides, pris toujours davantage dans des addictions. Le vivre ensemble dans nos démocraties s'en trouve ainsi mis en grande difficulté. Les impasses actuelles de la vie collective sont interrogées et illustrées par cette légitimité donnée à l'enfant comme à l'adulte d'énoncer, à l'instar du Bartleby de Melville, un « Je préfèrerais ne pas » par lequel celui qui l'énonce peut se soustraire à toute contrainte ou obligation, sans même avoir à la contester.
Journaliste, médecin, écrivain, pédagogue, Janusz Korczak (1878-1942), déjà préoccupé dans sa jeunesse par le sort des plus petits, a dédié sa vie aux droits des enfants.
Pendant trente ans, il dirige La Maison de l'orphelin, un établissement pilote historique organisé en république, doté d'un parlement, d'un tribunal et d'un journal. En parallèle, il écrit pour la littérature jeunesse, dont le grand classique Roi Mathias 1er.
Cet ouvrage se veut un livre de référence à destination des professionnels afin qu'ils puissent utiliser la communication signée (signes issus de la Langue des Signes Française). Le principe est d'associer un geste de la langue des signes à un mot. Le geste réalisé s'appelle un « signe ». Il s'agit de signer quelques mots clés qui reviennent régulièrement dans le quotidien du petit. L'enfant qui n'a pas encore acquis la parole a des besoins qu'il ne peut exprimer clairement. C'est alors par les pleurs qu'il va extérioriser un besoin et parfois, suivant son âge, par de l'agressivité. L'enfant apprend très vite à signer contrairement à l'acquisition du langage. Vers 7-8 mois il est capable de reproduire sciemment certains gestes. Le fait d'être compris plus facilement positionne l'enfant dans un contexte de sécurité affective et diminue la frustration issue de l'incapacité à s'exprimer.
12 millions de personnes méritent bien un livre... Sophie Cluzel, la secrétaire d'État aux Personnes handicapées, a interrogé, pendant un an, des personnalités autour d'un thème méconnu lié au handicap.
Claude Chirac parle pour la première fois de son rôle auprès de sa famille, et de l'interrogation que génère ce soutien : qui aide les aidants ? Le chef Yannick Alléno se confronte à la question du recrutement des personnes handicapées. L'athlète Marie-Amélie Le Fur raconte la féminité lorsque le corps porte la trace d'un accident.
Gilbert Montagné rit de la technologie, qui complique parfois la vie au lieu de la simplifier. Le philosophe Alexandre Jollien interroge le rejet que suscite trop souvent le handicap. Dominique Farrugia tempête contre la galère d'un fauteuil roulant dans une ville. Le rappeur Gringe évoque la fratrie face à la différence. Marc-Olivier Fogiel répond au reproche concernant la faible présence des personnes handicapées dans les médias. Éleonore Laloux révèle son quotidien de première élue trisomique de France, à Arras. Damien Seguin, 6e au Vendée Globe, démontre que l'impossible se réalise avec une seule main.
Tahar Ben Jelloun aborde le lien père-fils qui se réinvente lorsque l'enfant a des besoins spécifiques Face-à-face ou tête-à-tête, débat ou confidence, Sophie Cluzel mène ces entretiens avec la conviction que le collectif gagnera à inclure le particulier. Un autre visage du handicap se dessine. Celui de la force.
Tous les bénéfices du livre seront reversés au programme Vie sociale et citoyenneté des personnes handicapées de la Fondation de France.
Www.fondationdefrance.org
Malgré les intentions affichées et les politiques mises en oeuvre, en France, plus de 300 000 personnes, selon la fondation Abbé Pierre, sont en situation de grande précarité et peinent à satisfaire leurs besoins élémentaires. Les iniquités de notre modèle de développement sont connues, leurs causes et leurs effets, mesurés, mais elles demeurent. Pour tenter de comprendre les raisons de cette impuissance, Véronique Le Goaziou est allée en première ligne : dans les squats et les bidonvilles des Bouches-du-Rhône et à la gare Saint-Charles de Marseille, où elle a accompagné pendant deux ans les travailleurs sociaux qui se portent auprès des populations démunies et des sans-abris.
