Pourquoi la démocratie libérale est-elle en crise ? Sommes-nous à l'aube d'une nouvelle guerre mondiale ? Que faire devant l'épidémie de « fake news » ? Quelle civilisation domine le monde : l'Occident, la Chine ou l'Islam ? Que pouvons-nous faire face au terrorisme ? Que devons-nous enseigner à nos enfants ?Avec l'intelligence, la perspicacité et la clarté qui ont fait le succès mondial de Sapiens et Homo deus, Yuval Noah Harari décrypte le XXIe siècle sous tous ses aspects - politique, social, technologique, environnemental, religieux, existentiel... Un siècle de mutations dont nous sommes les acteurs et auquel nous pouvons encore redonner sens par notre engagement. Car si le futur de l'humanité se décide sans nous, nos enfants n'échapperont pas aux conséquences.De l'immigration à l'intelligence artificielle, du climat aux religions, Yuval Noah Harari dresse un portrait lumineux de notre époque. Le Point.Un ouvrage magistral. Libération.Traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat.
Que se passe-t-il dans la tête d'un psy ? Ce journal croisé entre Irvin Yalom et sa patiente éclaire les mécanismes de la thérapie et le chemin de la guérison.Lorsque Ginny Elkin, jeune écrivaine prometteuse mais très perturbée, vient le consulter, le Dr Yalom, pour encourager sa patiente à écrire, trouve une tout autre approche de la thérapie que ses confrères : Ginny, qui n'a pas d'argent, paiera ses séances avec des écrits, tandis que le thérapeute consignera, lui aussi, ses notes impressionnistes et non cliniques après chaque séance. Guérir à deux voix est l'aboutissement littéraire de ce pacte. Il se lit comme un roman, l'histoire de deux êtres humains qui se rencontrent dans l'intimité d'un tête à-tête thérapeutique d'exception, invitant le lecteur à pénétrer les arcanes de la cure, tant du côté du thérapeute que de celui du patient.
L'homo Sapiens sera la vedette de la rentrée littéraire puisqu'il s'est imposé par sa capacité à fictionner, donc à créer des récits mythologiques, des dieux, des lois, du réseau.
Il y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d'hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens.
Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ?
Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l'homme ? À dépendre de l'argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?
Véritable phénomène d'édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur.
Professeur d'Histoire à l'Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l'Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l'humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage. et notre futur.
« Sapiens s'est rapidement imposé partout dans le monde, parce qu'il aborde les plus grandes questions de l'histoire moderne dans une langue limpide et précise.» Jared Diamond, prix Pulitzer, auteur d'Effondrement.
Ce livre est une véritable boîte à outils pour aider son enfant à changer d'état d'esprit et de relation avec le monde qui l'entoure. On trouve :
- Des exercices à faire au quotidien (sur le chemin de l'école, à table, quand on regarde un film ensemble, etc.) pour apprendre à regarder, écouter, découvrir ses émotions.
- Une rubrique « Trucs pour la maison » qui conduit parfois à des découvertes inattendues sur l'enfant ou sur soi-même.
Passionnant récit de la vie de singes avec lesquels nous partageons 96% de notre patrimoine génétique, ce nouveau livre du célèbre primatologue Frans de Waal est un vibrant manifeste pour l'égalité des genres. Avec humour, clarté et compassion, il élargit la conversation sur la dynamique des genres humains en promouvant un modèle inclusif qui embrasse les différences, plutôt que de les nier. Les découvertes de Frans de Waal s'inscrivent avec force dans les débats contemporains sur le genre, l'égalité, l'opposition entre les phénomènes naturels ou culturels de nos rapports humains. S'il ne conteste pas l'existence de différences entre les sexes, l'auteur affirme qu'il n'y a rien de «naturel» à ce que les hommes exercent une domination et que la biologie ne permet pas de les expliquer.
