La qualité de vie et la santé au travail constituent un enjeu important se situant au coeur des préoccupations des salariés, des dirigeants et des acteurs sociaux. En parallèle, ces thématiques sont à l'origine d'une activité de recherche prolifique au sein des sciences humaines et sociales. Cet ouvrage vise à s'adresser à ce public hétérogène en proposant une mise à jour des savoirs liés à ces thématiques au travers de contributions proposées par des acteurs issus du monde de l'entreprise et du monde académique. Ces contributions s'inscrivent dans une optique interdisciplinaire et traitent des aspects juridiques, psychologiques, gestionnaire, etc. La pluralité des profils des contributeurs permet de bénéficier d'une part d'apports théoriques en lien avec l'état actuel des connaissances dans les champs de la qualité de vie et de la santé au travail et d'autre part, d'éléments concrets en lien avec les pratiques et les applications.
L'enseignement et la formation professionnels forment chaque année des jeunes femmes et des jeunes hommes dans les lycées professionnels, les centres d'apprentis, à l'Université. Mais qui forme-t-on à quoi ? Quelles conditions de formation s'imposent aux unes et autres ? Quels stéréotypes sont véhiculés ? A quelle condition peut-on y résister ? Cet ouvrage propose de se saisir de ces questions à partir d'enquêtes sociologiques et historiques récentes, dans les contextes de formation français et suisses.
La règle de droit doit être à la fois contraignante et inspirée par le bien comme le suggèrent le glaive et la balance qui la symbolisent. Des critères précis permettent de distinguer la règle obligatoire de celle qui ne l'est pas et c'est le mérite de l'ouvrage que de les énoncer. Le bien, c'est ce qui est juste. Cette notion est symbolisée par la balance, instrument de mesure qui évoque la pondération, la justesse, l'équilibre, l'égalité et la vérité. La bonne règle de droit est tout entière gouvernée par le mot juste. Elle doit être appliquée avec rigueur. D'où un autre symbole, le glaive, affirmant l'obligation, la sanction de l'état.
En fait le juriste assume une double fonction, une double mission. Il conseille, oriente les législateurs. Par ses conseils, par ses avis, il montre le chemin du droit, le droit chemin. Mais aussi il sait allier le coeur à la raison. Il laisse ouvert des domaines importants à la libre appréciation du juge, les domaines de l'équité, de la bonne foi, de la loyauté, de la grâce.
Dans un territoire nouveau, conséquence des progrès de la médecine, celui de la bioéthique, la jurisprudence doit parfois être préférée aux lois, plus exactement l'espace et le temps interviennent. L'espace : le nombre de lois doit, dans ce domaine, être limité. Le temps : la situation est évolutive. Les lois peuvent parfaitement être modifiées en fonction des progrès de la science.
À la rigueur du droit doivent constamment être alliées la chaleur de la vie, la profondeur de la réflexion. Par son approche éthique de la notion de droit, Xavier Labbée explique à l'étudiant la finalité de la règle, et l'invite à comprendre qu'il faut aimer le droit comme on aime la vie. Aimer le droit, c'est aimer la vérité et c'est vouloir que règne l'harmonie entre les hommes dans la justice et l'équité.
Professeur Jean Bernard de l'Académie française.
Comprendre pourquoi un produit, une origine ou une marque est clairement identifié, distingué des autres et reconnu pour des qualités particulières apparait comme une question essentielle pour saisir le fonctionnement de l'économie et les dynamiques des marchés selon les moments et les lieux. Cet ouvrage collectif offre une perspective historique inédite pour mieux saisir l'inscription de la réputation dans le temps et ses rapports avec le passé. Entre marché du luxe et marché de masse, la réputation participe de l'économie de la qualité et contribue à la structuration des marchés. Elle est un processus et une valeur, résultat de stratégies commerciales, mais elle relève aussi d'enjeux culturels, sociaux et politiques que ce livre met en lumière à travers des études sur les productions alimentaires, les vignobles ou les fournitures de la marine. L'histoire de la réputation offre un éclairage original sur les transformations de l'économie, le comportement des consommateurs et l'histoire des marchandises.
Dans la continuité de sa thèse intitulée «Droit pénal des mineurs et justice restaurative. Approche comparée franco-belge», Jessica Filippi envisage au travers de sa réflexion la justice restaurative comme un élément du système pénal et souhaite comprendre l'existence d'obstacles et de points d'ancrage à son développement. L'analyse ne résulte pas seulement en une étude classique du droit pénal des mineurs entre la France et la Fédération Wallonie Bruxelles. Elle envisage également de l'étudier sous le prisme de l'influence de la «rationalité pénale moderne» et de la «réhabilitation de la deuxième modernité» dans la justification de la construction de la réponse pénale à l'égard des mineurs délinquants. Ainsi, la place de la justice restaurative, son institutionnalisation et sa pratique sont analysées. Si la justice restaurative a trouvé une place dans l'édifice protectionnel des mineurs, des efforts sont à poursuivre pour pérenniser cette innovation, dans l'intérêt des victimes et des auteurs.