Son ouvrage décrit et analyse leur travail de fourmi, le plus souvent fait de débrouille et de ruse pour contourner les obstacles et forcer les portes sans attendre que les conditions soient réunies pour agir (en réalité, elles ne le sont jamais) ; d'improvisation aussi, lorsqu'une pandémie les contraint à mettre de côté leur mission de prévention et d'aide à l'insertion pour basculer dans l'humanitaire.
Le regard d'une sociologue et romancière sur le monde, à la fois proche et méconnu, laissés-pour-compte de la société et de ceux, parfois tout aussi démunis, qui leur tendent la main.
La « santé publique » constitue d'abord un objectif politique, celui de préserver et d'élever le niveau de santé des populations. Elle s'appuie sur l'analyse des phénomènes de santé pour identifier et maîtriser les facteurs de risques. Elle s'applique au travers de politiques publiques et grâce à l'action de professionnels et d'intervenants variés : médecins, mais aussi éducateurs, économistes, ingénieurs... Comment se définit et s'articule une politique de santé ? Quels sont les rôles respectifs de la promotion de la santé, de la prévention, de la sécurité sanitaire et des soins ? Des premières mesures hygiénistes à la Covid-19, de l'indispensable sécurité sanitaire à l'utopie d'une santé parfaite, cet ouvrage permet d'appréhender toutes les dimensions, tous les enjeux et toutes les ambitions de la santé publique, mais aussi tous les débats qu'elle suscite.
Redonner confiance et autonomie aux personnes atteintes de troubles cognitifs, c'est possible.
AG&D a collaboré avec le professeur Cameron Camp pour développer une approche innovante qui se recentre sur les capacités, les goûts et les motivations de l'individu pour que celui-ci redevienne acteur de sa vie.
Inspirées de la méthode Montessori, les activités présentées dans cet ouvrage abordent tous les domaines de la vie quotidienne : cuisine, jardinage, bricolage, lecture et écriture, vie en collectivité, activités sportives et artistiques, partage intergénérationnel... Chaque fiche donne la liste du matériel et des compétences indispensables pour la réussite de la personne et décrit le déroulé pas à pas.
Elle s'accompagne de conseils et d'idées complémentaires pour s'adapter aux différentes situations.
Un ouvrage inspirant pour tous les aidants, en milieu collectif ou à domicile, qui souhaitent faire vivre la maladie d'Alzheimer autrement.
Un livre de référence, pratique et très complet, pour créer, entretenir et animer un jardin de soins.
- Les principes fondamentaux du jardin thérapeutique, les objectifs, les adaptations à prévoir par rapport à un jardin classique.
- Toutes les questions à se poser avant de se lancer dans un tel projet.
- La réalisation du projet, pas à pas : l'analyse de l'existant, le plan, la définition des différentes zones, le choix des plantations, les points de vigilance, les bons cheminements, les écueils à éviter...
- Faire vivre un jardin de soins, préparer et animer une séance d'hortithérapie, dans le respect des patients et de l'individualité de chacun.
- L'ouverture vers l'avenir, les formations, ce qu'apporte un tel jardin au patient (meilleure alimentation : « de la cueillette à l'assiette », bien-être intérieur, entretien de la mémoire du geste, convivialité...).
- Avec des témoignages de personnes animant un jardin de soins, des plans de jardins existants, des photos d'ateliers d'hortithérapie, avec des personnes en situation.
- Un livre de référence écrit par une experte reconnue, sur un sujet en plein développement.
Le « facteur humain » est l'expression par laquelle les spécialistes de la sécurité des personnes et de la sûreté des installations désignent le comportement des hommes au travail. Il est fréquemment invoqué dans l'analyse des catastrophes industrielles, des accidents du travail et dans les procès ou les commissions d'enquête. On lui associe l'idée de faute. Paradoxalement, cette conception négative de l'intervention humaine repose sur une confiance sans faille dans la technique et sur une méconnaissance des sciences humaines. Cet ouvrage récapitule les progrès réalisés dans les sciences de l'homme au travail, afin de formuler une doctrine plus nuancée que celle de l'école des « human factors », dans les années 1950.