La pédagogie Montessori suscite un intérêt croissant, accompagnant la remise en question de nos systèmes éducatifs traditionnels. Mais si le nom de sa fondatrice est désormais célèbre, sa parole, souvent entendue à travers le filtre d'interprétations successives, mérite d'être redécouverte.Dans L'Enfant, son grand livre publié en 1936, Maria Montessori expose la plupart des concepts fondateurs de sa pédagogie, en s'appuyant sur des exemples tirés de sa propre expérience. Attachée à respecter la personnalité de l'enfant, elle dévoile l'existence de «périodes sensibles», met en lumière le rôle de l'adulte comme celui de l'environnement et du matériel utile à l'individu en devenir. Sur le ton de la conversation, elle dresse les piliers d'une pédagogie novatrice qui, depuis la première «Maison des enfants» fondée à Rome en 1907, a inspiré de nombreuses pratiques et contribué à changer le regard porté sur l'enfance dans le monde entier.
Des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis, Irene Vallejo nous fait découvrir la route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à leur immense pouvoir et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits.Un périple picaresque, aussi haut en couleur que sûr en références. Érudit et lyrique, passionné et précis. Roger-Pol Droit, Le Monde des livres.Avec un talent fou, la philologue conte les tribulations des livres au fil des siècles. Palpitant. Juliette Cerf, Télérama.Prix national de l'essai 2020 (Espagne).Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet.
La présentation de Stefan Zweig s'ouvre sur un Tourgueniev moribond qui, du fond de sa couche, rédige quelques mots à l'attention de Tolstoï pour le supplier de reprendre la plume (« Revenez à la littérature ! C'est votre don véritable. Grand écrivain de la terre russe, entendez ma prière ! »). Avec cette scène inaugurale, Zweig amène aussitôt le lecteur au moment clé de la biographie de Tolstoï : vers sa cinquantième année, l'écrivain russe est victime d'un ébranlement intérieur qui va le pousser à rechercher sans fin, chez les philosophes d'abord, puis dans la religion, le sens caché de la vie. Zweig ne cache pas son admiration pour celui qui s'est alors donné pour mission de se sauver lui-même, et toute l'humanité avec.
« Tout homme d'état, tout sociologue découvrira dans sa critique approfondie de notre époque des vues prophétiques, tout artiste se sentira enflammé par l'exemple de ce poète puissant qui se tortura l'âme parce qu'il voulait penser pour tous et combattre par la force de sa parole l'injustice de la terre. »
L'homme se tient sur une brèche, dans l'intervalle entre le passé révolu et l'avenir infigurable. Il ne peut s'y tenir que dans la mesure où il pense, brisant ainsi, par sa résistance aux forces du passé infini et du futur infini, le flux du temps indifférent.
Chaque génération nouvelle, chaque homme nouveau doit redécouvrir laborieusement l'activité de pensée. Longtemps, pour ce faire, on put recourir à la tradition. Or nous vivons, à l'âge moderne, l'usure de la tradition, la crise de la culture.
Il ne s'agit pas de renouer le fil rompu de la tradition, ni d'inventer quelque succédané ultra-moderne, mais de savoir s'exercer à penser pour se mouvoir dans la brèche.
Hannah Arendt, à travers ces essais d'interprétation critique - notamment de la tradition et des concepts modernes d'histoire, d'autorité et de liberté, des rapports entre vérité et politique, de la crise de l'éducation -, entend nous aider à savoir comment penser en notre siècle.
Il y a vingt-cinq siècles, dans la Chine des «Royaumes Combattants», était rédigé le premier traité sur «l'art de la guerre».
Retour à Lemberg et La Filière, deux enquêtes historiques couronnées de succès, ont imposé Philippe Sands comme l'écrivain de l'histoire des droits de l'homme. C'est en tant que représentant de l'île Maurice devant la Cour internationale de justice de La Haye qu'il lutte activement pour la reconnaissance d'une injustice criante, celle qui frappe l'archipel des Chagos, la « dernière colonie » britannique dans l'océan Indien.
