« Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la "réalité féminine" s'est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l'Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu'il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s'évader de la sphère qui leur a été jusqu'à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain. » Simone de Beauvoir.
«Comment la femme fait-elle l'apprentissage de sa condition, comment l'éprouve-t-elle, dans quel univers se trouve-t-elle enfermée, quelles évasions lui sont permises, voilà ce que je chercherai à décrire. Alors seulement nous pourrons comprendre quels problèmes se posent aux femmes qui, héritant d'un lourd passé, s'efforcent de forger un avenir nouveau. Quand j'emploie les mots "femme" ou "féminin" je ne me réfère évidemment à aucun archétype, à aucune immuable essence ; après la plupart de mes affirmations il faut sous-entendre "dans l'état actuel de l'éducation et des moeurs". Il ne s'agit pas ici d'énoncer des vérités éternelles mais de décrire le fond commun sur lequel s'élève toute existence féminine singulière.» Simone de Beauvoir.
«Il y a deux siècles, des mecs rêvaient d'autre chose que du haut-débit.
Ils étaient prêts à mourir pour voir scintiller les bulbes de Moscou.» Tout commence en 2012 : Sylvain Tesson décide de commémorer à sa façon le bicentenaire de la retraite de Russie. Refaire avec ses amis le périple de la Grande Armée, en side-car! De Moscou aux Invalides, plus de quatre mille kilomètres d'aventures attendent ces grognards contemporains.
«L'existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Elle ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, elle part du désespoir originel. L'existentialisme n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action.»
« Deux siècles de révolte, métaphysique ou historique, s'offrent justement à notre réflexion. Un historien, seul, pourrait prétendre à exposer en détail les doctrines et les mouvements qui s'y succèdent. Du moins, il doit être possible d'y chercher un fil conducteur. Les pages qui suivent proposent seulement quelques repères historiques et une hypothèse de lecture. Cette hypothèse n'est pas la seule possible ; elle est loin, d'ailleurs, de tout éclairer. Mais elle explique, en partie, la direction et, presque entièrement, la démesure de notre temps. L'histoire prodigieuse qui est évoquée ici est l'histoire de l'orgueil européen. »
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d'Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et se convictions, le docteur Kersten consent à examiner Himmler, le puissant chef de la Gestapo. Affligé d'intolérables douleurs d'estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C'est le début d'une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l'enfer.
Joseph Kessel nous raconte l'incroyable histoire du docteur Kersten et lève le voile sur un épisode méconnu du XXe siècle.
« La rafle des notables commença dans la nuit du 12 décembre 1941. Sans doute de la même façon que des milliers d'autres en France occupée, des millions d'autres en Europe nazifiée, par un coup de sonnette qui fracassa le silence de la nuit, au n° 46 de la cossue rue de Tocqueville, à Paris. » Dans ce récit intime, Anne Sinclair met en lumière un chapitre méconnu de l'Histoire. Celui de Juifs français, chefs d'entreprise, avocats, écrivains, magistrats, arrêtés et envoyés au camp de Compiègne. Ils seront rejoints par trois cents Juifs étrangers, en attente d'un convoi pour Auschwitz. Parmi les notables, Léonce Schwartz, le grand-père de l'autrice.
L'homme se tient sur une brèche, dans l'intervalle entre le passé révolu et l'avenir infigurable. Il ne peut s'y tenir que dans la mesure où il pense, brisant ainsi, par sa résistance aux forces du passé infini et du futur infini, le flux du temps indifférent.
Chaque génération nouvelle, chaque homme nouveau doit redécouvrir laborieusement l'activité de pensée. Longtemps, pour ce faire, on put recourir à la tradition. Or nous vivons, à l'âge moderne, l'usure de la tradition, la crise de la culture.
Il ne s'agit pas de renouer le fil rompu de la tradition, ni d'inventer quelque succédané ultra-moderne, mais de savoir s'exercer à penser pour se mouvoir dans la brèche.
Hannah Arendt, à travers ces essais d'interprétation critique - notamment de la tradition et des concepts modernes d'histoire, d'autorité et de liberté, des rapports entre vérité et politique, de la crise de l'éducation -, entend nous aider à savoir comment penser en notre siècle.