L'éducation spécialisée semble en panne. Placés aux avant-postes de la crise sociale, les éducateurs sont souvent déboussolés. Consommateurs parfois passifs d'une culture éclatée, exécutants de politiques sociales de plus en plus disparates, ils s'interrogent sur le sens de leurs actes et se demandent de quelle façon accomplir au mieux leur mission.
Dans un tel contexte de crise, Joseph Rouzel prône un retour à la source vive du métier : la clinique de la relation éducative. Il affirme que les éducateurs ont développé auprès des exclus du système un savoir-faire inégalable et qu'à côtoyer chaque jour la souffrance et le mal de vivre, ils ont acquis un savoir sur l'humain qu'il est temps de mettre en forme et de faire connaître.
La 5e édition de cet ouvrage de référence fait le point sur la situation faite à l'éducation spécialisée à l'heure du rejet de la psychanalyse et du triomphe du tout économique.
Parce que l'espérance de vie ne cesse de croître, parce que les accidents et les violences ne disparaissent pas, le nombre des personnes en situation de handicap s'accroît inexorablement.
Afin de développer une nouvelle façon de concevoir le bien-être de l'individu au sein de la communauté, Claude Hamonet prend en compte toutes les approches du handicap, celles de la médecine de rééducation, de la psychiatrie, de l'économie, mais aussi les aspects réglementaires législatifs et administratifs. Il nous montre qu'il faut comprendre les interactions entre santé, culture et société pour mieux accompagner l'homme en situation de handicap et ses proches.
L'institution HLM gère aujourd'hui 4,8 millions de logements accueillant près de 11 millions de personnes : c'est dire l'importance du logement social dans le parc immobilier français et son rôle dans l'économie de l'habitat. Or, ce secteur traverse depuis quelques années une crise importante : dépréciation de son image, paupérisation grandissante des locataires, dégradation du bâti, déliquescence des liens sociaux, enfermement territorial...
Jean-Marc Stébé se propose de retracer l'histoire de l'habitat social et de faire la synthèse des concepts qu'il mobilise, alors que la question des banlieues sensibles, des politiques de la ville, des cités HLM reléguées, est au coeur de polémiques politico-médiatiques récurrentes.
Au travail, vous vous sentez apathique ou, au contraire, surinvesti. Vous vous montrez cynique envers vos collègues. Vous souffrez de ne pas être reconnu à votre juste valeur. Vous avez perdu confiance en vous. Alors vous faites peut-être partie des 5 à 10 % de la population active victimes de burn out. Omniprésent dans le langage courant et les médias, ce mot a fini par désigner toutes les formes de fatigue liée au travail. Pour clarifier la situation, Philippe Zawieja adopte une démarche psychosociologique, tout en puisant ses exemples dans la psychologie, la psychanalyse, la sociologie, les sciences du management, la médecine ou la philosophie... Une telle approche est en effet indispensable pour se faire une idée globale, et parfois critique, du burn out.
Les légendes urbaines désignent des histoires surprenantes, mais fausses ou non vérifiées, qui circulent dans les sociétés modernes : ainsi, l'anecdote du petit chien mis à sécher dans un four à micro-ondes, la mésaventure du client d'un restaurant exotique qui découvre un os de rat dans la nourriture, la présence inattendue d'alligators dans les égouts de New York...
Manifestation contemporaine du folklore narratif, ces histoires brèves et insolites expriment de manière symbolique les peurs et les espoirs d'une modernité en crise.
Ce guide est un véritable manuel de survie pour tous les professionnels confrontés à des situations qui les dépassent parfois ou qui posent question. L'auteure s'appuie sur les neurosciences pour balayer de nombreuses idées reçues et livrer des outils précieux. Son approche empathique et bienveillante permettra au lecteur de mieux vivre cet accompagnement de tous les instants.
« Pour ou contre s'attacher aux enfants ? » ; « Pour ou contre les laisser commencer leur repas par le dessert ? », « Pour ou contre leur parler de vos propres émotions ? », etc. L'objectif ? Quitter les batailles idéologiques qui figent nos pensées depuis de trop nombreuses années pour se recentrer sur le sens de nos pratiques quotidiennes. Mettre de côté ces codes culturels qui nous collent à la peau pour nous recentrer sur les besoins de l'enfant lui-même. La science a l'avantage de nous fournir des informations solides, fiables, objectives et (presque) détachées de toute idéologie. Alors profitons-en !