Dans les années 1960, la Grande-Bretagne sépare Diego Garcia et les cinquante-quatre autres îles des Chagos de la toute jeune République indépendante de Maurice. La raison secrète : offrir aux États-Unis une base militaire sur Diego Garcia, la plus grande île de l'archipel. Les Chagossiens qui y demeuraient depuis le xviiie siècle sont chassés brutalement de leur foyer et contraints à l'exil, au mépris des mesures internationales d'après-guerre en matière de décolonisation. Parmi eux, Liseby Élysé, une jeune mariée, enceinte de son premier enfant.
Depuis cinquante ans, Liseby Élysé n'a eu de cesse de se battre pour pouvoir retourner sur son île natale. C'est ce combat que Philippe Sands retrace, en mettant en lumière les horreurs persistantes de l'impérialisme britannique, les crimes racistes dont Mme Élysé et ses compatriotes chagossiens ont été les victimes, et le long cheminement du droit international moderne pour que soit reconnu et jugé ce crime contre l'humanité.
Le livre le plus célèbre de Freud, cinq conférences prononcées par Freud en 1909, lors de son voyage aux Etats-Unis, devant un public de non-spécialistes.
On y trouve un récit simple et vivant des origines de la psychanalyse inventée par l'hystérique Anna O., mais aussi une introduction aux problèmes centraux : la sexualité infantile, l'interprétation des rêves, le complexe d'OEdipe. Freud conclut sur la nature des névroses et le refuge dans la maladie. Les Cinq leçons sur la psychanalyse sont suivies de Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique, où Freud retrace les débuts difficiles de la psychanalyse et les résistances qu'elle rencontra.
Le féminisme ne doit pas viser l'émancipation de quelques chanceuses, mais la libération de toutes les femmes. Il a besoin de l'anarchisme, qui s'oppose à toute relation de pouvoir, s'il ne veut pas devenir le privilège de quelques-unes (généralement blanches). Un essai radical d'une philosophe parmi les plus stimulantes actuellement,
Les régimes autoritaires restent une réalité douloureuse pour des milliards de gens. Ceux dont les libertés et les droits sont bafoués. Quelle est la nature de la dictature ? Comment s'implante-t-elle ? Et comment les dictateurs conservent-ils le pouvoir, même lorsqu'ils sont méprisés et moqués par ceux qu'ils gouvernent ? Dans ce bref texte, Alaa El Aswany examine la dictature comme une véritable maladie et s'attache à démontrer que, pour comprendre le syndrome de la dictature, nous devons d'abord examiner les circonstances de son émergence, ainsi que ses symptômes, tant chez le peuple que chez le dictateur.
Un texte mordant sur la genèse de tout totalitarisme. Concret, précis, volontiers provocateur, toujours libre, Alaa El Aswany, qui s'attaque aux racines du mal, et rappelle ce faisant que la dictature est loin d'être l'apanage des pays arabes, délivre également un message d'espoir, professant sa confiance en l'humanité. Et fait, en filigrane, une nouvelle déclaration d'amour à son pays, l'Égypte, et à ses compatriotes.
«Ton corps va bientôt se transformer. Ou peut-être ces changements ont-ils déjà commencé ? Quelle aventure tu t'apprêtes à vivre là ! Nous qui sommes passées par là, nous en savons quelque chose... Tu vas mûrir, à la fois mentalement et physiquement. Tu vas quitter l'enfance pour entrer dans l'âge adulte, et finalement trouver ta place dans le monde. Un moment formidable, mais qui n'est pas de tout repos !
Ton corps et tes sensations changent, et tu t'inquiètes, tu te poses plein de questions sans pouvoir toujours les formuler et souvent sans trouver de réponse.
Mais nous sommes là pour y remédier. » - Ellen & Nina Avec tact mais sans tabou, Ellen Brochmann & Nina Stokken Dahl abordent tous les sujets : les seins, la graisse, la pilosité, l'acné, la transpiration, l'anatomie génitale, les règles, les protections périodiques, les complexes, les émotions, le désir, le sentiment amoureux, la proximité, les rapports sexuels, l'orientation sexuelle, le consentement, le manque de confiance en soi, les réseaux sociaux, les agressions sexuelles, les troubles alimentaires et psychologiques, etc.