«Tant d'Auteurs célèbres ont traité des maximes du Gouvernement et des règles du droit civil, qu'il n'y a rien d'utile à dire sur ce sujet qui n'ait été déjà dit. Mais peut-être serait-on mieux d'accord, peut-être les meilleurs rapports du corps social auraient-ils été plus clairement établis, si l'on eût commencé par mieux déterminer sa nature. C'est ce que j'ai tenté de faire dans cet écrit. Il n'est donc point ici question de l'administration de ce corps mais de sa constitution. Je le fais vivre et non pas agir. Je décris ses ressorts et ses pièces, je les arrange à leur place. Je mets la machine en état d'aller ; d'autres plus sages en règleront les mouvements».
Jean-Jacques Rousseau.
La question : « Comment des sociétés ont-elles disparu dans le passé ? » peut aussi se formuler : « Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l'augmentation des besoins économiques, de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ? » La réponse se formule à partir d'un tour du monde dans l'espace et dans le temps - depuis les sociétés disparues du passé (les îles de Pâques, de Pitcairn et d'Henderson ; les Indiens mimbres et anasazis du sud-ouest des États-Unis ; les sociétés moche et inca ; les colonies vikings du Groenland) aux sociétés fragilisées d'aujourd'hui (Rwanda, Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l'Australie) en passant par les sociétés qui surent, à un moment donné, enrayer leur effondrement (la Nouvelle-Guinée, Tipokia et le Japon de l'ère Tokugawa).
De cette étude comparée, et sans pareille, Jared Diamond conclut qu'il n'existe aucun cas dans lequel l'effondrement d'une société ne serait attribuable qu'aux seuls dommages écologiques. Plusieurs facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux ; les réponses apportées par une société, selon ses valeurs propres, à ces problèmes.
Cette complexité des facteurs permet de croire qu'il n'y a rien d'inéluctable aujourd'hui dans la course accélérée à la dégradation globalisée de l'environnement. Une dernière partie recense, pour le lecteur citoyen et consommateur, à partir d'exemples de mobilisations réussies, les voies par lesquelles il peut d'ores et déjà peser afin que, dans un avenir que nous écrirons tous, le monde soit durable et moins inéquitable aux pauvres et démunis.
Le féminisme, c'est quoi ? Ça existe ? Aujourd'hui ça pourrait exister. Et pour quoi faire ? «Les femmes ont tout obtenu», répondent-ils, et même répondent-elles, quelquefois. Et pour quels résultats ? La solitude de fond de la féminité, et la déroute de nos mâles devant leurs égales. «La super woman» est épuisée. Quant au commun des hommes, sans le «miroir grossissant» que présentait, à ses exploits masculins, sa compagne d'antan, il se sent réduit de moitié. Donc grandeur nature. [...] Enfermée dans son rôle féminin, la femme ne mesure pas à quel point son oppresseur est lui-même prisonnier de son rôle viril. En se libérant, elle aide à la libération de l'homme. En participant à égalité à l'Histoire, elle la fait autre. Cela ressemble fort à une révolution tranquille, mais forte et sûre de l'avenir. Pourquoi le féminisme aujourd'hui ? Justement pour réussir là où l'égalité économique a échoué. Là où la culture patriarcale résiste. Le féminisme vient seulement de commencer sa longue marche. Dans vingt ans, dans cent ans, il aura changé la vie.
Gisèle Halimi(1992).
La diversité des cultures, la place de la civilisation occidentale dans le déroulement historique et le rôle du hasard, la relativité de l'idée de progrès, tels sont les thèmes majeurs de Race et histoire. Dans ce texte écrit dans une langue toujours claire et précise, et sans technicité exagérée, apparaissent quelques-uns des principes sur lesquels se fonde le structuralisme.
L'esclavage, chacun croit savoir ce que c'est, et pourtant... Les cours pénales elles-mêmes statuent difficilement sur ses formes contemporaines, faute de définition juridique claire. Pour tenter d'en cerner les contours, Olivier Grenouilleau s'est posé trois questions:pourquoi est-il si difficile de le définir? Comment peut-on néanmoins y parvenir? Comment les systèmes esclavagistes arrivent-ils à durer? Comparant l'esclavage aux autres formes d'exploitation de l'homme, il parcourt l'espace et le temps, depuis l'invention même de l'esclavage, au néolithique, jusqu'à nos jours. Associant exemples et analyses au service d'une approche globale, il s'inscrit, au-delà même de son sujet, dans de nouvelles manières de penser l'histoire. Au terme de la démonstration, l'esclave apparaît en tout temps et en tout lieu comme une personne transformée en un autre, susceptible d'être utilisée comme une chose, et dont l'humanité est mise en sursis. Il n'en demeure pas moins un homme, mais un homme-frontière, dont l'appartenance à la société des hommes dépend de la médiation de son maître.