Projet d'émancipation ou simple outil de survie, réponse à une revendication d'autonomie pouvant être dévoyée par le management, l'autogestion ouvre des pistes pour imaginer le travail et la vie de demain. Si son instrumentalisation peut donner libre cours à la critique, son affirmation doit être également interrogée. Réunissant des contributions d'universitaires ayant enquêté sur le sujet, cet ouvrage vise à actualiser les débats. Nous espérons que leurs travaux éclaireront utilement les pratiques alternatives au travail et en dehors, tant pour le monde académique, les mondes militants et activistes, que pour un large public soucieux de l'avenir du travail.
Clarifier, discuter et prolonger certains aspects de la grande fresque braudélienne sur la Méditerranée de la première modernité ont été les objectifs majeurs visés par les intervenants. Soixante-dix ans après la publication de cet opus magnum de l'après-guerre, il était devenu nécessaire de le confronter à de nouvelles recherches écrites dans d'autres perspectives. Il en est ainsi de la navigation commerciale, des croisières des flottes militaires et des errances d'une guerre de course qui sont inextricablement liées et parfois confondues. Les auteurs se sont en particulier intéressés à Malte et aux États barbaresques, foyers permanents d'une guerre de course chrétienne et musulmane endémique, ainsi qu'à la question de l'esclavage qu'elle induit.
L'inouï de l'orientation, c'est comme «partir pour les Indes et découvrir l'Amérique». C'est être en quête de son orient; c'est s'ouvrir à la dimension spirituelle de l'existence. Nous révélons une dimension cachée de l'orientation à tous les âges de la vie, qui fait de chacun(e) d'entre nous l'auteur(e) de son destin.Dans un monde sans voûte céleste, où l'individu est sous l'injonction paradoxale de faire un choix d'existence, la problématique contemporaine de l'orientation, prise dans toute sa polysémie, est la grande affaire de notre civilisation.Le jeu de questions/réponses permet un usage pédagogique varié pour un public divers.Pas d'orientation vécue intensément, sans émotions ni imagination. Chaque article de ce dictionnaire est conçu comme l'esquisse d'un tableau suscitant des envies et des questionnements. Ici le travail de l'écriture se confond avec l'itinéraire biographique de son auteur.Chaque tome peut être lu indépendamment l'un des autres.
Pouvons nous espérer un jour assigner une limite à nos économies dont la forme actuelle de développement menace toujours plus le monde et les communautés humaines dans lesquelles nous vivons ? Cette question inquiète ne porte pas d'abord sur la quantité produite mais sur la bonne consommation.
Or la science qui aurait dû consacrer toute son attention à construire une définition réfléchie de la bonne consommation s'est laissée absorber par une toute autre question relative aux conditions de la reproduction sociale et aux formes de distribution du produit à travers l'échange marchand et la répartition. Il en résulte que depuis plus de deux siècles la consommation est le plus souvent tenue pour un acte de reproduction de la vie et des forces de chaque être humain.
La richesse est définie à partir du produit. Le bonheur du consommateur est vu comme un état quantifiable. Pour retrouver une plus juste notion de la consommation heureuse, il faut dire au contraire que le don précède la prise, que la consommation est antérieure à la production et que le travail n'est pas d'abord un acte productif mais une passion où le temps se donne comme temps humain.
Les outils de la statistique descriptive font partie de ceux que es étudiants en économie, en gestion et en sciences politiques utiliseront le plus dans leur vie professionnelle.
Qu'ils deviennent cadres de gestion, chargés d'études, administrateurs, journalistes ou chercheurs, ils auront à construire ou à interpréter en permanence les taux de croissance, des indices, des tableaux, des moyennes ou les graphiques. pour éclairer leur analyse, fonder leurs prévisions, guider leur action. la statistique descriptive constitue un art délicat oú l'expérience, a connaissance du " terrain "jouent un grand rôle.
Malgré la simplicité des outils mathématiques utilisés, la subtilité de certains procédés d'analyse constitue souvent un obstacle à la compréhension. ce livre constitue à cet égard une nouveauté: s'appuyant sur une longue expérience d'enseignement à des publics variés, c'est une tentative de présentation systématique et détaillée des méthodes courantes de la statistique descriptive à des étudiants de sciences sociales de toutes origines scolaires.
Des exemples et graphiques multiples (tous traités sous excel) illustrent les procédures de calcul et les méthodes d'interprétation des résultats. des encadrés, des index et des annexes en font un outil de travail très maniable. ce manuel s'adresse aux étudiants de licence économie-gestion et des instituts d'etudes politiques, mais aussi à ceux des filières d'aes, de sociologie, des iufm (capes, agrég.
), au public les formations intégrant à leur programme les " techniques quantitatives de gestion ".