Un guide décomplexant pour ne plus subir sa puberté, mais l'apprivoiser. Un guide souriant pour faire face avec confiance à ce grand bouleversement.
Avec Cool Girls, les auteures des Joies d'en bas confirment qu'elles ont un talent fou pour expliquer sans embarras des choses a priori embarrassantes.
Au banquet d'Agathon, les convives doivent prononcer un éloge d'Éros : sept interlocuteurs exposent leur vision de l'Amour. Socrate orchestre la soirée, élevant chacun dans une conversation philosophique.
Les trois genres de l'humanité, la naissance de l'Amour, ou encore les degrés de l'initiation à la Beauté comptent parmi les mythes platoniciens les plus célèbres. C'est aussi l'occasion pour Platon d'esquisser, en toile de fond, un portrait vivant et plein de charme de Socrate, son maître. Un dialogue souvent cru, au style exubérant, destiné à éclairer la recherche du bonheur véritable.
Ce livre est une histoire de l'Ukraine, du territoire et des hommes qui l'habitent, depuis Hérodote jusqu'à Zelensky. Racontée avec brio à travers une suite d'événements et de portraits des protagonistes insérée dans l'histoire politique, économique et militaire de l'Europe et dans celle de la chrétienté; les deux présentées dans leurs grandes lignes mais sans simplifications excessives. La moitié du livre traite de la période antérieure à la Première Guerre mondiale, ce qui laisse assez de place pour une histoire plus détaillée de l'époque contemporaine.L'ambition de l'auteur vise toutefois un objectif plus difficile à atteindre que celui de simplement raconter à ses lecteurs l'histoire d'un pays souvent mal connu. Il essaie de leur faire comprendre toute la complexité de la situation de l'Ukraine en dévoilant ses racines historiques. Il y réussit pleinement en montrant comment un ensemble humain traversé par des frontières écologiques, religieuses, linguistiques, politiques, et dont les composantes ont vécu des passés fort différents, construit une identité commune, devient une nation et se donne un État.Serhii Plokhy évite toute apologie, ne cache pas les faces sombres du mouvement national ukrainien et les énormes difficultés d'apprentissage de l'indépendance face à un voisin, la Russie, puissant et hostile.Cette histoire de l'Ukraine est aussi celle de la Russie, l'une n'étant pas intelligible sans l'autre. À ce titre, elle est une excellente introduction à la compréhension du conflit actuel.
Le 5 mars 1953 meurt Joseph Staline. La fin d'un monde ?
Joseph Staline s'éteint en mars 1953 au terme d'une agonie interminable digne d'une tragédie shakespearienne. Le Vojd a tellement dominé la vie du pays que sa mort soulève une immense vague de chagrin et désoriente beaucoup de monde. Le Kremlin est alors hanté de sourdes craintes d'une nouvelle purge contre des membres de son présidium. Les tensions avec l'Ouest sont de plus en plus alarmantes : après trois années de combats, la guerre de Corée se poursuit sans répit, tandis que les armées américaines et soviétiques se font face dans une Allemagne divisée. À cette même période, au mois de janvier, une nouvelle administration américaine, conduite par le président Dwight D. Eisenhower et le secrétaire d'État John Foster Dulles, prend ses fonctions avec l'intention de " refouler " le communisme, pour se retrouver en fait aussitôt confrontée aux héritiers de Staline et à une série de réformes inattendues.
Ce livre s'ouvre sur le récit de ses dernières heures - avec la description des scènes dantesques de ses funérailles, en présence des partis frères - et remonte dans le temps jusqu'au 19e Congrès du Parti, en octobre 1952, quand le " Petit Père des peuples " prononce son dernier discours en public. Puis il aborde l'hiver 1952-1953, qui voit éclater l'affaire des médecins et se déployer une vaste campagne contre les Juifs d'URSS. Ensuite, il explore la manière dont la presse soviétique et américaine couvre sa disparition et les réactions de la nouvelle administration Eisenhower aux changements dramatiques que traverse Moscou. Car la mort de Staline ouvre une lutte finale pour le pouvoir, qui se conclut sur l'arrestation de celui qui fut longtemps le chef de la sécurité du dictateur, Lavrenti Beria, en juin 1953, point final de ce grand livre.