" L'apparition des sciences et de l'esprit scientifique représente un bouleversement intellectuel et moral qui exige d'être pensé philosophiquement ; et l'intérêt majeur d'une lecture du Discours est de nous montrer que l'idée moderne de la science et l'esprit scientifique relèvent d'une philosophie. " Alain Chauve (conclusion du commentaire).
Du XIVe au XVIIe siècle, dans toute l'Europe, des femmes et des hommes accusés de sorcellerie ont raconté s'être rendus au sabbat : là, de nuit, en présence du diable, on se livrait à des orgies et à la profanation des rites chrétiens.
D'où vient le sabbat ? Les accusés se sont-ils laissé extorquer le récit que leurs juges attendaient d'eux ? Selon Carlo Ginzburg, pas toujours. Dans quelques cas, l'écart entre les questions des juges et les réponses des accusés laisse affleurer des éléments liés à un fond culturel plus enfoui. L'historien italien entreprend alors de recomposer les pièces dispersées de cette histoire nocturne.
L'enquête dessine à la fin du Moyen Âge la place du complot ourdi en son sein par les ennemis de la chrétienté et met au jour les traces d'une culture chamanique. Un programme ambitieux mais aussi une rigoureuse leçon d'historiographie.
Quatrième de couverture Voici un texte qui, par la controverse qu'il suscita dès sa parution chez les historiens, eut le mérite essentiel de contraindre ceux-ci à entreprendre des recherches nouvelles sur le génocide des Juifs par les nazis. En effet, le reportage d'Hannah Arendt, envoyée spéciale du New Yorker au procès de Jérusalem, philosophe américaine d'origine juive allemande, auteur d'un ouvrage célèbre sur les origines du totalitarisme, fit scandale à New York et à Londres, en Allemagne comme en Israël. Dans son procès du procès, l'auteur - qui ne fait siens ni tous les motifs de l'accusation ni tous les attendus du jugement - est entraîné d'abord à faire apparaître un nouvel Eichmann, d'autant plus inquiétant qu'il est plus " banal " ; puis à reconsidérer tout l'historique des conditions dans lesquelles furent exterminés des millions de Juifs. Et à mettre en cause les coopérations, voire les " complicités ", que le lieutenant-colonel S.S. a trouvées dans toutes les couches de la population allemande, dans la plupart des pays occupés, et surtout jusqu'au sein des communautés juives et auprès des dirigeants de leurs organisations. La personnalité de l'auteur, élève du philosophe allemand Karl Jaspers, la controverse qu'elle a partout suscitée et qu'analyse Michelle-Irène Brudny-de Launay dans sa présentation, contribuent à faire de ce livre brillant un témoignage que l'on ne peut ignorer sur une des énigmes majeures du monde contemporain.
En 1940, la France capitule. En 1941, Jacques Lusseyran, alors qu'il est aveugle et n'a pas 18 ans, entre en résistance en rejoignant le mouvement Défense de la France.
Le 20 juillet 1943, il est arrêté par la Gestapo, interrogé pendant des jours interminables et enfermé à Fresnes. Il sera déporté en 1944 à Buchenwald.
Comment un aveugle peut-il survivre à cet enfer ?
Grâce à la protection d'un groupe de Russes et à sa connaissance de l'allemand qui lui permettra d'informer les autres déportés des agissements des S.S.
Après un an et demi d'horreur, il est libéré et revient en France où il poursuivra ses études en affirmant ses aspirations littéraires balayées par la guerre.
Cette autobiographie est un exceptionnel exemple d'amour de la vie, de courage et de liberté intérieure face à l'adversité.