On finit par ne plus savoir pourquoi les entreprises existent: pour produire des biens et services utiles? pour faire du profit? pour créer de l'emploi? pour assurer d'autres missions, mais lesquelles? Dans les débats contemporains sur l'entreprise et ses responsabilités, la confusion règne. On confond l'entreprise qui produit les biens et les services avec la société juridique dans laquelle se retrouvent les investisseurs. On dit parfois que l'entreprise est un projet collectif, on lui reconnaît bien volontiers un statut de bien commun, mais ces expressions ne dissipent pas le flou et ne font pas consensus. On aimerait que les théories de l'entreprise nous éclairent mais, à proprement parler, il n'en existe pas. Une réponse théorique exigeante est donc à construire pour nourrir la réflexion et éclairer les débats. Nous proposons une théorie de l'entreprise fondée sur le Projet, avec un P majuscule.
Comment décidez-vous pour votre carrière ? Quelques logiciels aident à comprendre ce qu'est une bonne méthode de décision. Utilisez-vous toujours la même méthode ou procédez-vous différemment ? Ressentez-vous de l'indécision ? Une fois la décision prise, faites-vous beaucoup d'efforts pour la réaliser ? , etc. Ces analyses inciteront chacun à progresser dans ses décisions ; l'enseignant et l'enseignant-chercheur à aider élèves et étudiants et le spécialiste de l'orientation à reconsidérer ses pratiques.
Prouvy, avril 1922. Profitant des besoins gigantesques de la reconstruction dans le Nord après la première guerre mondiale, un petit industriel, en quête d'une affaire florissante, fonde la Société anonyme française Eternit. Objectif: produire des matériaux de couverture en amiante-ciment bon marché et en grande série. Cette firme, par l'absorption de concurrents, par l'implantation sur le marché des tubes et une stratégie commerciale agressive, acquiert rapidement un leadership. Les années 1955-1975 sont euphoriques, la demande, suscitée, est effrénée. Le territoire national est quadrillé par de nouvelles usines, la productivité et la pénétration outre-mer et dans le tiers monde sont poussées au maximum. Dès le départ, cette réussite est fondée sur un matériau dont la nocivité est connue depuis la fin du XIXe siècle: l'amiante. Pendant des décennies, l'entreprise détruit le capital humain. Actuellement, l'amiante cause en France 10 décès par jour, 3 000 par an; 100 000 sont à prévoir d'ici 2025, une hécatombe à laquelle participe largement l'Eternit française. A l'aide d'archives, de la presse économique, de témoignages, ce livre interroge pour la première fois le processus de domination d'une branche, les tests de la rentabilité capitaliste, les techniques, les métiers d'une industrie de la mort, la progression des maladies d'Eternit. L'amiante n'est interdit en France qu'en 1997, après 20 ans d'attente, en Europe qu'en 2005. Un problème capital est posé: que vaut la vie humaine au regard du profit?
L'évolution démographique place l'Europe devant des défis majeurs. Vieillissement démographique et allongement de la vie compromettent le fonctionnement des mécanismes de redistribution: la population active, qui diminue, signifie un recul des cotisations sociales, alors que le volume des retraites et les dépenses de santé augmentent. A côté de cela, l'Europe occidentale vit, depuis l'unité allemande, un afflux d'immigrés sans précédent. Depuis 2000, l'Europe des Quinze affiche un solde migratoire de plus de 1,5 million de personnes par an. Cette évolution - concurremment avec des phénomènes de recul de la solidarité et la montée de l'individualisme - remet en question la pérennité des régimes sociaux. Suffit-il dans ce contexte de réformer les politiques familiales ou faut-il renforcer l'immigration ? Mais qu'en est-il alors de l'intégration ? Et quelles conséquences ces changements ont-ils sur l'urbanisme, la vie sociale et politique ? À partir des situations contrastées de la France et de l'Allemagne, ce sont les questions auxquelles le présent ouvrage se propose de répondre.
Contre une vision manichéenne du développement chinois actuel, il s'agit d'analyser la transition économique au prisme des transformations institutionnelles et juridiques des entreprises et du rapport salarial. L'abandon des anciennes structures socialistes a conduit l'émergence de conflits et de revendications qui menacent la stabilité sociale. Tout l'enjeu est de savoir avec quels acteurs (Etats, organisations de travailleurs, entreprises multinationales, «société civile») et à partir de quels compromis sociopolitiques peut se construire une régulation «à la chinoise» du capitalisme.
L'ouvrage fournit un exposé approfondi de la modélisation économétrique des variables qualitatives et de leur application, en particulier en matière de scoring (attrition, risque, fraude...). Les études de cas permettent au lecteur d'appliquer ces notions à la résolution de problèmes concrets rencontrés en économie appliquée, marketing quantitatif, ingénierie statistique, traitement de la donnée massive, ou encore sociologie quantitative, tout en se familiarisant aux procédures SAS®.
Si l'½uvre de Robert Salais s'inscrit dans le courant de l'économie des conventions qu'il a contribué à fonder, c'est à partir d'une réflexion singulière articulant « détour par l'histoire », intérêt pour le droit et questionnement philosophique. En cela, l'économie telle que la pratique Robert Salais se présente comme une science réflexive procédant d'un renouvellement constant de ses interrogations, à partir des résultats obtenus. Par son souci d'inscrire les analyses menées sur la France dans une perspective internationale, elle est aujourd'hui largement reconnue.