Joshua Rubenstein mêle avec rigueur et d'une plume alerte l'analyse géopolitique, le récit dramatique des événements, la chronique des individus et le sens du contrechamp, afin d'éclairer cet événement capital qui a changé l'histoire du monde.
La question : « Comment des sociétés ont-elles disparu dans le passé ? » peut aussi se formuler : « Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l'augmentation des besoins économiques, de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ? » La réponse se formule à partir d'un tour du monde dans l'espace et dans le temps - depuis les sociétés disparues du passé (les îles de Pâques, de Pitcairn et d'Henderson ; les Indiens mimbres et anasazis du sud-ouest des États-Unis ; les sociétés moche et inca ; les colonies vikings du Groenland) aux sociétés fragilisées d'aujourd'hui (Rwanda, Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l'Australie) en passant par les sociétés qui surent, à un moment donné, enrayer leur effondrement (la Nouvelle-Guinée, Tipokia et le Japon de l'ère Tokugawa).
De cette étude comparée, et sans pareille, Jared Diamond conclut qu'il n'existe aucun cas dans lequel l'effondrement d'une société ne serait attribuable qu'aux seuls dommages écologiques. Plusieurs facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux ; les réponses apportées par une société, selon ses valeurs propres, à ces problèmes.
Cette complexité des facteurs permet de croire qu'il n'y a rien d'inéluctable aujourd'hui dans la course accélérée à la dégradation globalisée de l'environnement. Une dernière partie recense, pour le lecteur citoyen et consommateur, à partir d'exemples de mobilisations réussies, les voies par lesquelles il peut d'ores et déjà peser afin que, dans un avenir que nous écrirons tous, le monde soit durable et moins inéquitable aux pauvres et démunis.
Si Andrew Roberts est désormais bien connu du public francophone grâce au succès de son Churchill paru en traduction en 2020, il se penche de longue date sur la personnalité, la carrière et l'oeuvre du grand homme.
Ici, l'auteur enfourche l'un de ses chevaux de bataille préférés pour s'en prendre à ceux qui suggèrent qu'au fond, il n'y avait guère de différence entre Hitler et Churchill. Leur expérience des tranchées au cours de la Grande Guerre, leur patriotisme exacerbé, la fierté qu'ils tiraient du glorieux passé de leur pays et par-dessus tout leur charisme, leur art de mener les hommes, le pouvoir psychologique qu'ils exerçaient sur les foules - et ce, souvent même en dehors de leur patrie : tout cela, lit-on çà et là, les rapprochait au point de faire d'eux des frères ennemis.
Andrew Roberts montre magnifiquement le caractère fallacieux de ces points communs supposés, et d'abord sur le plan pratique, en rappelant que Churchill a toujours su déléguer le pouvoir de décision militaire à ses chefs d'état-major en se rendant à leurs arguments - certes, non sans avoir au préalable ferraillé avec eux jusqu'au bout - tout en se réservant le rôle de représentant indiscuté du Royaume-Uni auprès de ses interlocuteurs Roosevelt et Staline. Cette délégation de pouvoir, Hitler l'a certes appliquée lors des grands triomphes de la guerre éclair, en Pologne et en France, en 1939-1940, mais il y a mis fin dès les premiers revers sur le front soviétique à la fin de 1941, pour devenir totalement incapable de faire confiance à ses généraux après l'attentat de juillet 1944. Pour l'auteur, un grand meneur d'hommes c'est un chef qui, au contraire, pratique la confiance à double sens : le commandant en chef fait confiance aux commandants sur le terrain dont il a su discerner la compétence en les nommant, et les subordonnés, aussi hauts gradés qu'ils soient, lui font confiance pour les soutenir sans réserve une fois qu'ils l'ont amené à percevoir le bien-fondé de leurs entreprises. Ce fut là, soutient Andrew Roberts dans des pages fort convaincantes, ce qui fit la force de Churchill, chef de guerre de 1940 à 1945.