En 1982, l'auteur fait état d'un lieu commun sur la préhistoire : l'invention de l'élevage et de l'agriculture aurait rendu les humains sédentaires, c'est cela que l'on entend par « révolution néolithique ». Or, il existait aussi des groupes de chasseurs-cueilleurs sédentaires. Pourquoi ? En ethnologue, Alain Testart recherche les causes matérielles de la sédentarité : capacité à stocker les aliments de base, variété des ressources naturelles dans un périmètre restreint, mobilité (cheval, renne), etc. Son intérêt pour la préhistoire et sa grande érudition lui font examiner de nombreux exemples issus d'un passé lointain et plus récent. Alain Testart, qui se disait lui-même « théoricien par tempérament », bat en brèche le récit marxiste traditionnel en mettant en lumière le rôle déterminant du stockage des ressources dans la formation des inégalités.
« Ces pages seront-elles jamais publiées ? Je ne sais. Il est probable, en tout cas, que, de longtemps, elles ne pourront être connues, sinon sous le manteau, en dehors de mon entourage immédiat. Je me suis cependant décidé à les écrire. L'effort sera rude : combien il me semblerait plus commode de céder aux conseils de la fatigue et du découragement ! Mais un témoignage ne vaut que fixé dans sa première fraîcheur et je ne puis me persuader que celui-ci doive être tout à fait inutile. Un jour viendra, tôt ou tard, j'en ai la ferme espérance, où la France verra de nouveau s'épanouir, sur son vieux sol béni déjà de tant de moissons, la liberté de pensée et de jugement. ».
Avec un dossier et des notes réalisés par Thierry Formet, agrégé de philosophie, et une « lecture d'image » par Christian Hubert-Rodier, agrégé de philosophie. À partir de la terminale.
Nouvelle édition de l'Exemplaire de Bordeaux, présentée, établie et annotée par Emmanuel Naya, Delphine Reguig-Naya et Alexandre Tarrête.
« Je connais plus de fous parmi les responsables politiques que dans tout autre métier, car peu sont aussi éloignés de la réalité. » En mars 2017, Bruno Le Maire est nommé ministre de l'Économie et des Finances auprès d'Emmanuel Macron. Il offre ici un éclairage unique sur la pratique du pouvoir comme sur les événements et crises qui ont marqué ces années, et les confronte à notre histoire nationale. Alors que les grands pays occidentaux ont été bousculés par la crise de la Covid-19 et par l'émergence de la Chine, Bruno Le Maire cherche à définir les enjeux qui façonneront la France et l'Europe de demain. Ce faisant, il réaffirme le lien séculaire entre littérature et pouvoir.
«Je conçois dans l'Espece humaine deux sortes d'inégalité ; l'une que j'appelle naturelle ou Phisique, parce qu'elle est établie par la Nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du Corps, et des qualités de l'Esprit, ou de l'Ame ; L'autre qu'on peut appeler inégalité morale, ou politique, parce qu'elle dépend d'une sorte de convention, et qu'elle est établie, ou du moins autorisée par le consentement des Hommes. Celle-ci consiste dans les differents Privileges, dont quelques-uns jouissent, au préjudice des autres, comme d'être plus riches, plus honorés, plus Puissans qu'eux, ou mêmes de s'en faire obéïr».
Jean-Jacques Rousseau.
" la période présente est de celles où tout ce qui semble normalement constituer une raison de vivre s'évanouit, où l'on doit, sous peine de sombrer dans le désarroi ou l'inconscience, tout remettre en question.
Que le triomphe des mouvements autoritaires et nationalistes ruine un peu partout l'espoir que de braves gens avaient mis dans la démocratie et dans le pacifisme, ce n'est qu'une partie du mal dont nous souffrons ; il est bien plus profond et plus étendu. on peut se demander s'il existe un domaine de la vie publique ou privée où les sources mêmes de l'activité et de l'espérance ne soient pas empoisonnées par les conditions dans lesquelles nous vivons.
Le travail ne s'accomplit plus avec la conscience orgueilleuse qu'on est utile, mais avec le sentiment humiliant et angoissant de posséder un privilège octroyé par une passagère faveur du sort, un privilège dont on exclut plusieurs êtres humains du fait même qu'on en jouit, bref une place ".
Ce texte n'est pas d'aujourd'hui. il est d'hier. il a toujours été considéré par simone weil comme son oeuvre principale.
En 1940, au moment où elle comptait quitter la france, elle disait y attacher une valeur particulière. alain, qui avait lu le manuscrit, avait écrit à l'auteur que son travail était " de première importance " et qu'il faisait partie de ces rares travaux qui ouvrent " l'avenir prochain " et préparent la " révolution véritable ".