L'essentiel du travail de l'éducateur réside dans le caractère anecdotique de sa présence à l'Autre. Ce n'est pas pour autant que tout le monde peut se dire éducateur ! L'apparente simplicité d'un " être avec " masque la réelle complexité du " faire avec ". Et ce serait maintenir une illusion que de penser trouver les ressorts du métier d'éducateur en quelques savoirs disciplinaires : ceux-ci ne peuvent l'expliquer que dans l'après-coup. Le sens du métier d'éducateur est à puiser dans une lecture appliquée des actes posés au jour le jour ; encore faut-il pour cela disposer d'un langage approprié. D'où le choix de cent mots simples et pourtant illustratifs de la difficulté de ce métier. Cent mots pour une profession longtemps restée sans mots ! Tel est le pari de ce dictionnaire qui, par le biais de chacune des notions explorées, tisse des liens entre l'apparente banalité des gestes quotidiens de l'éducateur et leur fondamentale répercussion sur le développement de la personne accompagnée dans une relation d'aide éducative ou de soin. Au final, ce dictionnaire ne conceptualise pas une pratique professionnelle ; il la rend visible et lisible par tous ceux qui sont appelés à l'exercer. Il est une trousse à outils que tout éducateur devra savoir garder à portée de main, tant pour l'aider dans ses écrits que pour penser sa pratique.
Ce récit vivant écrit à la première personne donne une vue globale de la protection judiciaire de la jeunesse qui intègre l'ensemble des acteurs concernés par l'accompagnement éducatif : les équipes éducatives, les partenaires, les familles des jeunes.
À l'heure de l'abrogation hautement symbolique des ordonnances de 1945, l'auteur interroge les impacts de la réforme de la justice des mineurs avec l'avènement du Code de justice pénale des mineurs (cjpm) et ses répercussions sur la relation éducative. Elle aborde de front la question de savoir comment travailler en post-sentenciel, avec des mineurs officiellement reconnus coupables par la justice. En explorant la dimension forcément collective de la relation éducative dans un foyer de la pjj, elle porte un regard aigu sur les difficultés du travail en équipe, sur les illusions d'un accordage des visions éducatives selon le seul intérêt de l'enfant, sur la singularité de la place de la « femme éducatrice » dans un environnement essentiellement masculin, sur les liens entre la délinquance et la psychiatrie concernant des mômes aux vécus chaotiques, sur l'impact des vécus parentaux sur le devenir de ces mineurs, etc.
Ce livre présente une initiation à la pratique de l'autolouange en suivant le déroulement d'une formation pour les enseignants et ceux qui font des métiers d'accompagnateurs (éducateurs, psychopédagogues, psychosociologue...).
L'autolouange est une quête qui place son auteur à l'écoute de ce que Christiane Singer appelait « le fil de la merveille ». Il vibre en chacun de nous selon des modalités individuelles. Nous sommes tous différents et tous habités d'un même élan de vie, d'une même dignité, d'une même source pour notre « anima ». Dans l'autolouange il s'agit avant tout d'être à l'écoute de ce qui monte du coeur à la plume. Faire le vide en soi pour percevoir ce pétillement de bulles de Soi qui nous informent de qui nous sommes, bien au-delà de toutes nos constructions mentales.
En chacun de nous il y a un trésor d'informations que nous négligeons trop souvent en laissant le gouvernail de nos vies à nos pensées, voire à nos réactions programmées par notre famille, notre culture, notre environnement, les expériences de notre parcours... L'auteure ne critique pas ici ce qui fait de nous des êtres sociaux. Elle met en évidence, que l'autolouange vient informer, et enrichir chacun de nous d'une dimension autonome, intrinsèque, incompressible, primitive, à la source de nous-mêmes et souvent ignorée ou rendue inaudible par nos modes de fonctionnement quotidiens. L'écouter c'est rendre nos vies plus riches, plus créatives, plus singulières, plus solidaires aussi.