Al Alvarez, rend hommage à une figure emblématique et atypique de l'alpinisme : Mo Antoine. Grimpeur chevronné participant aux expéditions les plus difficiles, il privilégia toujours l'esprit de camaraderie à celui de compétition et décrivait l'escalade comme « l'art de jouer aux échecs avec son propre corps ». Au-delà de ce portrait tendre et admiratif, le récit donne à voir la manière dont les grands aventuriers cherchent leurs limites, mentales et physiques, en s'appliquant à « nourrir la bête ».
Un livre culte sur l'escalade, la montagne, l'évasion et l'amitié. Une prose étincelante au service du goût de l'aventure et du risque.
Membre convaincu du parti nazi dès 1923, aveuglément soutenu par son épouse Charlotte, Otto von Wächter a rapidement intégré l'élite hitlérienne, devenant notamment, au début de la Seconde Guerre mondiale, gouverneur de Cracovie en Pologne, puis gouverneur du district de Galicie, dans l'ouest de l'Ukraine actuelle - deux territoires qui furent le théâtre de l'extermination des Juifs. En 1945, après la défaite du Reich, il parvient à fuir, se cache dans les Alpes autrichiennes avant de rejoindre Rome et le Vatican, qui abrite l'une des principales filières d'exfiltration des nazis vers l'Amérique du Sud. C'est là qu'il trouve la mort, en 1949, dans des circonstances. Comment a-t-il pu se soustraire à la justice, de quelles complicités a-t-il bénéficié ? A-t-il été réduit au silence ?
La révoluion Russe de février 1917, puis le coup d'État d'octobre et la guerre civile qui s'ensuivit furent des événements parmi les plus déterminants de l'Histoire contemporaine. Ils ne furent même pas à proprement parler russes, car ils mirent aux prises de multiples parties prenantes, chacune ayant une cause par culière à défendre - nationale, ethnique ou de classe.
En 1917, quand la Russie impériale, archaïque et vermoulue, sapée aussi par sa gestion calamiteuse de la guerre, se désagrège, Lénine et ses bolcheviks s'emparent du pouvoir par la ruse, la terreur, et par un sens de l'organisation hors du commun. Pendant trois ans, la Russie va connaître une guerre civile d'une férocité inimaginable. Dès 1918, Lénine décrète la Terreur rouge : tout aristocrate, tout bourgeois doit être sommairement exécuté en tant qu'ennemi de classe. De leur côté les Blancs sont minés par les désaccords politiques et desservis par les exactions commises par leurs cosaques.La propagande du camp victorieux a tout fait pour déformer et reconstruire ce conflit sous la forme d'une geste héroïque. Il est restitué ici pour ce qu'il fut, à savoir sans aucun doute, avec ses six à dix millions de morts, l'un des plus barbares de l'ère moderne. L'exploitation d'innombrables archives inédites a permis à Antony Beevor de nous raconter et de nous expliquer, comme jamais auparavant, ce cercle vicieux de la terreur qui a exacerbé les tensions politiques dans le monde entier et abouti à la Guerre d'Espagne et à la Seconde Guerre mondiale.
David Graeber et David Wengrow se sont donné pour objectif de « jeter les bases d'une nouvelle histoire du monde ». Le temps d'un voyage fascinant, ils nous invitent à nous débarrasser de notre carcan conceptuel et à tenter de comprendre quelles sociétés nos ancêtres cherchaient à créer. Foisonnant d'érudition, s'appuyant sur des recherches novatrices, leur ouvrage dévoile un passé humain infiniment plus intéressant que ne le suggèrent les lectures conventionnelles. Il élargit surtout nos horizons dans le présent, en montrant qu'il est toujours possible de réinventer nos libertés et nos modes d'organisation sociale. Un livre monumental d'une extraordinaire portée intellectuelle dont vous ne sortirez pas indemne et qui bouleversera à jamais votre perception de l'histoire humaine.